Test

Just Die Already – Test – Curve Digital – PlayStation 4

2 mn de lecture
image jeu just die already
image playstation 4 just die already
  • Just Die Already
  • Disponible sur : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : DoubleMouse
  • Edité par : Curve Digital
  • Sortie le : 5 mai 2021
  • Genre : Bac à sable
  • pegi12

Just Die Already ne fera pas de vieux os

On aime bien Curve Digital, un éditeur qui se penche souvent sur des titres très dignes d’intérêt. On pense notamment à Hotshot Racing, Human Fall Flat ou encore Space Crew. C’est donc avec une certaine confiance qu’on s’est lancé à l’abordage de Just Die Already, une simulation de… vieux suicidaire. Oui, tout un programme, mais pas forcément hyper fun.

L’univers du jeu vidéo a toujours laissé beaucoup de place aux gros délires pas spécialement hyper ludiques, mais offrant une sorte de respiration artistique parfois rigolote. L’industrie japonaise a beaucoup œuvré en ce sens, avec ce qu’on appelle les kusoge, comme les premiers jeux de D3 Publisher par exemple. En Occident, on pense de suite à Goat Simulator, une simulation de chèvre folle. Just Die Already tente de s’ajouter à la liste, mais la limite avec la daube est parfois ténue.

Just Die Already part bien, sur le papier. On mesure l’état d’une civilisation à la manière qu’elle a de traiter ses personnes âgées, mais aussi à la façon de tourner en dérision un sujet aussi grave. Ici, on est servi ! Le joueur incarne un petit vieux qui, tout d’abord, va vouloir s’enfuir de son EHPAD évidemment lamentable. Pour mieux savourer une liberté toute relative ? Non, histoire de mourir de bien des manières, sanglantes et imaginatives. On pense de suite aux softs dans la mouvance de Pain, même si ici le gameplay nous emmène ailleurs. Et pas vers de plus beaux rivages.

La vieillesse est un naufrage

image test just die already

Ce pourrait être drôle, c’est surtout injouable.

La prise en main de Just Die Already n’est pas hyper mauvaise en soi, c’est après que ça se gâte. En gros, il s’agit d’un TPS où le principe n’est autre que de remplir certaines missions menant à la mort, ou vers d’autres états pas toujours recommandables. Seulement voilà, le moteur physique est carrément insupportable. Bien entendu, il fallait qu’il soit délirant, histoire de nous proposer des envolées de l’avatar, des rebonds improbables, etc. Seulement voilà, c’est injouable. Attraper quelque chose se fait grâce à l’une des gâchettes, chacune représentant un bras. Mais l’utilisation des objets, les réactions sur les environnements parfois incompréhensibles, résultant sur des pertes de membre arbitraires, sont vraiment imbuvables.

Pourtant, on a envie de se prendre au délire, donc on se force à investir du temps. On découvre alors que Just Die Already propose une ville assez sympathique. Un terrain de jeu se divisant en plusieurs zones, dans lequel vous devrez remplir des objectifs. Ceux-ci se retrouvent tous dans un carnet, et informe de l’avancée. En atteignant ces buts, on débloque des tickets à dépenser dans des sortes de distributeurs en libre-service afin de débloquer des objets. Bien entendu, plus ça va, plus ce sera difficile, et d’autant plus à cause de cette maniabilité rendue très compliquée par le moteur physique.

La mort de l’avatar n’est pas sa perte : on le relance et il réapparaît au fond d’une benne à ordure. C’est drôle, c’est déjà ça. Sinon, on peut aussi faire des grimaces aux quelques PNJ qui habitent l’environnement. Aucun intérêt. Voilà, c’est ça Just Die Already : un bac à sable qui ne part pas d’une mauvaise intention, mais qui peine à se trouver une justification. On y joue donc quelques temps, sans grande motivation, et l’on décroche. Peut-être s’y relancera-t-on pour le multijoueur, à la condition de trouver quelqu’un sur les serveurs pour une partie. Notamment en PVP, grâce à une mise à jour gratuite, beau geste. Techniquement, le soft se tient à peu près bien, c’est pas hyper fluide ni très beau, mais ça reste acceptable. Par contre, l’ambiance sonore plonge dans des abysses de médiocrité.

Conclusion

Just Die Already se voyait comme un délire fendard, il est surtout un échec ludique. Tout part d’une bonne intention, sur le papier plutôt drôle, mais le jeu se heurte à un moteur physique peu fun. Sans gameplay accrocheur, c’est presque l’ensemble qui s’effondre, et l’on lâche l’affaire au fur et à mesure. Reste la bonne intention de proposer une mise à jour gratuite avec du PVP, ce qui peut laisser penser que les développeurs déploieront d’autres contenus par la suite. Et une ville plutôt plaisante à découvrir, plus qu’à parcourir tout du moins…

5 /20
Articles liés
Test

Monster Jam Showdown - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Monster Jam Showdown, la titanesque surprise vrombissante Quand on me dit Monster Jam, je pense de suite à la PlayStation 2. La série, débutée sur cette console par Activision, n’était pas vraiment en odeur de sainteté en Europe. Et pour cause, le jeu abordait un phénomène presque uniquement américain : les Monster Trucks, ces gigantesques véhicules aux roues démesurées, dont les spectacles de bruit et de fureur font lever les foules. Mais aussi, qui font le bonheur des collectionneurs de modèles réduits de chez Mattel. Pour bien comprendre l’aversion que…
Test

Age of Mythology : Retold - Test - Xbox Series

4 mn de lecture
Age of Mythology : Retold, les consoles ont enfin leur hit de stratégie Ah, Age of Mythology ! Voilà plus de vingt ans, plus précisément en 2002, celui qu’on appelait tous AoM était pour moi une sorte de révolution. Je ne cache pas n’avoir jamais trop été un joueur PC, et j’ai surtout découvert cette plate-forme chez des amis. Certains softs me donnaient certes envie, mais deux d’entre eux m’ont convaincu, à l’époque, de sauter le pas pour un Pentium III, non sans avoir au préalable bossé tout un été…
Test

Kunitsu-Gami : Path of the Goddess - Test - PlayStation 5

5 mn de lecture
Kunitsu-Gami : Path of the Goddess, la gemme de cet été 2024 Comme je l’écrivais en ouverture du test du très bon Nobody Wants to Die, cet été 2024 fut une épreuve pour ma passion. Un déménagement, une maison, un jardin, des barbecues : aucune envie de me replonger dans des mondes imaginaires. Je me posais même des questions sur l’état d’une industrie vidéoludique actuelle, sur le trop-plein de sorties, sur des joueurs qui n’attendent plus la sortie d’un jeu mais son échec (voir ce qu’il se passe autour de…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

[Test] Shadow of Loot Box - PlayStation 4