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Horizon Forbidden West : Burning Shores – Test – PlayStation 5

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Horizon Forbidden West : Burning Shores remet la technique en avant

Paru en février 2022, et couronné d’un certain succès aussi bien critique que populaire, Horizon Forbidden West n’a pourtant pas passionné votre humble serviteur. Pas que cette suite fut mauvaise, très loin de là, mais la recette était finalement trop proche du premier épisode. Surtout, et contrairement à un Ratchet And Clank : Rift Apart par exemple, le soft n’a pas permis de produire un véritable gap technique avec la précédente génération. Ce voyage en Californie post-apocalyptique restait tout de même séduisant sur bien des aspects, et j’espérais que le DLC Burning Shores allait venir donner un second souffle notable à l’aventure, mais aussi à la technique.

Horizon Forbidden West : Burning Shores ne peut être parcouru avant d’avoir terminé l’histoire principale du jeu de base. Cette base assure deux choses : une histoire dans la continuité, mais que je ne contextualiserai pas pour des raisons évidentes, et un gameplay en mode post-ending donc devant prendre en compte le niveau avancé du joueur. Attardons-nous d’abord sur le scénario. Celui-ci se veut assez court, pas vraiment inoubliable du point de vue de sa stricte narration, mais se révèle très important pour le lore. Clairement (et logiquement), ce contenu est destiné aux fans de la saga, tant on y ressent l’avancée inexorable d’un cataclysme annoncé, et de plus en plus oppressant. Je n’irai pas plus loin sur le récit à proprement parler, même s’il faut s’attendre à quelques séquences bien orchestrées. Et l’une d’entre elles est carrément parmi les plus impressionnantes de la licence.

Mais ce qui vient ajouter de l’intérêt à l’écriture, c’est à la fois l’arrivée d’un nouveau personnage, la très marine Seyka, et d’une zone non moins nouvelle : la Côte Embrasée. Si l’encre a déjà beaucoup coulé sur la relation un peu décevante entre Seyka et Aloy, c’est bien ce nouvel endroit qui, pour moi, reste la star de Horizon Forbidden West : Burning Shores. On découvre Los Angeles dans un état évidemment dans la droite lignée de ce que sait faire la licence, entre retour à la nature et ambiance science-fiction, avec ici un antagoniste très réussit. Ce nouveau grand lieu à parcourir est aussi l’occasion de reprendre en mains une Aloy désormais toute puissante. Non seulement de par vos accomplissements dans l’aventure principale, mais aussi ce qui est permis par ce DLC. Dès le début, ce dernier nous offre une arme (que je vous laisse sciemment découvrir) d’une puissance à la limite du cheaté. Cela, couplé avec l’armure légendaire à construire avec les cristaux Bordéclat, fait de votre personnage le véritable boss ultime de l’aventure. Et c’est dommage, car les nouveaux ennemis, comme cette énorme crapaud ou les oisillons, apportent un indéniable vent frais en terme de patterns. Pareil pour les boss, impressionnants mais trop vite balayés.

Seyka-rrément magnifique

Horizon Forbidden West : Burning Shores n’instaure pas de véritables nouveautés en terme de forme de quête, par contre le joueur peut compter sur de nouvelles compétences. Comme l’utilisation des Balistes, en fait des proses supplémentaire pour une escalade toujours aussi efficace mais peu intéressante à prendre en mains (le syndrome Uncharted). Désormais, on peut aussi planer et viser en même temps, se lancer dans des courants ascendants sous forme de geysers assez impressionnants, gagner en efficacité au corps à corps avec des explosifs supplémentaires. La présence de Seyka, représentante du peuple Quen, apporte l’arrivée d’un radeau. Mais c’est un ajout décevant car limité face aux possibilités aériennes d’Aloy. J’aurai aimé plus d’utilité à ce niveau, surtout que le level design est globalement bon. La Côte Embrasée regorge d’endroits originaux, c’est une ode à la contemplation… toujours aussi avare en récompense malheureusement : ça manque de trésors enfoui, de véritables secrets.

Horizon Forbidden West : Burning Shores propose une histoire longue d’à peu près huit heures de jeu. Comptez le double pour tout voir et obtenir, ce qui en fait un contenu tout à fait satisfaisant. Mais au-delà de ce constat, c’est bien la tenue du domaine technique qui m’intéressait au plus haut point, la licence étant présentée depuis ses débuts comme une vitrine technologique. Cette fois-ci, Guerilla Games a pu penser son développement uniquement pour la PlayStation 5, et le résultat se fait visuellement brillant. Là, oui, on peut parler d’une claque sur pas mal de moments, avec des panoramas carrément sublimes. Certes, tout n’est pas parfait, avec quelques bugs de collision (une constante dans la série) et un peu de clipping. Mais globalement c’est enfin digne d’une nouvelle console, même dans des animations revues et corrigées. La musique, quant à elle, reste dans les canons élevés de la licence, c’est un plaisir de chaque instant.

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