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Dungeons 3 : Nintendo Switch Edition – Test

image jeu dungeons 3

Dungeons 3 arrive sur Switch, avec forces et faiblesses

Quelques années après sa sortie sur PC et consoles, Dungeons 3 se décide enfin à atterrir sur Switch. Pourquoi enfin ? Car si les version purement de salon ont un peu accusé le coup à cause d’une ergonomie inégale, même si le résultat s’avérait plus fin qu’espéré, je me disais que la petite dernière de Nintendo a plus de possibilités intrinsèque pour proposer une jouabilité intéressante. La licence s’inscrivant dans le genre si peu console-friendly du jeu de stratégie, il y avait tout de même un peu de boulot et Kalypso Media, passé expert en stratégie et gestion, rend une copie appréciable mais parfois brouillonne.

Ce test de Dungeons 3 : Nintendo Switch Edition va se cantonner à cette version. J’ai déjà testé, et approuvé le jeu lors de sa sortie sur d’autres consoles, dans une Complete Edition. Pour retrouver mon analyse du gameplay pur, du contenu, de l’ambiance, vous pouvez vous y référer. Il faut tout de même rappeler son concept. Dans une ambiance fantasy très portée sur l’hommage potache, et surtout très référencé. L’histoire prend la suite directe de Dungeons 2, sans pour autant qu’il ne soit nécessaire d’y avoir joué afin de comprendre les tenants et aboutissants. Le joueur incarne Thalya, une protégée d’un Seigneur démoniaque très ennuyé depuis sa victoire lui ayant assuré une domination presque totale. Presque ? Voilà qui lui ouvre une porte afin de regagner un peu goût à la vie, ou plutôt à la mort.

Les vannes plus ou moins efficaces, les références jamais trop obscures (tant mieux), tout s’enchaîne à bon rythme. L’univers de Dungeons 3 : Nintendo Switch Edition est clairement l’une de ses plus grandes forces, surtout que les sous-titres, assurés en français, se révèlent de qualité. L’autre bon point, c’est le contenu. Avant même d’aborder celui de la version ici abordée, le joueur peut se rassurer : l’aventure principale, c’est une trentaine d’heures assurées. On a des cartes générées aléatoirement, utiles pour la rejouabilité, et d’autres modes assurant une expérience bien costaude. Clairement, les développeurs ont voulu nous gâter, même si j’aurais aimé que cette envie aille encore plus moins côté gameplay.

Un nouveau système de raccourcis bien vu

Visuellement, ça ressemble pas mal à Warcraft III.

Dungeons 3 : Nintendo Switch Edition est donc un jeu de stratégie en temps réel. Mais pas comme peut l’être un Alerte Rouge (non, ça ne nous rajeunit pas), plutôt sur le modèle d’un Warcraft III, avec en plus une gestion de donjon. Sur PlayStation 4, la prise en mains était entachée par des premières heures très compliquées, essentiellement à cause d’une multiplication des menus. On s’y perdait, alors qu’il fallait être assez rapide afin de tendre des pièges par exemple. Si le résultat n’est toujours pas parfait, j’ai tout de même une bonne nouvelle : cette version offre un système de raccourcis, attachés au Joy-Con, qui peut tout de même rendre plus fluide certaines actions. Particulièrement lors des phases en surface, donc de STR, qui gagne nettement en énergie. Par contre, je continue de pester contre la roue de sélection apparaissant lors de la gestion du donjon. Ce n’est pas spécialement intuitif, et même après plusieurs heures je n’ai pas digéré la logique.

Dungeons 3 : Nintendo Switch Edition ne déçoit pas côté contenu. Au programme, le jeu principal bien sûr, mais aussi l’ensemble des DLC : Once Upon a Time , Evil of the Caribbean et Lord of the Kings. Ce sont donc d’autres heures de jeu qui vous attendent, avec à la clé des scénarios bien dans le ton du reste de l’expérience. On a aussi une toute nouvelle carte d’escarmouche. Par contre, le mode online est aux abonnés absents. Alors, entre nous, difficile de s’en plaindre tant de toutes manières les serveurs auraient eu peu de chance d’être pleins. Surtout, les développeurs ont pensé, à la place, à inclure un tout nouveau mode multi en coopération locale. Et ça, c’est de suite plus qualitatif à mon sens, surtout avec les spécificités de la console.

Techniquement, c’est pas la joie

Le système de progression reste efficace.

Techniquement, Dungeons 3 : Nintendo Switch Edition n’est clairement pas un foudre de guerre, tout comme il ne l’était pas non plus ni sur PC, ni sur des consoles plus puissantes. Le placement de la caméra, assez rapprochée, rappelle encore une fois Warcraft III, c’est donc assez détaillé même si les couleurs ont tendance à baver. Si j’ai un conseil à vous donner, c’est d’y jouer en mode nomade, car la résolution y est plus propice à des textures agréables à l’œil. En docké, un effet de flou vient parasiter le résultat. D’autres petits soucis viennent s’ajouter, comme de petits ralentissements quand l’action se multiplie, ou encore des temps de chargement parfois intrusifs, pendant la partie. Quant à la partie sonore, elle est solide sans être inoubliable non plus. Il manque peut-être un thème principal immédiatement reconnaissable. Et les doublages s’avèrent soignés.

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