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Maneater : Apex Edition – Test – PlayStation 5

image jeu maneater apex edition

Maneater : Apex Edition, parfait pour découvrir le délire de Tripwire

Paru voilà deux ans sur consoles d’ancienne génération et PC, Maneater fut, malgré des réserves, un bon moment de jeu vidéo. Si l’expérience globale restait imparfaite, j’ai tout de même pris un pied assez monstrueux, essentiellement grâce à un concept à la fois intelligent et sensé. En effet, l’époque était aux mondes ouverts, et bien des joueurs attendaient un peu d’originalité dans ce genre alors sur-usité. Certes, le résultat manquait de solidité technique et, finalement, la progression par zones manquait un peu de patate. Mais incarner un requin, le faire évoluer grâce aux codes du RPG, c’était carrément jouissif, surtout pour le fan des Dents de la Mer que je suis. Alors, quand cette version pour nouvelle génération débarque, quelques espoirs ont refait surface.

Avant d’aller plus loin, sachez que ce test de Maneater : Apex Edition s’attarde sur ce qu’apporte la version abordée. Pour plus de détails concernant l’écriture, le gameplay, et même le game design, je vous re-dirige vers mon test paru à l’époque. Il est tout de même nécessaire de rappeler l’ambiance générale du titre de Tripwire Interactive, qui lorgne plus sur le genre cinématographique de l’attaque animale que sur Les Dents de la Mer. Comprendre par là que le délire est constant, faisant appel aux codes classiques comme le chasseur touché dans sa chair, ou l’impact de la pollution sur la vie aquatique. Et le gore, évidemment. Tout cela accouche un récit volontairement débile à souhait, et surtout efficace. Du moins jusqu’à une toute fin un peu trop balancée, moins mémorable que le reste de l’intrigue.

Maneater : Apex Edition ne change rien ni du gameplay, ni de la progression. On reste donc dans un mélange de monde ouvert et de RPG. Cette fusion étant l’une des plus logique de l’histoire du jeu vidéo (Elder Scrolls ne me démentira pas), personne ne sera étonné de son efficacité. Le système de missions, principales et secondaires, l’exploration, et même l’intérêt du 100%, tout a un impact direct sur la qualité de notre avatar. Simplement, la division par zones manque toujours un peu de peps. Et pourtant, ce principe peut donner des résultats probants, comme dans Ys IX : Monstrum Nox, par exemple. Mais ici, cela hache trop l’avancée, et surtout bride la nature même de notre requin. Imaginez un open world où vous incarnez un pigeon (un gros, gras et sale, un parisien), avec des murs afin de vous empêcher de voler. Moyen, n’est-ce pas ? Eh bien la problématique est la même ici, ce qui peut aussi faire apparaître des limites au concept. Dommage.

Qualités et défauts refont surface

Le nouveau requin-marteau est surpuissant.

L’autre souci du jeu d’origine, c’est la répétitivité des missions annexes. Malheureusement, c’est toujours le cas en 2022, ce qui me pousse à écrire que Maneater : Apex Edition se destine avant tout aux joueurs n’ayant pas encore craqué pour ce soft. Surtout que la mise à jour PS5 est disponible gratuitement. Ces derniers n’auront donc pas l’expérience de base comme repère, d’où l’intérêt de leur signaler les changements notables. La principale, elle est technique. Le moteur Unreal Engine 4 va comme un gant à l’expérience, laquelle profite désormais d’un 4K immédiatement repérable. C’est beaucoup plus fin que sur PS4, surtout sous l’eau où les textures paraissent bien plus fluides qu’auparavant. Bien entendu, on a le choix entre les deux modes techniques habituels, l’un proposant une fluidité constante à 60fps, l’autre apportant un ray tracing mais aussi quelques baisses de framerate à l’occasion. Mais vraiment, entre les effets de lumière bien plus impactant à la surface, et l’animation plus fluide, cette version est clairement plusieurs crans au-dessus de l’ancienne.

L’autre apport de Maneater : Apex Edition se trouve évidemment dans son contenu. Au jeu principal, pas spécialement long (une petite quinzaine d’heures pour obtenir le 100%), on peut ajouter quatre heures afin de boucler le DLC Truth Quest. Celui-ci se débloque dans le endgame, et vous propose de débloquer la zone de l’île Plover. L’histoire va dans le totalement farfelue, et j’ai pris un sacré plaisir à la découvrir. Là, on est dans du Bruno Mattei qui aurait rencontré Atomic Shark. On a droit à un nouveau prédateur bien tendu, mais aussi de nouvelles transformations nucléaires particulièrement efficaces, avec des rayons lasers à la clé. Des courses chronométrées font aussi leur apparition, et elles sont agréables à tenter. Globalement, ce DLC reste tout de même un peu facile, mais j’ai pris un certain plaisir à revenir dans ce Maneater, alors que mon précédent test se terminait sur une note un peu amère. Une expérience sous-cotée, donc. D’où, peut-être, l’intérêt d’une suite.

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