Site icon JV PLUS

King of Seas – Test – Team 17 – PlayStation 4

image jeu king of seas

King of Seas fait bon voyage

Monkey Island, Sea of Thieves, Assassin’s Creed IV, ou même Zelda The Wind Walker : les pirates ont toujours eu leurs entrées privilégiées dans l’univers du jeu vidéo. Et la bataille navale, un sous-genre certes peu actif mais tout de même historique, ne demande justement qu’à revenir sur le devant de la scène. Une aubaine pour le King of Seas des italiens de 3DClouds, qui navigue ici sous le pavillon de Team17.

Débutons par ce que King of Seas fait de moins bien : la narration. Pas qu’elle soit fondamentalement mauvaise, mais l’histoire et la manière de la raconter ne sont pas des plus classiques, c’est le moins que l’on puisse écrire. Il est question d’être l’héritier d’un roi, ou l’héritière, avec quelques toutes petites différences dans l’écriture. Suite à une mission pourtant loin d’être périlleuse, vous voilà à la fois déchu et orphelin, et surtout naufragé. Sauvé par des pirates au code d’honneur très cadré, l’avatar va devoir reprendre du poil de la bête, se reconstruire un honneur, un bateau, et aller faire la lumière sur le complot qui a eu raison de votre père.

Mine de rien, la tonalité se fait assez sombre, mais contrebalancée par un univers en fait très léger, jouant plutôt habilement avec les cliché du genre. King of Seas ne cherche pas à révolutionner l’archétype du pirate, par contre il peut parfois se faire un peu flou dans le développement du scénario. Et, bien vite, on se retrouve à enchainer les missions, principales ou secondaires, uniquement pour le plaisir qu’on éprouve. Et non pour savoir ce qui va se passer par la suite. Signalons ici que le jeu est sous-titré en français, certes avec quelques coquilles mais cela provoque évidemment un confort indéniable.

Un gameplay qui a le vent en poupe

King of Seas propose une aventure agréable.

Si l’on a tout de même fait un peu attention au récit, c’est parque que King of Seas est en fait une sorte de mélange d’Action-RPG et d’Overboard!, un titre qui rappellera bien des souvenirs émus aux fans de la PS1. Et autant vous dire de suite que la recette fonctionne même au-delà de ce qu’on attendait. 3DClouds est un studio talentueux, et ici il fait preuve d’une belle maitrise de la courbe de progression. Ainsi, les premiers instants sont consacrés à la pure prise en mains du bateau. Le monde est certes ouvert, la vue isométrique, il fallait tout de même des instants calmes pour bien capter le système d’accélération et de freinage, avec des voile à hisser sur le modèle des vitesse d’une voiture. C’est hyper simple, précis, et surtout cela donne presque l’impression qu’on y est.

Vient ensuite le temps d’apprendre le commerce, et les mécaniques qui vous mènent au perfectionnement de votre attirail. L’entièreté de l’action de King of Seas se déroule en mer, vous ne poserez jamais pied à terre. Pourtant vous allez mettre en exergue les même réflexes que dans tout bon A-RPG qui se respecte : prise d’expérience afin de faire gagner des niveaux, compléter un arbre de compétences très fourni, récupérer de l’argent pour améliorer certaines pièces du bateau (voiles, poupe, proue etc). Voir même remplacer ce dernier par un autre beaucoup plus performant. Aussi, le monde ouvert sera l’occasion de tomber sur bien des mystères et autres éléments à dénicher (épaves, trésors sur le bord de mer, et bien d’autres choses). C’est l’un des sentiments qui nous étreint pendant nos aventures : le soft est d’une générosité étonnante.

Et ce besoin de se perfectionner, en visitant les différents magasins ou en venant à bout des missions principales ou annexes, vous allez le ressentir quand vont venir les premières vraies batailles navales. C’est précisément ici qu’on redoutait que King of Seas se loupe, tant c’est le cas dans d’autres jeux (Overboard!, justement). Globalement, 3DClouds évite presque tous les pièges, notamment en proposant une caméra bien mobile, et un système de déclenchement des tirs typé arcade, avec l’utilisation des gâchettes pour tirer à bâbord (gauche) et tribord (droite). Bien entendu, les mers regorgent d’ennemis au niveau plus ou moins élevés, et le loot qu’on en tire ne sera pas le même selon qu’on s’attaque à un galion du Trésor ou un autre spécialisé dans le combat. Seuls vrais regrets : l’absence d’un lock se fait sentir, et il manque une carte précise sur l’ATH et non dans un menu comme proposé.

La technique barbote en eau douce

Nuit et jour, les menaces maritimes rôdent.

Ces deux piliers, le RPG et l’action, se trouvent compléter par d’autres éléments qui viennent donner un peu plus de profondeur. King of Seas est aussi un véritable jeu d’exploration, avec une map qui se dévoile au fil des allers et venues, en trouvant les cartographes qui détailleront la carte du monde. Un focus est aussi opéré sur le commerce, avec des prix de revente différents selon les ports et leurs demandes. Ce qui vous pousser à penser vos déplacement, car le monde est assez grand. Aussi, les ports sont aussi l’occasion de lancer des quêtes annexes, mais aussi de rejoindre la taverne afin de recruter des équipages de plus en plus efficaces. Enfin, un peu plus tard il est aussi question de renforcer les défenses de ces endroits afin qu’ils ne soient pas pris d’assaut, et vous comprendrez alors l’importance du commerce…

La durée de vie se fait assez solide, bien aidée par une difficulté plutôt bien équilibrée (avec différents modes à la clé), et un échec non-punitif. On avance constamment, par contre la rejouabilité n’est pas vraiment au rendez-vous. Techniquement, King of Seas n’est pas un foudre de guerre, mais sur PlayStation 4 il assure une précision des textures suffisante pour ne pas choquer à l’écran. Aussi, la fluidité n’a pas bronché une seule fois tout au long de notre test. La direction artistique, quant à elle, se dirige très nettement vers une tonalité cartoonesque plutôt charismatique, même si elle vient un peu en paradoxe avec un récit peut-être pas assez humoristique pour totalement la justifier. Enfin, l’ambiance sonore est plus travaillée qu’on l’espérait, avec des moments de silence qui laissent la priorité aux bruitages.

Quitter la version mobile