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Potion Permit : Complete Edition – Test – PlayStation 5

image test potion permit

Potion Permit : et la pharmacie devint aussi fun que cosy

Si certains trouvent le genre trop classique car très balisé, ce qui est une grande erreur à mon sens, le J-RPG a cela de merveilleux qu’il se plie parfaitement au développement de ses propres codes. Par exemple, Torneco no Daibouken, un spin-off de Dragon Quest, propose de nous faire incarner le très reconnaissable marchand, l’une des figures centrales de ce genre. Je pense aussi à la série des Atelier, dont le but est d’incarner une créatrice de potions. Ah, ces fioles qui vous redonnent de la vie, de la mana, quel plaisir pour les fans de pouvoir les concocter. Justement, c’est dans cette dernière spécialité que les développeurs de MassHive Media, ici édités chez PQube (et distribués en format physique par Maximum Entertainment France), s’inscrive avec le bien intitulé Potion Permit : Complete Edition. Mais avec un petit twist pour bien le différencier de ses concurrents…

Potion Permit : Complete Edition propose aux joueurs un scénario certes classique mais prenant, sans qu’il ne soit trop présent pour autant. Clairement, c’est l’une de ses belles forces. L’on incarne un apothicaire (dont le choix du sexe et l’apparence vous reviennent) en route, par le chemin de fer, vers une île appelé Moonbury. Mais même si l’endroit semble bien agréable à vivre, on est en plein jeu à l’ambiance cosy, ce ne sont pas des vacances qui vous attendent. En effet, vous voilà envoyé en mission par le maire, lequel voit sa fille être atteinte d’une mystérieuse maladie. Et, sur place vous découvrirez que les insulaires n’ont pas du tout confiance ni en vous, ni en la compagnie qui vous emploie. Il semble qu’un drame d’un temps passé les pousse à cette méfiance. Il va donc falloir travailler non seulement pour soigner, mais aussi sécuriser les habitants afin de comprendre ce qui se cache sur ce territoire. Voilà donc de quoi vous motiver à toujours aller de l’avant, certes sans très gros rebondissements mais toujours avec plaisir. Et les textes sont traduits en français, même si certains ne s’affichent pas correctement.

Une fois arrivé sur place, une maison vous est proposée, un peu comme dans un Rune Factory. Si je cite cette licence, ainsi que les Atelier, ce n’est pas pour rien : le game design de Potion Permit : Complete Editon m’y fait beaucoup penser. La baraque tombe en ruine, que ce soit en extérieur ou en intérieur. Bien entendu, il va falloir retaper l’endroit au fur et à mesure afin d’ouvrir certaines mécaniques idéales afin de mieux soigner les villageois qui ne tarderont pas à toquer à votre porte décrépie. Donc, après un tutoriel un peu expédié (restez concentrés sur ces premières minutes !), il va vite falloir vous diriger vers des objectifs assez simples, notamment afin de farmer de quoi améliorer des outils très utiles : hache, marteau etc. Ce sera d’ailleurs votre artillerie pour des sessions de farm intenses, car vous alez en récupérer des ingrédients, matières premières pour tout un tas de choses à construire ou à concocter. Vous vous dîtes sans doute, à ce niveau du test, que le jeu ne propose pas grand chose de neuf. Cela va venir, mais je dois d’abord signaler que tout ce classicisme est effectué avec grand soin. On comprend vite ce qu’on doit faire, les informations sont bien affichés sur l’ATH, les menus plutôt ergonomiques notamment pour s’y retrouver entre quêtes principales ou secondaires, et la vue en trois-quart assure une lisibilité sans accrocs. Bref, une prise en mains idéales.

Plus profond et riche en contenus qu’espéré !

Récupérer des matières premières, faire évoluer notre maison (et d’autres, comme la clinique où se rendent les patients) afin d’ouvrir de nouvelles possibilités, c’est très bien. Mais, heureusement, Potion Permit : Complete Edition va plus loin. Tout d’abord, on découvre un système de jour / nuit tout sauf superficiel, avec des endroits qui s’ouvrent à certaines heures précises. J’avais peur d’un objectif de temps, comme dans un Persona, mais ce n’est pas le cas. Ouf ! Après une ou deux heures, ce fut même un étonnement que de me retrouver avec autant d’activités à lancer. On a même des monstres à combattre, certes avec un système très basique et manquant un peu de punch dans les impacts. Surtout, il va vite falloir faire face à une véritable multiplication de patients. Et c’est là qu’une succession de minis-jeux de rythme se déclenche afin d’élaborer un diagnostic. Attention à ne pas vous planter, sinon votre niveau de popularité diminuera. Ensuite, il sera temps de concocter une de vos fameuses potions, avec là encore un mini-jeu faisant plus appel à la logique notamment élémentaire, et bien entendu à votre réserve d’ingrédients. Voilà donc de quoi apporter un peu de nouveauté, de frais au sein d’une recette certes très usitée mais efficace.

Le contenu de Potion Permit : Complete Edition se révèle assez costaud, entre les quêtes principales et tout ce qui est possible de faire en remplissant certaines conditions (comme, par exemple, un certain niveau de popularité). J’ai passé très exactement trente-deux heures sur le jeu afin d’en voir la fin, et pas en ligne droite, avec pas mal de missions secondaires au compteur. Et je ne vous ait pas parlé du chien, par exemple, qu’il va falloir nourrir (là encore avec un mini-jeu), ou encore du fait que l’on peut continuer l’aventure après la fin. Vous voilà donc embarquer dans un titre qui a beaucoup à vous proposer. Et pour couronner le tout, cette version physique embarque tous les DLC sortis à ce jour. Côté technique, c’est un peu moins reluisant, voilà même le principal reproche que je peux formuler : la présence de quelques bugs. Aucun ne sont fatals, rassurez-vous, mais c’est plus de l’ordre du polish. Une alarme pour arrivée de patient qui se déclenche pour rien, par exemple. Ou des quêtes secondaires terminées qui ne s’affichent pas comme complétées. Rien de bien grave donc, et j’espère que des patchs répareront ces petites imperfections. Par contre, la direction artistique est exactement ce que j’apprécie : ça rend hommage à l’époque 16 bits, avec un bon niveau de détails. Top, très agréablement nostalgique. Par contre, l’ambiance sonore ne m’a pas vraiment marquée, ni même ennuyée.

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