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The Legend of Nayuta : Boundless Trails – Test – PlayStation 4

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The Legend of Nayuta : un spin off qui a de la patate

Et voilà, quelques deux ans après l’annonce en fanfare de l’inespérée sortie occidentales de quatre opus de l’énorme licence The Legend of Heroes, le très précieux éditeur NIS America vient de sortir le dernier d’entre eux. Et ce n’est pas n’importe quel soft, car ce The Legend of Nayuta : Boundless Trails, initialement paru en 2012 sur PSP (et uniquement au Japon, donc) occupe une place à part dans le cœur de la très passionnée fanbase. Pourquoi ? Car cet épisode, outre qu’il se vit comme un véritable spin-off scénaristique, avec un caractère de one shot, ose aussi s’aventurer dans un gameplay original pour la série. Alors, le résultat est-il à la hauteur de la réputation. Pour moi, c’est un grand oui !

Avant d’aller plus loin, voici une bonne nouvelle pour tout joueur désirant enfin découvrir cette licence mais ayant clairement peur de s’y aventurer à cause du nombre très élevé d’opus avec un cheminement particulier afin de bien tout comprendre. Nul besoin d’avoir terminé d’autres opus de la licence Trails afin de comprendre les tenants et aboutissants de The Legend of Nayuta. Et, pour aller plus loin sans ne rien dévoiler de trop avancé : il est même surprenant de constater que l’action ne semble pas se dérouler dans le même monde, ou le même continent, que les Trails into Reverie et autres Trails From Zero. Donc pas besoin d’un passage obligé par un quelconque codex, ici l’on se contente assez agréablement de vivre le scénario, même si, inexorablement, il se fait moins profond que ceux des épisodes canoniques.

L’histoire est centrée sur Nayuta Herschel (dont le nom de famille sera familier pour les fans), un étudiant en vacances estivales sur son île natale, Remnant Island, au-delà de l’océan Sciencia, laquelle il rejoint son grand ami Signa. Alors qu’il rend service à différents voisins, le duo s’aventure un peu trop loin et découvre des indices quant au passé de cette région, et l’existence d’une autre dimension. S’ensuit des événements perturbant la quiétude du lieu, et une menace personnalisée par un homme mystérieux assoiffé de destruction. Globalement, le récit de The Legend of Nayuta se fait très rythmé, sans temps morts et bien soutenu par des personnages secondaires bien caractérisés. Certaines quêtes annexes s’inscrivent certes un peu trop dans la formule Fedex, mais globalement on apprécie de rendre service à des PNJ nous en apprenant plus sur ce monde. Seule véritable ombre au tableau à ce niveau : le soft est uniquement sous-titré en anglais. Mais, heureusement, les textes ne sont pas aussi nombreux que dans un Trails.

Une expérience agréablement légère et courageuse

Et si l’histoire se fait plus légère et rythmée, c’est pour être en adéquation avec le gameplay. The Legend of Nayuta est, pour moi, une grande réussite à ce niveau, en calquant sur la licence les codes du A-RPG à la Ys. Cette sorte de fusion n’est évidemment pas anodine, étant donné que Nihon Falcom est aux commandes des deux licences. Et, entre nous, la caractérisation de Nayuta et d’Adol est assez proche. Par contre, la structure s’éloigne des deux séries, avec une organisation en niveaux. Concrètement, chaque région du monde est traversé en level, avec même une note à chacun d’eux. Les combats sont nerveux, et plus on est bons, plus la note (en fait, des étoiles) est meilleure. Et plus on obtient des étoiles, plus on gagne des niveaux globaux sur une sorte de pass permettant, en même temps, d’acquérir de nouvelles compétences. Voilà un système aussi simple qu’efficace, et surtout poussant à revenir dans les levels afin d’améliorer nos performances, non seulement grâce au skill mais aussi aux nouveaux équipement à obtenir par différents biais. Cela efface un peu un peu l’aspect inévitablement redondant, et surtout cela pousse à bien maitriser les mécaniques. On prend plaisir à augmenter les combos en essayant de ne pas se faire toucher, et l’utilisation des magies, par le biais d’un petit compagnon, est parfaitement limpide. Alors non, ce soft n’ouvre pas une exploration grandiose, mais la nervosité du résultat accroche à la manette.

The Legend of Nayuta a beau être un spin-off, son contenu reste de premier ordre. S’il vous faudra déjà une trentaine heure pour le premier run, le compléter totalement vous demandera au moins cinquante heures. Au programme, un new game plus très consistant avec de nouvelles quêtes, un nouveau mode de difficulté, des objets à dénicher etc. La seule petite ombre au tableau concerne la technique. Le soft est, à la base, paru sur PSP, et cela se sent un peu trop. Qu’on soit clair, il est tout à fait compréhensible de garder la vibe d’origine, mais j’attendais un peu plus de travail sur les textures. Et, surtout, j’aurais aimé un rééquilibrage de la caméra, trop proche du personnage et handicapante sur certaines phases demandant de la précision. Reste que le résultat se fait heureusement très stable, même en mode High Speed (lequel accélère la vitesse du logicielle), et la direction artistique se révèle tout à fait charmante. Quant à l’OST, comme d’habitude avec les musicos de chez Nihon Falcom : c’est du grand art, énergique et toujours bien en rapport avec les environnements.

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