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[Test] School Girl Zombie Hunter – PlayStation 4

image jeu school girl zombie hunter

Ce spin off d’Onechanbara a du potentiel

Après vous avoir proposé le test d’Onechanbara Z2 Chaos, on ne pouvait qu’enchainer avec School Girl Zombie Hunter, aussi connu sous l’abréviation SG/ZH. Pourquoi ? La raison est simple : on se situe dans le même univers que le jeu mettant en scène Aya et Kagura, les deux samouraïs en petite tenue du jeu précédemment cité. Dès lors, on ne sera pas surpris de retrouver le duo formé par Tamsoft (Battle Arena Toshinden, Senran Kagura), au développement, et de D3 Publisher à l’édition. De quoi exciter la curiosité des amateurs de jeux certes imparfaits, mais funs et sciemment crétins sur les bords.

Il faut, pourtant, prévenir de prime abord : School Girl Zombie Hunter n’est malheureusement pas aussi soigné que les derniers Onechanbara. Les raisons sont multiples, comme nous le verrons plus bas, mais elles ne sont pas spécialement dues au scénario. Celui-ci, nanardesque à souhait, est même à la hauteur des espérances. L’action prend place dans l’école Kirisaku, lieu récurrent de cet univers. C’est ici que cinq étudiantes vont faire face à une invasion de morts-vivants. Ceux-ci ne débarquent pas aussi à l’improviste qu’on pourrait le penser : cet établissement cache en fait un laboratoire gigantesque, mené par le très zombifié Ren.

Fan service, quand tu nous tiens

Eh oui, la tenue des héroïnes fait les frais des combats…

La narration de School Girl Zombie Hunter se veut basique au possible. On fait face à une succession de missions, lesquelles débutent et se terminent par des cutscenes plus ou moins mollement réalisées. Par contre, on trouve fascinant, et on mesure ce mot, la capacité des scénaristes à jouer avec les codes de la série B, voire Z. Aussi, on remarque un vrai focus sur les personnages. Pas spécialement pour les embarquer dans une critique des archétypes japonais, vous l’aurez deviné, mais afin de nous servir un bon gros fan service bien copieux. Cela fonctionne plutôt bien, du moins si vous accrochez à cette tonalité pour le moins légère. Sinon, il ne vous restera plus qu’à zapper ces vidéos, ce qui nous semble dommage. Aussi, quelques mini-jeux, entre les chapitres, offrent de l’approfondissement pour le caractère de chacun des personnages : rejouez-les avec chacune des jeunes filles, c’est plutôt marrant à découvrir.

Côté gameplay, ce n’est pas la très grande joie. Si School Girl Zombie Hunter peut se targuer d’un bon concept, il est malheureusement handicapé par un certain manque de profondeur malgré une bonne courbe de progression. Dans ce jeu, il va falloir faire face à des missions (avec limite de temps à ne pas franchir), aux objectifs fixés. Cela peut être : débarrasser un lieu d’un certain nombre de zombis (ou zom-zoms, selon l’une des héroïnes), atteindre un endroit sécuriser, ou encore protéger une base. S’il y a d’autres concepts, on peut tout de même noter que cela finit tout de même par tourner un peu en rond. L’élément qui donne insuffle un peu de vigueur, c’est le recours aux armes. Contrairement à Onechanbara, ici les étudiantes usent d’armes à distance, ce qui change bel et bien l’approche. On espérait une sorte d’Earth Defense Force avec des écolières, ce n’est pas vraiment le cas : cela manque de précision. Et si l’on apprécie quelques mécaniques, force est de constater que les sensations ne sont pas aussi bonnes. Pour gagner en plaisir de jeu, on vous conseille fortement de passer par le menu option, dans lequel il est possible de reconfigurer le mapping des touches, ainsi que la vitesse de la caméra.

Le gameplay offre une base saine, mais…

Les toits de l’école sont aussi infestés de zombies !

On a droit à cinq héroïnes : Risa, Sayuri, Rein, Enami et Mayaya. Il ne s’agit pas d’un casting uniquement pensé pour que les joueurs se trouvent une représentante idéale à leurs goûts physiques : chacune apporte ses spécificités. Par exemple, l’une d’elle est une véritable boussole vivante, et permet de repérer des éléments à récupérer (chaussures, nouvelles tenues), et d’autres choses (ailées) qu’on vous laisse découvrir. Une autre a la capacité de réanimer ses coéquipières. Dès lors, School Girl Zombie Hunter bien choisir son avatar, et souvent en fonction des besoins pour la mission en cours. Ce constat est aussi valable pour les armes. Vous récupérez celles-ci en cours de niveau, parfois laissées au sol par certains zombies défaits. L’équilibre du loot n’est pas fameux. On récupère beaucoup de matériel en doublon, ce qui ne fait aucunement avancer le schmilblick, et gâche un peu l’implication. Au-delà de ces obtentions un peu déroutantes, on apprécie les différents effets, sur tous les modèles. Les fusils d’assaut, pistolets, snipers, fusils à pompe et lances-roquettes s’accompagnent de capacités comme un nombre plus élevé de cartouche, ou la possibilité de transpercer. Il faudra apprendre à maitriser cet élément, car certaines missions s’en trouveront facilitées. Par exemple, défendre une base avec des flingues qui font bondir en arrière les ennemis, c’est fichtrement efficace.

Tout cela ne porte pas School Girl Zombie Hunter vers une note à peine au-dessus de la moyenne. On sent bien que Tamsoft est entrain de construire son concept, et qu’il faudra d’autres itérations pour purifier le tout. C’est encore à dégraisser, une suite (peu probable) pourrait venir régler certains soucis. Car le socle est intéressant. On apprécie notamment la mécanique de la tenue. En pressant le Touch Pad, votre étudiante se déleste de son uniforme, restant ainsi en petite tenue (que vous aurez choisi au préalable, bien évidemment). Ce n’est pas un acte gratuit : les zombis mâles (les femelles s’en foutent royalement) se précipiteront vers ces habits abandonnés, vous laissant le temps de souffler un peu. Aussi, à partir d’un certain moment, vous pourrez fabriquer une sorte de leurre à partir du temps de port des sous-vêtements de vos protégées. Par exemple, vous utilisez Sayuri de nombreuses fois, et sans changer ses bas ? Si le compteur affiche trente minutes, alors le leurre sera d’une efficacité bien plus longue que s’il en affichait vingt. Ce n’est pas une feature à utiliser à la légère, surtout dans les deux modes de difficulté élevée.

Quelques soucis d’équilibre, et une technique incertaine

La technique de School Girl Zombie Hunter n’est pas fameuse.

On en vient à ce qui reste le vrai souci de School Girl Zombie Hunter : son étrange difficulté. Les dernières missions sont moins compliquées que ce qu’on doit affronter en plein milieu de soft. Une dose de challenge mal maitrisée donc, et des ennemis pas toujours plaisants à combattre. Il suffit de se retrouver confronté à un groupe de morts vivants cavaleurs, adossé à un mur, et l’on aura bien du mal à s’en sortir autrement qu’en croisant les doigts. Plus appréciable : le jeu profite d’une durée de vie acceptable, même si l’on n’est pas submergé par le contenu. Trois modes de difficulté, dont un à débloquer en bouclant la difficulté Hard, ça fait beaucoup. On vous conseille, pour vous en sortir dans ce challenge, de faire gagner des niveaux (jusqu’à trente) à vos personnages. Grâce à l’expérience glanée en mission, les héroïnes voient leur santé augmenter, ainsi que leur jauge de stamina. Afin de tout voir, comptez sur plus ou moins une dizaine d’heures, selon votre niveau.

Enfin, School Girl Zombie Hunter n’est pas un foudre de guerre technique, loin de là. Entre les environnements très répétitifs, certaines textures bas de gamme, et un framerate parfois enrhumé, on peut faire grise mine. Cependant, on apprécie tout de même le rendu global, charmant si l’on apprécie ce genre de production bis. Les différents personnages, de la jeune timide à l’ex-idole, restent bien en mémoire. C’est pas super beau, mal animé, mais on se prend à apprécier cet univers. Quant à la bande originale, elle aurait gagné à comporter un peu plus de thèmes destinés aux différentes missions. Et certaines rappellent très fortement certains thèmes d’Onechanbara Z2 Chaos. Mais, là aussi, le niveau se veut assez bon pour ne jamais s’avérer véritablement désagréable. À l’image du jeu, donc.

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