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Metroid Dread – Test – Nintendo Switch

image jeu metroid dread

Metroid Dread, l’un des GOTY de 2021

Metroid Dread est la suite directe de l’épisode Fusion. Alors qu’elle croyait avoir éradiqué pour de bon les Metroids et le Parasite X (un organisme hostile capable de prendre l’apparence de son hôte en reproduisant son ADN et le tuant à petit feu lors du processus), Samus reçoit un message lui indiquant qu’il resterait une trace du Parasite X sur la planète ZDR. Un contingent de robots de combat réputés invincibles, les E.M.M.I. , y est envoyé mais tout contact est rapidement perdu avec ce dernier.

Samus n’a donc d’autres choix que de se rendre elle même sur la planète en question pour mener son enquête. Mais dès qu’elle pose un pied sur celle-ci, l’héroïne de Metroid Dread se fait attaquer par un mystérieux Chozo qui lui colle une raclée et la dépouille de la plupart de ses pouvoirs. Notre chasseuse de prime doit donc commencer par se refaire un équipement avant de comprendre ce qui se trame en ces lieux. Pour ne rien arranger, les E.M.M.I. sont bel et bien sur place, mais semblent avoir étés reprogrammés et sont à présent hostiles envers Samus…

Sacré arlésienne que ce Metroid Dread ! Annoncé pour la première fois en 2005 et initialement prévu sur DS, ce cinquième épisode de la série principale sort enfin sur Switch (un fer de lance idéal pour accompagner la sortie de la version OLED de la console). Il aura fallu attendre 16 ans depuis ladite annonce et 19 ans pour avoir enfin la suite de Metroid Fusion, sortie en 2002. Le studio MercurySteam, bien entendu édité par Nintendo, avait donc la lourde tâche de raccrocher les wagons et d’offrir un jeu à la hauteur de l’attente des fans. Et force est de reconnaître que l’attente en valait la peine.

God save the Queen

L’introduction de Metroid Dread est sommaire (on aurait aimé plus de mise en scène et de cinématiques) mais suffisamment claire pour (re)donner du contexte, tant aux nouveaux venus qu’aux fans de la première heure. Une fois dans le vif su sujet, la 2,5D fait des merveilles en termes de fluidité et Samus est plus dynamique que jamais. Véloce et précise, sa prise en main est un régal et dès le début du jeu, avant même de débloquer les pouvoirs, on ressent déjà la puissance et l’agilité du personnage.

Bien entendu, Metroid Dread conserve les codes habituels de la licence (codes qu’elle a en partie créé pour rappel), et ces pouvoirs à trouver restent centraux en tant que mécanique. Chaque nouvelle capacité permet ainsi d’ouvrir de nouvelles zones de l’immense map labyrinthique. À ce titre, le level design est une fois plus particulièrement riche, inventif, et certains de ses secrets demanderont pas mal de fouille et de dextérité pour être dénichés.

Metal Hurlant

Ce qui nous mène à un autre point important pour Metroid Dread : la gestion de la difficulté. Celle-ci est élevée mais globalement bien équilibrée (attendez vous à du die and retry pour les boss ou certains passages délicats), mais il faut reconnaître que l’ajout des E.M.M.I. ne fera pas l’unanimité. Il est impossible de vaincre ces Nemesis/Terminator à la première rencontre (il faut débloquer un up du canon), et la seule option est la fuite ou la planque (il y a bien un QTE pour les contrer mais avec un timing si hardcore qu’on ne l’a réussi qu’une seule fois et certainement plus par chance qu’autre chose). Si ces sessions d’infiltration/cache-cache sont de plus en plus facilités par de nouvelles capacités (ne serait-ce qu’après avoir débloqué l’invisibilité) et portes ouvertes, elles n’en sont pas moins redondantes et ont tendance à plus casser le rythme qu’à le faire rebondir.

Pour autant, il serait regrettable de se laisser freiner par ce petit bémol, le reste frôlant l’excellence, pour ne pas dire la perfection, à tous les niveaux. Outre les mécaniques affûtés, il faut d’ailleurs souligner aussi que Metroid Dread déploie une superbe direction artistique, tant graphique que sonore, qui confère une très bonne ambiance à l’ensemble.

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