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Risen – Test – PlayStation 4

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Risen revient sans efforts notables

Après vous avoir récemment parlé d’ELEX 2, un RPG futuristo-heroic imparfait mais parfois fun, il faut aborder une autre sortie importante pour les développeurs de Piranha Bytes. Je rappelle que ce studio, acteur important (et surtout populaire auprès d’une grande niche de joueurs) du jeu de rôle occidental, est désormais la propriété de THQ Nordic, éditeur tentaculaire qui n’hésite pas à utiliser ses nouvelles licences plutôt à bon escient. Comme on l’a vu récemment avec Destroy All Humans 2 Reprobed. Mais cette édition de Risen n’est pas un remake, ni même un remaster, il s’agit d’un portage pur et dur de la version 2009. Et là, on voit vite les problèmes débouler…

C’est donc le retour d’un RPG occidental culte que l’on fête aujourd’hui. Risen, paru en 2009, fut une superbe surprise sur PC, tandis que la version XBox 360 était handicapée par des soucis techniques assez majeurs. Le résultat technique, en 2023, est si problématique qu’il me faut commencer par là. Clairement, le soft est dans son jus, ce malgré un 4K qui peut donner l’impression superficielle que tout est à peu près lisse. Mais il suffit de se pencher de plus près et l’on remarquera des textures plus que datées, une distance d’affichage faible, et des effets de lumière vraiment très rétro. Est-ce un vrai mal ? Franchement, si l’on relance Skyrim aujourd’hui on obtient à peu près la même impression. Donc, à la limite, ça passe. Surtout que je remarque une absence de temps de chargement, un petit effort de Piranha Bytes à noter. Par contre, les bugs sont très nombreux, et là c’est la goutte d’eau. C’est simple, le jeu est si instable que je passe mon temps à sauvegarder, tant je sais que le prochain crash est proche. Et c’est pareil ingame, avec des objets volants, ou qui s’enfoncent dans le sol, pareil pour les modèles 3D. Il va vite falloir un autre gros patch (un premier a déjà réglé certains soucis de freeze), car tous ces soucis gâchent clairement l’expérience.

C’est vraiment dommage car, au-delà de cet état technique catastrophique, Risen reste un bon RPG. Surtout dans son univers, très riche et même assez original. L’action prend place sur l’île de Faranga, un territoire bien étendu et dominé par un imposant volcan. Et qui s’en approche en bateau, en tant que passager clandestin ? Bien vu, c’est le joueur. À bord se trouve aussi le big boss de l’Inquisition, lequel entame un combat naval contre un Titan. Mais la bataille tourne mal, et nous voilà échoué sur l’île. Bien entendu, l’aventure va débuter de la manière la plus drastique qui soit : pas d’arme, pas d’armure, sans aucuns souvenirs ni skills. Et nous voilà parti à la découverte de qui nous sommes, une quête initiatique qui sera aussi l’occasion d’explorer une terre en proie à bien des mystères. En effet, d’anciens temples refont surface suite à une série de séismes, ainsi que des créatures maléfiques. L’ambiance, entre fantasy et piraterie, est plaisante. Et les joueurs désirant s’investir trouveront bien des documents à lire. Les quêtes annexes manquent d’écriture, 2009 oblige, mais là cela apporte évidemment encore un peu de profondeur. Le tout sous-titré en français.

Tout a beaucoup vieilli, sauf le scénario

Les combats sont un peu trop simples.

Le gameplay de Risen a évidemment pris un gros coup de vieux. Déjà à l’époque, on pouvait regretter certaines lourdeurs, qui furent d’ailleurs corrigées dans les deux suites. Tout d’abord, le build du personnage est limité : on n’a aucun choix de classe. Ce n’est pas une mauvaise idée, car tout se fera par la suite, avec le gain de d’XP et les découvertes sur le terrain. Toutes les mécaniques RPG fonctionnent vraiment bien, c’est hyper classique mais redoutablement efficace. Chaque niveau nous rapporte des points d’apprentissage, lesquels pourront être dépensés non pas dans un menu mais auprès de maîtres. Ça, c’est très bien pensé pour l’implication. Donc on se rapporte à eux et on augmente les statistiques, ou l’on apprend diverses compétences. Par contre, les combats restent toujours aussi déséquilibrés. On a droit à un large panel d’armes, mais le principal sera de maitriser le système d’esquive. Quand on parvient à bien l’utiliser, rien ne peut plus nous arrêter. Dès lors, il suffit d’apprendre le vol à la tire, quelques magies, et nous voilà devenu un véritable Gros Bill qui roule sur le jeu.

Risen nous offre un grand territoire en monde ouvert, sans temps de chargement (sauf en début de partie et à l’occasion d’une défaite). Cela laissait entrevoir une durée de vie conséquente, mais ce n’est pas forcément le cas. Entendons-nous bien, il faudra bien une grosse cinquantaine d’heures pour compléter le soft à 100%, mais à peine moitié moins afin de voir la fin de la quête principale (divisée en quatre chapitres). Pour un RPG occidental, c’est finalement assez peu. Surtout que, comme d’habitude dans les jeux de Piranha Bytes, aucun new game plus à l’horizon. Le ending arrive, assez raide, et c’est terminé ! Alors oui, on pourra y revenir pour se mesurer au mode de difficulté le plus élevé, ou encore afin de tester d’autres choix à conséquences, mais sans trop de passion.

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