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Kukoos : Losts Pets – Test – PlayStation 4

image jeu kukoos losts pets

Kukoos : Losts Pets, un platformer 3D qui manque d’idées

Longtemps très populaire, le (bon) jeu de plates-formes 3D est désormais assez rare. Ses codes sont parfois réutilisés ailleurs, notamment dans l’open world, mais il est indéniable que le genre manque énormément dans le paysage vidéoludique. J’en veux pour témoin le succès d’estime d’Astro’s Playroom, certes un très bon jeu mais provoquant une vague de sympathie allant au-delà de ses qualités. Ou celui du pourtant imparfait Psychonauts 2. Mario continue de porter le platformer 3D, mais on reste en recherche d’une licence forte. Celle-ci débute-t-elle avec Kukoos : Losts Pets ? Malheureusement, et malgré des qualités, c’est loin d’être le cas.

Si Kukoos : Losts Pets n’était pas spécialement dans mon radar, j’ai tout de même été étonné d’apprendre le nom du studio derrière ce titre. On retrouve donc PetitFabrik (édité par Modus Games), jusqu’ici auteur brésilien d’un dessin animé (Lupita). Donc on était loin du jeu vidéo, mais les passerelles sont nombreuses avouons-le. Par exemple côté narration, et c’est là ma première déception puisque le jeu se fait à la fois légère dans ce domaine, et surtout peu intéressant. On fait la connaissance des Kukoos, des êtres mignons rappelant très fortement les avatars de Fall Guys, et vivant sur une île. L’action prend place pendant le Pet Day, un jour de fête mettant en exergue leur amour pour leurs animaux de compagnie, lesquels leur apporte aussi des services très utiles. Seulement, l’utilisation d’un outil de communication va créer un conflit, et nous voilà en route pour le régler. C’est franchement oubliable donc, mais les enfants pourront tout de même en profiter puisque les sous-titres sont proposés en français.

Kukoos : Losts Pets est un jeu de plates-formes linéaires, la structure se découpant en niveaux sans accès à un hub mais à une carte à la Super Mario Bros 3. Mais la comparaison avec l’un des chefs-d’œuvre de Nintendo s’arrête là. Non seulement car les levels sont en 3D, mais aussi parce que le fun est bien moins présent. Schématiquement, chaque environnement parcouru le sera afin de collecter des objets (des pièces) qui servent à ouvrir l’accès au prochain niveau. L’originalité de gameplay, ou du moins ce qui doit l’être, c’est l’utilisation d’animaux de compagnie proposant un pouvoir aux effets évidemment utiles pour bien explorer le level design. C’est parfois très réussit, comme avec cette sorte de flash à activer afin de mettre en marche certains mécanismes, ou plonger les ennemis dans une léthargie. C’est pas hyper original, mais au moins ça fonctionne. Ce qui n’est pas toujours le cas, comme celui qui forme une marche afin de créer une sorte de double-saut.

Trop peu charismatique dans tous les domaines

Le level design manque de saveur.

Kukoos : Losts Pets ne brille donc pas par son originalité, ni la précision de ses mécaniques. Mais celles-ci proposent un minimum de fun dans ses mécaniques pour garder les joueurs éveillés tout du long. Par contre, j’adresse un carton très jaune à la caméra. On ne peut pas la maitriser, et son angle se révèle parfois si problématique que certains passages demandant de la précision en pâtissent. Ce défaut provoque des game over, et l’un des autres soucis est le placement erratique des points de sauvegarde, vraiment trop éloignés des (rares) murs de difficulté. Je pense notamment aux niveaux à défilement automatique, qui peuvent parfois devenir très frustrants. Par contre, les boss n’opposent que trop peu de challenge, donc l’équilibrage global du soft est à la rue.

Kukoos : Losts Pets nous livre un contenu assez limité, le 100% peut être atteint en tout au plus six à sept heures. Ce n’est pas un mal, tant l’expérience se veut peu couronné de succès en terme de plaisir. Il faut tout de même saluer la présence d’un mode coopération (jusqu’à quatre joueurs, en local), même si le problème de caméra se fait encore plus marqué. Techniquement, le titre se tient plutôt bien, avec une bonne fluidité à 60fps stable. L’univers se veut enfantin, naïf, donc pas besoin de textures trop précises et ça rend service à cette production qu’on imagine humble. C’est une bonne chose. Par contre, la direction artistique manque de charisme. Ce qui, de mon point de vue, réduit la possibilité d’une suite qui, de toute manière, ne sera désiré que par très peu de personnes.

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