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Big Rumble Boxing : Creed Champions – Test – PlayStation 4

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Big Rumble Boxing : Creed Champion, pour les fidèles de Rocky

Ah, Rocky ! Aucune autre série de films ne peut se vanter d’avoir rendu le Noble art aussi cinématographique. Une véritable mythologie s’est formée autour de ce grand succès populaire, avec ses scènes cultes, ses musiques carrément légendaires, et ses personnages inoubliables. Le dernier d’entre eux est clairement Donnie Creed, fils d’Apollo, adversaire acharné puis grand ami de Balboa. Et tout ce beau monde est rassemblé dans Big Rumble Boxing : Creed Champions.

Rocky et le jeu vidéo, ce n’est pas une histoire née d’hier. Le premier jeu surfant sur la licence remonte à 1983 sur ColecoVision. Et ne dîtes pas qu’on remonte à la préhistoire, ce fut l’année de naissance de votre humble serviteur ! Par la suite, d’autres softs ont tenté l’aventure, notamment le plutôt sympathoche Rocky Legends, en 2004. Plus récemment, en 2018, le studio Survios (au développement et à l’édition), jusqu’ici spécialisé dans les expériences en réalité virtuelle, a sorti Creed : Rise To Glory en VR, apprécié par les amateurs de cette technologie. Le titre que l’on aborde dans notre article, Big Rumble Boxing : Creed Champions, s’inscrit cette fois dans le Versus fighting 3D à tendance défouloir.

L’écran principal de Big Rumble Boxing : Creed Champions signifie déjà beaucoup de choses. Assez peu de modes sont disponibles : Arcade (avec Histoire), Versus et Entrainement. Oui, pas hyper original. Mais, en même temps, on a de la musique officielle qui claque, et un habillage assez soigné. On se dit, donc, qu’on fait face à un jeu typique du courant « sous licence » : on a les étoiles plein les yeux, mais cela manque peut-être un peu de fond. Ce pressentiment, on va le retrouver tout au long de ce test. Sauf dans un domaine : le fan service. On le répète, l’habillage est de bonne qualité, et cela se vérifie avec un roster généreux. Rocky est là bien sûr, mais aussi son protégé Donnie Creed, le père de ce dernier, Ivan Drago. Au total, ce sont vingt combattants qui montent sur le ring, dont la moitié se débloque au cours du mode Arcade.

Un roster généreux, mais qui manque de différentiations

Les attaques s’accompagnent d’effets généreux.

Qui dit combattants, dit combats, vous vous en doutez. Big Rumble Boxing : Creed Champions est un jeu de boxe qui se dirige plus vers l’arcade que la simulation. À notre disposition, pour survivre aux rounds, on a un coup léger, un autre puissant, une super attaque, une esquive. Pour les offensives, on peut les associer à une direction afin de lancer des mouvements différents et, ainsi, contourner la défense adverse. On retrouve aussi des mécaniques comme les combos, mais aussi une jauge de Super. Oui, comme dans un Street Fighter IV ou un Guilty Gear, toutes proportions gardées bien évidemment. Pareillement, pilonner l’adversaire aura comme effet de briser la garde, offrant un moment afin de multiplier les dégâts. Ajoutons une bonne mobilité de l’avatar, parfois imprécise mais c’est assez agréable de tourner autour de l’adversaire afin de le pousser à la faute. Avec la pratique, on s’y fait.

Seulement voilà, derrière cette bonne prise en mains, vraiment efficace, Big Rumble Boxing : Creed Champions a un souci. Malheureusement, Survios n’a pas pu offrir une véritable caractérisation des boxeurs par la statistique. Bien entendu, la skin change, et la super attaque aussi. Mais tout le reste est identique, que vous incarniez Ivan Drago ou Rocky Balboa. Non, pas de différence de puissance, ni de rapidité. Dès lors, on n’a pas spécialement le besoin, ni l’envie, de maitriser plusieurs personnages. Cela fait toujours plaisir d’incarner un visage connu de cet univers, mais cela manque de spécificités. Du coup, on peut envoyer au tapis un golgoth en incarnant le très tatoué et peu développé Ramirez.

Le mode arcade assure le show

On retrouve des personnages passés à la postérité.

On a donc plaisir à jouer, mais sans éléments inoubliables. Pareil pour le mode Arcade, certes très agréable la plupart du temps mais manquant de finalisation. Big Rumble Boxing : Creed Champions fait un effort considérable en nous proposant un scénario pour chacun des combattants du roster. C’est plus qu’une bonne intention : cela pousse aussi à essayer tous les personnages, alors que leur manque de spécificités réduit cet intérêt. On a donc des petites scénettes, mais aussi des phases d’entrainement qui se rapprochent en fait de QTE plus ou moins déguisés. Surtout, les sous-titres français sont certes une bonne chose pour le confort, mais cela manque d’une traduction qui soignerait le caractère de chacun des boxeurs. Oui, les récits se suivent, avec curiosité, mais cela peut encore se parfaire.

Plus dommage, le mode Versus de Big Rumble Boxing : Creed Champions ne propose pas de online. Du coup, on pourra s’amuser sur le canapé, mais pas avec un fan à l’autre bout de monde. Aussi, le mode Entrainement se résume à un sac que l’on tabasse sans trace d’un quelconque défi. Vous l’aurez deviné, la durée de vie s’appuie presque uniquement sur l’Arcade, il faut en être conscient. Ensuite, la technique souffle le chaud et le froid. Les effets de lumière sont assez étonnants, ça fonctionne bien. Par contre, les différents stages manquent de relief, c’est trop statique comparé aux cadors du genre. Surtout, les animations manquent de souplesse, et les modèle 3D de réalisme. Les bruitages, quant à eux, font un peu cheap. Heureusement que la grosse musique est là pour sauver le domaine sonore. Enfin, sachez que Koch Media distribue une version physique dont l’édition Day one contient un poster.

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