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Overwatch : Tracer London Calling – Critique

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Overwatch : Tracer – London Calling, trop engagé pour séduire

Si les fans de certaines licences occidentales (côté japonais c’est différent) se régalent régulièrement de beaux livres leur permettant de prolonger leurs passions, c’est moins vrai du côté des novélisations et autres adaptations en comics. Pas mal d’ouvrages ont pourtant fait preuve de véritables efforts, on pense notamment à la série littéraire des Resident Evil, bien plus qualitative que ce que beaucoup ont raillé. Ce fut moins le cas de Minecraft, miné par des livres non officiels terriblement faiblard. Quant à Overwatch, le constat est un peu entre les deux. D’où une certaine appréhension en abordant le comics Overwatch : Tracer – London Calling, paru récemment aux éditions Mana Books.

Qui joue à Overwatch sait bien que cette licence s’est peu à peu éloignée du seul FPS compétitif qu’il était à ses débuts. Blizzard a insufflé une sorte de background plus ou moins inspiré, surtout axé sur la caractérisation des personnages. Pas sûr que la décision ait joué en la faveur du soft, ce qui semble se confirmer avec la baisse de fréquentation des serveurs. L’univers reste assez basique, mais force est de constater qu’il se fait tout de même plus solide que dans bien d’autres jeux du genre, on pensera de suite à Fortnite. Bref, il n’est pas étonnant de voir ce jeu s’adapter en comics, avec comme principe de s’attacher à un personnage et de le développer. Ici, il s’agit de Lena Oxton, alias Tracer, une londonienne au caractère bien trempé ayant en horreur l’injustice. Ce qui va mener Overwatch : Tracer – London Calling sur les chemins moralisateurs de la justice sociale. Aïe.

Overwatch : Tracer – London Calling avait pourtant de quoi rejoindre le rang des bonnes adaptations. Son récit s’installe avec clarté, du moins pour qui a les connaissances nécessaires afin de ne pas se perdre dans les méandres de la licence. L’histoire débute cinq ans après le démantèlement d’Overwatch, par le biais du Petras Act. En quelques mots, l’on vient de perdre les non-fans de la licence, et l’on se doit d’être clair : ils ne sont de toutes manières pas invités à la fête. Cette précision effectuée, il faut tout de même insister sur la bonne ambiance SF délivrée par l’ouvrage, tendant à confirmer la bonne maitrise de Mariko Tamaki, auteure connue jusqu’ici pour le récompensé Cet été là. Elle imprime de l’énergie au récit, avec de rares mais agréables séquences d’action. Le problème est que la problématique du scénario se révèle d’une grande pauvreté, et l’ennui ne tarde pas à pointer le bout de son nez pour ne plus jamais quitter les pages de ce comics que l’on oubliera bien vite.

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