Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 3 : un beau livre colossal
Si le succès populaire du jeu vidéo fait que l’on observe de plus en plus de sorties littéraires autour de ce média, il est indéniable que peu de licence peuvent se permettre de faire l’objet d’encyclopédies. Dragon Quest, ou encore la série des Mana, figurent évidemment parmi elles. L’autre grand nom auquel on pense de suite, c’est évidemment Final Fantasy. Et Mana Books (Bloodborne : Artbook Officiel, Ainsi Parlait Iwata-san) le sait bien : l’éditeur livre le troisième volume de Final Fantasy Memorial Ultimania.
Avant même de vous décrire les qualités de cet ouvrage, il faut ici insister sur les bienfaits des Ultimania. Pour la licence FF (il en existe pour d’autres), il s’agit d’une trilogie que l’on considère comme indispensable pour qui se dit fan de Final Fantasy. On va plus loin : cette passion ne peut être totalement complète tant que l’on n’a pas parcouru ces trois livres. C’est ici que vous allez retrouvez des tonnes d’artworks, des illustrations inédites, des storyboards, et surtout des tas d’anecdotes exclusives. Et pour couronner le tout, la sortie de Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 3 s’accompagne d’un fourreau transparent, afin d’y loger ces superbes œuvres. Il s’agit d’une pièce incontournable pour une bibliothèque de joueur, et le contenu en est évidemment le premier responsable.
Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 3 aborde les six premiers opus de la licence. Autant vous dire que les nostalgiques du J-RPG seront aux anges. On apprécie aussi certaines itérations récentes, mais il faut vous le confier : on a une vraie préférence pour les épisodes 2D, avec ces pixels qui exprimaient au moins aussi bien les émotions que les animations au top de la technologie. Du coup, entre leur retour par le biais des Pixel Remasters récemment annoncés, mais aussi ce focus par le biais de la sortie signée Mana Books. En cohérence avec l’actualité, donc, ce qui ne fait qu’ajouter à l’intérêt de l’ouvrage, que l’on pourra feuilleter en jouant aux différents softs.
Un contenu hors du commun
Le contenu de Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 3 est sublime. Sublime. Bien entendu, on pense de suite aux illustrations si charismatiques de Yoshitaka Amano, lequel atteint un sommet improbable avec FF VI. Mais pas que. La structure du beau livre est intelligente : on a accès à chacun des épisodes, à chaque fois avec des sous-parties en commun : Ilustrations, L’histoire, Les personnages, Le monde, Les monstres etc. On avait un peu peur d’un cheminement de lecture chaotique, mais tout reste clair. Ceci aussi grâce à une maquette soignée, offrant autant de place pour les œuvres que de respiration. On a tout de même quelques occasions de sortir la loupe, c’est notre seul regret. Et ce sur certains documents écrits vraiment trop petits, mais on salue déjà l’effort de les avoir retrouvé, et de les proposer.
Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 3 est, en fait, une véritable base de donnée sur les jeux abordés, un codex débloqué à 100%. Et bien entendu entièrement traduite en français, avec grand soin. Il fallait cette qualité d’édition pour bien savourer notamment les anecdotes, comme le premier couloir caché d’un FF dans le second opus. On trouve des documents inédits à grand nombre, parfois d’une importance capitale. On pense à des prototypes de création du menu options, ou les différentes pages présentant le concept de FF IV. Il faudra ici s’armer d’une loupe, car en plus la traduction française a été faite, comme pour tout le reste du contenu ! C’est incroyable de jusqu’au-boutisme.
C’est évident, FF VI est le plus gâté en terme de dessins, d’anecdotes, de documents. Les fans du meilleurs opus de la licence (selon votre humble serviteur) a même droit aux storyboards de la cinématique de fin. Ou encore les documents ayant servi à la conception de la fameuse scène de l’opéra. Et que les lecteurs-joueurs se rassurent ici : Final Fantasy Memorial Ultimania Volume 3 aborde aussi les différentes versions, éditions parfois revues et corrigées. C’est bien simple, on est là face à une encyclopédie d’une complétude indéniable. Sachez, enfin, que l’ouvrage se termine sur quatre pages regroupant des déclarations de certains des plus grands nom de la licence, de Yoshinari Kitase à Hiromichi Tanaka.