- Final Fantasy Remake Intergrade
- Disponible sur : PlayStation 5
- Développé par : Square Enix
- Edité par : Square Enix
- Sortie le : 10 juin 2021
- Genre : J-RPG
Final Fantasy VII Remake revient dans une magnifique version PS5
Paru voilà un peu plus d’un an, Final Fantasy VII Remake fut, et est encore, une grosse claque. Les risques pris par le réalisateur, Tetsuya Nomura, étaient gigantesques. Ainsi, le gameplay a évolué, mais aussi la structure, faisant du segment Midgar un épisode à part entière. Fort de ce succès, Square Enix lance une version PlayStation 5 sous-titrée Intergrade, sous forme de MAJ gratuite pour les possesseurs de la version PS4, et en compagnie d’un DLC hyper attendu par les fans de Yuffie Kisaragi.
Avant d’aller plus loin, précisons que ce test ne reviendra pas en profondeur sur les forces et faiblesses de l’édition 2020. Rappelons tout de même que ce Final Fantasy VII Remake Intergrade s’appuie sur l’un des meilleurs J-RPG de ces dernières années, et l’un des tops 5 de la génération précédente. Et, entre nous, c’est encore aujourd’hui une agréable surprise tant le projet nous semble prendre à revers toutes les attentes. L’histoire, si elle colle évidemment aux événement du FF VII de 1997, se permet quelques digressions, des hors-pistes qui ne font qu’approfondir les personnages principaux ou secondaires. L’humour et le drame cohabitent idéalement, on boit du petit lait. Surtout, le rythme est presque parfaitement équilibré, si l’on excepte la fameuse phase des grues, toujours aussi gênante notamment pour les oreilles.
Surtout, le gameplay rest un bonheur absolu. Et, bien entendu, Final Fantasy VII Remake Intergrade n’en perd pas une miette. Même les ayatollahs du tour par tour n’ont pu que le confirmer : le système de combat est l’un des plus solides jamais imaginé, et ce malgré une caméra pas toujours pertinente. On est entre le temps réel et la pause active pour gérer les commandes liées à la jauge ATB. Certes, l’utilisation des materias a un peu perdu en profondeur, mais c’est surtout dû à la forme épisodique, cela devrait rentrer dans l’ordre à l’occasion de la suite. Midgar oblige, le cheminement se fait assez linéaire, même si l’on a aussi l’occasion de pratiquer le hors-piste. Et des missions annexes viennent un peu travailler cet aspect pour le moment assez éloigné de ce qu’on a connu en 1997… mais après la fuite de la ville.
La technique fait un bond en avant
On attendait deux choses de ce Final Fantasy Remake Intergrade. Tout d’abord, une technique rehaussée en fonction des capacités de la PlayStation 5. On note donc la délicieuse disparition des temps de chargement. Et l’apparition de deux modes de rendu visuel : Fluidité et Résolution. Vous l’aurez compris, le premier met le paquet sur la constance des 60 fps, un apport phénoménal par rapport à la version PS4. Et, en effet, cela ne baisse qu’à de très, très rares exceptions. Surtout, cela transforme les combats, les rend encore plus dynamiques. Le mode Résolution a clairement un impact sur la fluidité, mais il nous paraît incontournable pour le public qui met en avant les effets de lumière et la 4K. Là aussi, l’expérience fait un bond en avant, et vous pourrez vous en rendre compte grâce au tout nouveau (et chronophage) mode Photo. C’est splendide, par contre on signale le peu de travail effectué sur la DualSense, dommage.
L’autre élément très attendu n’est autre que le DLC, Final Fantasy VII Remake Intergrade : INTERmission. Ah, les titres à rallonge de Tetsuya Nomura ! Bref, c’est surtout l’occasion de retrouver Yuffie, personnage iconique de FF VII. Voilà un contenu qui cadre parfaitement avec les ambitions du jeu : s’accorder quelques approfondissements, non sans oser l’originalité. Si vous vous souvenez bien du jeu d’origine, Yuffie ne faisait pas partie de l’équipe à Midgar : elle nous rejoignait bien après, en tant que personnage secret, après la mine de Mythril. Mais on savait qu’elle crapahutait dans les parages, en mission pour retrouver une étrange materia. Ce contenu s’attache donc à nous raconter cette histoire, avec comme particularité de ne faire intervenir aucun renfort jouable.
Yuffie au centre d’un DLC court mais intense… et utile à la suite
Le travail de caractérisation opéré sur Yuffie est, là encore, une belle réussite. Si ce personnage est devenu populaire, c’est pour son côté très énergique qui la pousse à la maladresse. On ne pourra pas aller bien loin dans la description du scénario, mais sachez que Final Fantasy VII Remake Intergrade : INTERmission s’imbrique bel et bien dans l’aventure principale, lui apporte la présence d’un personnage secondaire attachant (Sonon), et quelques éclairages bienvenus tout en évitant soigneusement la route de Cloud. Aussi, l’histoire pose des questions quant à la suite tant attendue, et ne fait que confirmer que oui, il faut s’attendre à des changements. D’ailleurs, on ne peut que vous conseiller de vous lancer dans ce contenu qu’après avoir terminé le mode principal, sous peine de vous dévoiler des éléments importants.
Côté gameplay, Final Fantasy VII Remake Intergrade : INTERmission se concentre donc sur Yuffie, seul personnage jouable de ce contenu. Plus axée sur la distance, grâce à son shuriken-boomerang, elle compense sa puissance moindre par des mouvements nerveux. Et sa maitrise des magies d’élément est indiscutable, c’était évidemment une nécessité pour jouer avec les points faibles des ennemis. Très agréable à manipuler pendant les combats, l’originaire de la région d’Utaï aura aussi l’occasion de s’exprimer dans des missions annexes. Et les fans ne pourront que ressentir une vive émotion en découvrant des points très communs avec Dirge of Cerberus, mais nous vous en laissons l’entière surprise. On note aussi le grand retour du Fort Condor, un mini-jeu devenu autrement plus impressionnant que dans la version 1997, et dont la difficulté augmente une durée de vie courte mais intense : comptez six heures pour tout voir à fond les ballons. Qui s’ajoutent donc aux quatre-heures nécessaire pour le 100% de FF VII Remake Intergrade.
Conclusion
Final Fantasy VII Remake Intergrade marque une vraie avancée technique, et INTERmission ne fait qu’ajouter de la qualité à un jeu déjà très conseillé. Techniquement, c’est sublime, et les amateurs de fluidité constante se rueront sur le mode adéquat. Le nouveau contenu, axé sur une Yuffie énergique au possible, creuse encore un univers impressionnant. On a certes quelques regrets dans l’utilisation minime des spécificités de la DualSense, et les materias restent moins bien mises en avant qu’en 1997. Mais on reste en présence d’une grande et belle réussite.
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