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Endzone : A World Apart Survivor Edition – Test – PlayStation 5

image jeu endzone a world apart

Endzone : A World Apart, gestion et post-apo font bon ménage

Gnaaaa gna gna gna gna, everlasting love ! Bon, voilà, on exorcise de suite cette envie de vanne autour des Worlds Apart, le roi des boys band faut-il le rappeler. Surtout que le jeu dont je m’apprête à vous parler, Endzone : A World Apart – Survivor Edition, n’est pas aussi joyeux qu’un Nathan dansant avec la chemise ouverte sur fond d’Eurodance bas de gamme. Ici, c’est plutôt de la grosse gestion dans un monde post-apocalyptique qui vous attend, et l’un des plus apprécié de ces dernières années sur PC. Alors, je te donne ce que je suis ? Euuuuh. Alors, cette édition est-elle à la hauteur de ce qu’il était en 2020, lors de sa première sortie ?

Ce que j’aime dans le genre de la gestion, c’est le panache avec lequel les studios cherchent à varier les univers. On a de l’humour ensoleillé avec Tropico 6, The Settlers pour tout ce qui est antico-médiéval, Surviving Mars pour la science-fiction, etc. Une multitude de possibilités donc, et Endzone : A World Apart s’est mis en tête d’aller vers le post-apocalytique, ambiance sur-usitée mais ici maitrisée. Tout débute en 2021, ouais dans un passé encore proche où nous étions tous enfermés pour ne pas contaminer papi et mamie. Enfin bref; C’est en cette année catastrophique qu’un groupe terroriste a exaucé les étranges vœux de la NUPES : une attaque terroriste a pris pour cible des centrales nucléaires, rendant la Terre encore plus inhospitalière qu’une manifestation féministe en non-mixité. Cent-cinquante années de confinement plus tard (de quoi faire jouir les plus macronistes d’entre vous), les humains se sont habitués à vivre dans des lieux souterrains appelés Endzone, mais vont devoir regagner la surface afin d’en reprendre le contrôle. Vous imaginez bien que ça ne se fera pas dans le plus grand des calmes.

Ce récit, entièrement narré en français s’il vous plaît, est à la fois prenant et utile pour le game design. Fut une époque où les City builders pouvaient se permettre de vous lâcher un Bowser sans aucune autre justification que la parution sur Super Nintendo. Mais, aujourd’hui, les joueurs sont bien plus exigeants, il faut donc que le contexte le soit tout autant. Il l’est tant et si bien que le passage par la case Tutoriel sauvera les miches de beaucoup de joueurs, soyez prévenus ! Ce mode est certes un peu rustique, brut de décoffrage et manquant de pincettes, il expose toutes les composantes qui font de Endzone : A World Apart un soft de gestion pointu et efficace. Je vous conseille d’opter pour une exploration de ce tuto en mode morcelé, car d’un seul coup il risquerait de vous noyer sous des informations pourtant importantes. Tout ce qui est en rapport avec l’eau et son traitement, la construction de bâtiments spécifiques, la protection contre ces satanées radiations, le bon rationnement des vivres, les expéditions ou encore le système de troc bien profond… tout est abordé et cela mérite votre plus grande attention.

Des tonnes de mécaniques pointues, et toutes importantes

Les catastrophes climatiques vont vous terroriser.

Bien entendu, on peut aussi expérimenter tout cela en se plongeant dans le bac à sable (dans un mode appelé Survie, très à-propos), et progresser par l’échec. Sur ce point précis, Endzone : A World Apart ne vous accordera aucune pitié, avec une difficulté bien corsée vous valant le game over si vous oubliez un peu trop le minimum syndical désiré par un groupe de colons. Donc un conseil : penchez-vous rapidement sur tout ce qui est nourriture et eau. L’autre gros focus est opéré sur le moral de vos troupes. Le titre met le paquet sur l’aspect survie, un peu comme le très bon Frostpunk, mais en cherchant une meilleure cohérence sociale. Comprendre par là qu’il est nécessaire de chouchouter les colons, de favoriser leur mental afin de les encourager à s’aimer, se sentir à l’aise, se reproduire, et vieillir sans demander une retraite anticipée. La population passe par quatre âges (enfance, jeunes adultes, adultes et vieillards), et ne pensez pas tout gérer comme si ces différentes étapes étaient indifférenciées. L’autre conseil que je vous donne, c’est donc de ne pas avoir la main tremblante quand il faut ajouter une maison : vivre décemment est une priorité dans ce jeu.

Endzone : A World Apart propose aussi un mode scénarisé, avec pas moins de treize chapitres au programme. De quoi se faire mettre à l’amende par la moindre intempérie (canicules, tempêtes, pluies toxiques etc), car dans ce monde la météo est encore plus folle que dans le nôtre. Oui, c’est possible. Surtout, le jeu développé chez Gentlymad (et édité par Assemble Entertainment) vous opposera dans ce contenu différentes missions. Entre nous, les modes bac à sable ont tendance à m’ennuyer sur la longueur, d’où l’importance d’un récit, divisé ou non, permettant de faire rebondir l’intérêt grâce à diverses missions. Ici, elles nous sortent de l’ordinaire, nous demandant par exemple d’envoyer des colons en repérage afin de révéler des plantes survivantes très rares. Tout cela est rendu plutôt agréable à jouer grâce à une ergonomie des menus assez limpide, même la foule de détails à gérer peut faire stresser plus que de raison. Pareillement, la caméra reste simple à axer, même si la manette ne parviendra jamais à remplacer la rapidité du mulot si cher à la marionnette de Jacques Chirac.

Gros contenu, mais petite technique

Le cycle jour/nuit est évidemment au rendez-vous.

Endzone : A World Apart était déjà un jeu généreux dans son contenu basal, avec quatre-vingt-quatorze bâtiments à construire, des tonnes de métiers pour les colons (recycleurs, chasseurs, croques-morts, etc), un mode scénarisé bien solide, et un bac à sable évidemment sans fin pour qui accroche au concept. Cette édition PlayStation 5, sous-titré Survivor Edition, ajoute l’extension Prosperity, gonflant la durée de vie d’encore un bon tas d’heures. Côté visuel, je ne m’attendais certes pas à une vitrine technologique pour la génération en cours, mais je reste quand même un peu sur ma faim. Cela manque un peu de mouvements à l’écran, et les textures se font propres mais pas assez détaillées pour décrocher des mâchoires. Alors oui, c’est fluide en toutes circonstances, mais le crénelage se remarque. Enfin, l’ambiance musicale ne se remarque pas vraiment, sans pour autant se faire désagréable au bout de quelques dizaines d’heures.

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