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Fobia : St. Dinfna Hotel – Test – PlayStation 5

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  • Fobia : St. Dinfna Hotel
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, PC
  • Développé par : Pulsatrix
  • Edité par : Maximum Games
  • Sortie le : 28 juin 2022
  • Genre : Survival horror
  • pegi16

Fobia : St. Dinfna Hotel, pour les amateurs d’ambiances puissantes

Qu’on se le dise, le survival horror semble enfin être revenu d’entre les morts ! Après avoir été la victime du succès des walking simulator à la Bloober Team (franchement oui, les Blair Witch, The Medium, Layer of Fear c’est de la ballade avec des sursauts il faut être honnête), voilà que le genre revient à ses fondamentaux avec de récentes sorties comme Dead Space ou The Callisto Protocol. Sorti d’un peu nulle part, et plus précisément d’un petit studio brésilien hyper courageux nommé Pulsatrix (ici édité par Maximum Games), Fobia : St. Dinfna Hotel a-il rejoindre les rangs de ces titres qui m’ont autant amusé qu’effrayé ? Eh bien oui, et c’est une belle surprise.

Fobia : St. Dinfna Hotel, voilà un titre qui se porte fièrement tant l’histoire et la situation confirme chacun des éléments. On y incarne donc Roberto Leite Lopes, un journaliste qui, en 2009, enquête sur des événements surnaturels qui se passeraient dans le fameux St. Dinfna Hotel. Un lieu clos donc, d’où le « Fobia » qui évoque notamment la claustrophobie, la boucle est bouclée. Bref, nous voilà aux commandes de ce personnage que les investigations vont mener sur un chemin bien glauque et fantastique. Son appareil photo se révèle être un moyen de naviguer entre les époques, et lui permet de remonter le temps vers deux autres époques : 1920 et 1960.Vous vous en doutez, ce sera l’occasion de découvrir les lieux sous un autre jour, et surtout de découvrir des éléments dans le décor afin de se défaire d’énigmes parfois bien ardues. Le tout dans un récit qui avance prudemment, avec des retournements de situation plus puissants qu’espéré, et des détails terrifiants concernant une secte. tout cela se suit très bien, surtout que les sous-titres sont assurés en français.

Fobia : St. Dinfna Hotel opte pour une caméra à la première personne, comme pour le Resident Evil Village d’origine. Par contre, la comparaison s’arrête là avec la dernière itération de la licence de Capcom… et rappelle beaucoup plus la toute première (coucou les horloges pour sauvegarder, qui rappellent évidemment les machines à écrire). Le fait de rester cantonné à un lieu clos fait beaucoup en ce sens  c’est certain, mais pas seulement. On vagabonde donc dans les couloirs et pièce de cet hotel on ne peut plus sordide, et l’on se frotte à des énigmes assez gratinées. Pour ce faire, on a donc un appareil photo argentique, mais aussi notre sens de l’exploration et de la découverte : il faut parfois bien farfouiller afin de trouver un objet qui servira à résoudre un casse-tête. Avant de le ranger dans un inventaire limité, que l’on peut d’ailleurs améliorer. Il n’y a rien de bien original, c’est sûr, mais les développeurs se sont concentrés sur le plaisir, et le challenge, car ce n’est pas un long fleuve tranquille (d’où la différence avec les softs de la Bloober Team).

Une première moitié très réussie, la suite l’est un chouïa moins

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Cela ne vous rappelle pas un certain Resident Evil ?

Clairement, cette ambiance et ce recours aux énigmes est très plaisant. Par contre, Fobia : St. Dinfna Hotel m’a un peu perdu dans les combats, mais aussi dans sa prise en mains un peu rigide. Au bout d’une poignée d’heures, on récupère une arme et, dès lors, comme pour Resident Evil 7, la peur semble se faire la malle. Car oui, il y a bien des ennemis, mais je n’en écrirais pas plus sur eux, ni sur leurs pattes velues (voilà un vrai indice) pour ne pas gâcher la surprise. Par contre, les sensations sont loin d’être concluantes, ça manque notamment de recul lors du coup de feu, et les impacts auraient pu se faire plus puissants. Surtout, on devient lors trop puissant, et la peur diminue. Et ce même lors des rares boss, dont les patterns sont trop molles pour convaincre. Aussi, l’avatar est un peu raide, les collisions avec le décor nous rappellent constamment que l’on bouge une caméra, et non un personnage. Cela manque de fluidité, mais aussi de vitesse : la course est trop lente.

Fobia : St. Dinfna Hotel me surprend dans son contenu : il m’a fallu une douzaine d’heures pour en voir le bout, et c’est impressionnant pour un studio d’humble envergure. L’hôtel est sur huit étages, et un joueur trop pressé passera à côté de beaucoup de recoins. Et pourtant, c’est bien là qu’on dénichera des objets à collecter, comme des documents signés par des survivants, ou des jouets en forme de lapin. Bref, qui veut faire le 100% en aura pour une bonne trentaine d’heures. Techniquement, le jeu est clairement une production AA. Comprendre par là que, si ce n’est jamais une claque, le résultat est assez bon pour ne pas se sentir déçu. La fluidité est assurée, les textures de bonne qualité pour un bon niveau de réalisme. Par contre, les animations, notamment des personnages secondaires, font vraiment cheap. Quant à l’ambiance sonore, elle est plutôt satisfaisante, avec des bruitages bien flippants et surtout utiles afin d’entendre venir certains ennemis. Je vous conseille donc l’utilisation d’un casque.

Conclusion

Fobia : St. Dinfna Hotel a de quoi intéresser tous les joueurs en recherche de frissons, mais aussi d’énigmes parfois difficiles. Certes, j’ai une retenue sur les combats, car ils effacent un peu de la peur sur la seconde moitié du jeu. Et la prise en mains se révèle un peu raide. Par contre, cette aventure bien glauque sur plusieurs époque réserve une bonne durée de vie, et au final une histoire que j’ai bien apprécié. Du coup, j’attends avec curiosité le prochain jeu de Pulsatrix, un studio prometteur.

14 /20
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