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Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R – Test – PS5

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Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R, un délice pour les fans

Quand on a un peu de culture manga, impossible de ne pas avoir au moins entendu parlé de Jojo’s Bizarre Adventure. L’œuvre de Hirohko Araki est celle de toute une vie : si nous autres Occidentaux l’avons découvert en début de millénaire, grosso modo, la série existe depuis bien plus longtemps, 1986 pour être précis. Une longévité forçant le respect, mais surtout dû à la qualité du concept, du dessin, ce ton parfois déjanté, et même un peu plus énervé depuis le passage au style Seinen. Sachant fondamentalement se renouveler lors de chaque nouvel arc, le manga est si populaire qu’on a évidemment vu débarquer bien des itérations vidéoludiques. Et celle que j’aborde aujourd’hui, Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R, n’est autre qu’un remaster d’un soft PlayStation 3 très apprécié des fans. Le résultat est-il à la hauteur ? En partie, oui.

Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R est donc un versus fighting, dans la plus pure tradition de ce que sait si bien faire Cyberconnect2 (Demon’s Slayer : The Hinoki Chronicle, Dragon Ball Z Kakarot, des tonnes de Naruto, etc). Comprendre par là qu’on a à disposition un jeu d’une sacrée générosité en terme de personnages jouables, mais aussi de grande qualité en terme de fidélité dans le rendu. Mais pour le moment, attardons-nous sur le concept. Il va donc falloir se battre, et le manga propose tout ce qu’il faut pour que le gameplay sorte un peu de l’ordinaire. Tout débute par un tutoriel immédiatement lancé, avant même d’apercevoir le menu pour la première fois. C’est un peu abrupte, un peu survolé aussi, mais ça a le mérite de nous expliquer où l’on met les pieds : un mélange d’action assez frénétique, mais aussi de subtilités qu’il va falloir maitriser si l’on veut ne pas être totalement perdu en multijoueur.

Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R se destine à un public pointu, il va falloir se faire une raison. Si vous n’êtes pas acharnés du pad, et si vous n’êtes pas fans absolus de la licence, alors passez votre chemin. Pour ce qui est du système, on retrouve tout du jeu d’origine : les différents styles (à cheval, stand, vampirisme, évidemment le fameux stand), les assists faisant intervenir un autre personnage, la garde hyper efficace et fun à placer tant elle permet des retournements de situation salvateurs. Les pièges au sein des stages sont aussi de la partie, avec comme but recherché de toujours mieux maitriser les environnements. Globalement, on est évidemment assez loin de la technicité d’un Guilty Gear (ouf !), mais il va tout de même falloir quelques heures pour tout capter, et surtout tout bien placer. Pour ceux qui galèrent vraiment trop, sachez qu’il existe une option pour simplifier les enchainements au maximum, et la difficulté s’adapte automatiquement. Vraiment agréable, tout ça. Le roster est sidérant : cinquante-et-un combattants, dont une dizaine sont totalement inédits à ce remaster. Et le plus impressionnant est qu’on n’a pas l’impression de remplissage, chacun a ses spécificités.

Gameplay bien pensé pour la licence, et technique satisfaisante

L’univers est parfaitement respecté.

Un casting qui laisse sans voix, surtout qu’on peut le modifier grâce à un système de récompenses assez malin. C’est ici que je dois aborder le contenu de Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R… et il y a à redire. Si les défis sont une vraie bonne idée, avec des pièces à collecter quant on les remporte afin de débloquer plein de choses (améliorations de puissance, des poses de victoire, etc), il est regrettable que le mode Histoire ait tout bonnement sauté au profit d’un mode All-Star Battle R moins intéressant, qui se résume en une sélection de combat depuis des vignettes au style BD certes charmantes mais peu engageantes pour le néophyte. J’espérais une sorte de musée bourré d’informations, afin que le débutant puisse s’y retrouver, mais ce n’est pas le cas. On a bien un glossaire, mais très limité. Vraiment dommage< , car cela ferme la porte à une certaine fourchette de gamers. Reste de grands classiques : l’Entrainement, l’Arcade, et le multijoueur, dont un online étrangement instable à l’heure où j’écris ces lignes. Si vous êtes accrocs à la licence, tout cela vous occupera tout de même au moins trente heures, et ce sans prendre en compte le multi.

J’attendais Jojo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R au tournant pour son rendu technique, car la version PlayStation 3 était déjà bien jolie. Eh bien, c’est une satisfaction. Heureusement, aucune chute de framerate à l’horizon, par contre il ne faut pas s’attendre à une révolution du soft d’origine. On retrouve donc ces animations très détaillées, encore impressionnantes à l’heure actuelle. C’est dire si Cyberconnect2 était en avance sur son temps. Aussi, la direction artistique rend totalement hommage au manga, avec ce cel-shadding soigné au possible. Un Dragon Ball FighterZ est évidemment loin au-dessus, mais le résultat reste tout de même très costaud. Enfin, les thèmes soulignent bien l’ambiance énergique des combats, et les vois se font soignées au possible.

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