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Until Dawn – Test – PlayStation 5

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Until Dawn : Halloween a sa star vidéoludique

Sérieusement, c’est un truc de fou comme le temps passe vite. J’ai du mal à réaliser : Until Dawn, le jeu qui a révélé le studio Supermassive Games (bien soutenu à l’édition par Sony Interactive Entertainment), va bientôt souffler ses dix bougies. Alors certes, ça fait un bail, mais le souvenir est encore très vivace. Il faut bien dire que les qualités de ce survival horror à forte tendance film interactif déployait bien des qualités. La première, la principale selon moi, était de rendre un vibrant hommage à une culture cinéphile horrifique très maitrisée, avec des codes du slasher très bien respectés. La seconde était le concept même de cette expérience, à base de choix et conséquences très impactantes. Enfin, la musique et la direction avaient su m’emballer. Du coup, quand ce remake fut annoncé et cette fois-ci développé chez Ballistic Moon (pour qui il s’agit du premier soft), je me demandais ce qu’il pouvait bien apporter. Réponse dans ce test.

Même si l’expérience d’origine est désormais lointaine, il me semble primordial de ne surtout pas dévoiler trop de détails concernant non seulement l’histoire mais aussi les personnages. Car Until Dawn est une expérience radicalement tournée vers ces deux éléments : suivre un récit clairement idéal pour cette période d’Halloween, mais aussi s’intéresser aux destins de ses protagonistes (plus ou moins supportables). Je rappelle tout de même que le scénario nous plonge dans des montagnes plutôt hallucinées de Blackwood Pines. L’action se déroule sur le terrain d’un chalet, un an après des événements dramatiques, motivée par le besoin de réponses et de réconciliations d’un groupe de jeunes adultes parfaitement archétypés. Vous l’aurez deviné, ça ne va pas se passer comme prévu, et un véritable psychopathe va s’inviter à la fête. Et pas que lui… Je suis encore sous le charme de cette aventure horrifique glacée, bourrée de références, véritable fantasme pour tout amateur de cinéma d’épouvante. Des plus évidentes, comme Carrie, Vendredi 13 ou Saw, aux plus obscures (donc agréables) comme Meurtres à la Saint-Valentin. D’un pur point de vie des sentiments éprouvés, de ces épreuves par lesquelles le joueur doit passer notamment quand il faut décider de qui doit survivre ou pas, le soft reste aujourd’hui un indispensable.

Si le trip en lui-même reste un véritable bijou, reste que le soft de 2015 était imparfait. Oui, le plaisir éprouvé à découvrir cette histoire était gigantesque, mais je ne pouvais pas passer à côté d’un début un peu longuet par exemple. Aussi, je trouvais la caméra pas toujours bien placée pour accompagner les moments les plus mouvementés (mais bien mieux quand il s’agissait d’instaurer une pure angoisse). Et là, j’ai sans aucun doute l’un de mes seuls regrets pour cet Until Dawn version 2024 : Ballistic Moon prend le contrepied de mes attentes et allonge encore plus une introduction décidément un peu ennuyeuse. Mais il serait injuste de ne pas souligner la nécessité de ce passage, tant le destin des personnages et nos décisions les concernant découlent de leur caractérisation. Je comprends donc le studio, sans doute tiraillé entre volonté de nous embarquer au plus vite dans le tourbillon d’horreur promis, et nécessité absolue de développer les protagonistes. Au-delà de ça, le joueur aura le bonheur de découvrir bien plus d’interactions, de détails, et les fameux totems font leur retour. Ce n’est pas tout, car une nouvelle fin est à découvrir, ainsi que des bonus post-générique qui font clairement penser qu’une suite ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. Yes !

Un véritable incontournable pour tout fan de film d’horreur

Comme je l’écrivais plus haut, j’attendais aussi de cet Until Dawn qu’il répare la caméra du soft d’origine. Bonne nouvelle, c’est le cas ! Le point de vue se fait plus proche des personnages, la vue est souvent au niveau de l’épaule, ce qui rend plus lisible non seulement l’action mais aussi l’exploration. Car celle-ci se fait un peu plus développée, avec pas mal d’endroits inédits à farfouiller. Clairement, Ballistic Moon parvient à mieux équilibrer l’aventure entre la simple interactivité et la participation plus poussée du joueur. Et ça, ça change des derniers softs du genre. Cependant, les déplacements restent un peu patauds, surtout à cause de cette absence de marche accélérée qui rend certains passages plus longs que nécessaires. Sinon, l’expérience reste toujours aussi tournée vers la rapidité de décision, avec cette fois-ci le renfort de la DualSense, dont la reconnaissance de mouvements peut être décisive concernant la survie de certains personnages. Alors je ne peux que vous conseiller de faire attention à rester toujours très stable pendant certaines séquences que vous n’aurez aucun mal à déceler…

Until Dawn version 2025 est donc une expérience qui va encore plus loin que l’originale, et c’est aussi le cas du côté de la durée de vie. Du côté de la technique ? Alors là, c’est plus sujet à débat. Beaucoup ont parlé du 30fps, et je dois bien avouer que je n’ai pas la même approche. Oui, on doit attendre d’un jeu PS5 qu’il offre du 60fps constant, c’est la base. Cependant, est-ce un indispensable dans un titre qui assume son côté cinématographique. Eh bien non. Le rendu actuel n’est aucunement gênant, comme cela le serait dans une simulation automobile par exemple. Je peux même écrire que cette fluidité sert l’ambiance, laquelle a besoin non pas de rapidité mais de tension. Cela ne m’a donc pas dérangé, contrairement à quelques chara-design moins charismatiques que dans l’original. Je pense surtout à la chevelure de Jessica. Ouaip, pas fan des tresses, mais ce n’est vraiment qu’un détail. Reste que l’ensemble de la direction artistique a fait un sacré bond en avant, essentiellement grâce à un éclairage beaucoup plus réaliste qu’auparavant. Alors oui, on perd un chouïa le rendu très froid de l’original, mais on gagne est crédibilité de l’action, mais aussi en visibilité. Et le ray tracing figure parmi les plus remarquables sur la console. Pour finir, la musique reste toujours aussi impeccable, soulignant particulièrement bien la montée en puissance d’une menace que, parfois, l’on ne voit clairement pas venir.

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