Them’s Fightin’s Herds, du combat 2D plutôt profond
Paru en 2022, Them’s Fightin’ Herds a certes un titre « dude friendly » assez dégueulasse, il a surtout su attirer l’attention grâce à un gameplay plus profond que ce que sa direction artistique laissait croire. Du coup, pourquoi ne vous en ai-je pas parlé lors de sa sortie, surtout qu’aujourd’hui le monde de la baston 2D s’est tourné vers Street Fighter 6 ? Eh bien car le contenu a mis du temps à se stabiliser et, même si l’on attend encore le second chapitre du mode Histoire, il me paraît intéressant de se lancer dans le test avec la version actuelle. Alors, le jeu de Mane6, édité par Modus Games (tandis que la version physique est distribuée par Just For Games, pour être tout à fait complet), dépasse-t-il la simple blague de développeurs geeko-rigolos ? Eh bien oui, même si tout n’est pas encore bien rodé.
Premier élément qui ravira les amateurs de baston 2D : Them’s Fightin’s Herds met le paquet sur ses modes solos. On a droit à un Entrainement pour chacun des sept personnages (comptez-en plus avec ceux du Season Pass) et, moins classique, un mode Histoire bien fun à parcourir. Dans celui-ci, il sera question de rejoindre Foenum, un univers magique où les animaux herbivores vivent en paix. Donc comprendre sans craindre de se faire dévorer. Seulement voilà, les prédateurs n’ont pas dit leur dernier mots : ils débarquent, plus affamés que jamais. Les habitants vont donc désigner un sauveur afin de mener à bien une mission difficile : récupérer l’artéfact dont le pouvoir est de renvoyer les envahisseurs d’où ils viennent. C’est là que votre avatar intervient, se devant de représenter sa tribu contre le combattant des autres dans le but de gagner le titre de champion, tout en rossant les carnivores qui viennent s’interposer.
Le récit en lui-même est certes très classique, mais c’est bien le contenu qui me satisfait. En effet, l’on est projeté dans un simili-jeu d’aventure en 2D isométrique, avec une bonne dose d’exploration, mais aussi de minis-jeux et des combats de boss. On a même des phases de plates-formes, plutôt ratées pour le coup (sauter avec la croix multidirectionnelle, quelle horreur), mais cette envie de diversifier l’expérience est à féliciter. Par contre, sachez qu’actuellement n’est disponible que le premier chapitre du récit. Them’s Fightin’s Herds fait partie de ces jeux en kit, et apparemment il va falloir être bien patient pour découvrir la suite. Et si ça permet d’obtenir une suite bien soignée, alors l’attente pourra être digérée. Pour ce qui est des modes, on a aussi et évidemment du multijoueurs en local ou en ligne. Le premier est tout à fait stable, mais c’est bien le second que je surveillais de près. Si j’ai eu parfois un peu de mal à trouver des joueurs, je me dois de souligner l’excellente tenue de ce mode. Le salon est hyper agréable, et l’absence de lag devrait rabibocher les combattants pointus et cette configuration. Une bien belle qualité !
Un jeu versé vers le solo
Maintenant, abordons ce qui reste le plus important dans un versus fighting 2D : le gameplay. Si la direction artistique cartoonesque et girly de Them’s Fightin’s Herds est ce qu’elle est, ne pensez pas que le résultat se destine aux débutants. Pour faire clair, la profondeur de la prise en mains m’a rappelé certains Guilty Gear. Oui, carrément, mais que les plus effrayés par la prise en mains de cette licence culte se rassure, le résultat demeure tout de même plus accessible pour un large public. Faisons simple : quatre boutons sont nécessaires. Attaque légère, normale, lourde, et offensive magique, cela pour l’intégralité des combattants. Cette dernière permet, une fois la jauge associée bien nécessairement remplie, de lancer des combos puissants ou des attaques à distance. Sur cette base, le gameplay permet une grosse courbe de progression sur chacun des personnages, et c’est assez étonnant. Par contre, il est clair que les combattants plus typés à distance ont clairement une priorité, et c’est à cause de la défense pas vraiment équilibrée. Et ce même si la hitbox très permissive permet de s’y retrouver un peu quand on préfère le corps à corps.
J’aborde maintenant ce qui m’a vraiment posé problème dans Them’s Fightin’s Herds : son aspect visuel, et plus particulièrement la direction artistique. Car la technique reste globalement bien solide, sans la moindre trace d’un lag. Seulement voilà,n des poneys qui se tapent dessus c’est pas hyper impressionnant. Le titre est l’occasion de donner du travail à l’une des illustratrices les plus importantes du dessin animé girly, Lauren Faust. Vous la connaissez pour Mon Petit Poney : Les Amies, c’est Magique, Les Supers Nanas ou encore DC Super Hero Girls. C’est donc bien mignon, mais surtout ça manque de peps, de charisme. Bref, l’expérience n’est pas folichonne, et ce ne sont pas les différents stages qui rattrapent le coup tant ils manquent de surplus d’âme. Par contre, la musique m’a séduit, avec des thèmes bien énergiques et percutants.