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Bob l’Eponge : The Cosmic Shake – Test – PlayStation 4

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  • Bob l’Éponge : The Cosmic Shake
  • Disponible sur : PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Purple Lamp Studios
  • Edité par : THQ Nordic
  • Sortie le : 31 janvier 2023
  • Genre : Plates-formes 3D
  • pegi7

Bob l’Eponge : The Cosmic Shake, la continuité heureuse

Parmi les très nombreuses acquisitions récentes d’Embracer Group, maison-mère de THQ Nordic, le rachat de Purple Lamp Studios n’a pas fait grand bruit. Il faut dire que cette entité autrichienne fut connue auparavant sous le nom de Sproing Interactive, et ses jeux n’avaient au mieux que créé un peu de curiosité (je pense surtout à Panzer Tactics DS et Cursed Mountain). Cependant, leur premier jeu sous le nouveau pavillon m’a valu l’un des moments vidéoludiques les plus plaisants de ces dernières années. Bob l’Éponge : Bataille pour Bikini Bottom – Réhydraté avait beau être un remake, il se vivait surtout comme une lettre d’amour au platformer 3D d’antan. Un genre qui me manque terriblement. Trois ans plus tard, le développeur remet le couvert avec un opus inédit et pour ma part très attendu, intitulé Bob l’Eponge : The Cosmic Shake.

L’histoire de Bob l’Éponge : The Cosmic Shake respecte parfaitement l’univers et la tonalité de cette licence adorée par votre humble serviteur. Bien entendu, il ne faut pas attendre du récit autre chose qu’un gros délire aquatique, un peu sous acide. Donc qui veut du gros AAA propulsé par un scénario intrusif ira plutôt du côté de God of War : Ragnarok. Les autres seront donc heureux de retrouver Bob et Patrick, tous empressé d’aller s’amuser à la fête foraine. Cependant, rien ne se passera comme prévu, notre duo étant raillé par des enfants du coin pour leur style quelque peu « spécial ». Triste, Bob va trouver l’aide d’une mystérieuse voyante, et c’est à partir de là que le scénario s’emballe, à grands coups de… multivers ! Et allons donc, voilà qui n’est pas bien original tant toutes les licences semblent devoir y verser depuis l’abusé succès de Marvel au cinéma. Mais bon, au-delà de ce regret, ça fonctionne tout de même grâce aux talents de nos comiques troupiers préférés. Les cutscenes sont évidemment traversés par cet esprit, et je m’en suis régalé tout du long jusqu’à une fin positivement débile à souhait. Ah, et le tout est sous-titré en français, une excellente chose.

Bob l’Éponge : The Cosmic Shake s’inscrit dans l’exacte droite lignée de son prédécesseur. Si vous y avez joué, vous en retrouverez non seulement l’esprit mais aussi les mécaniques. On découvre donc un bon vieux platformer 3D à l’ancienne, avec un hub parcouru de failles dimensionnelles s’ouvrant sur différents niveaux. Les grands principes se Super Mario 64 fonctionne toujours aujourd’hui, c’est fascinant. On se dirige donc avec le stick gauche, le droit servant à la caméra, un saut (et un double-saut), une attaque au filet à papillon, une esquive, et d’autres mouvements que l’on apprendra au long de l’aventure. Comme, par exemple, la possibilité de lancer un coup de pied kung-fu que Sandy n’aurait pas renié. Bien entendu, le but est de renouveler l’intérêt. Cependant il faut admettre que, globalement, ça manque de mécaniques surprenantes. Tout, des éléments à collecter pour débloquer des costumes aux ennemis dont les patterns se font un peu trop prévisibles, m’a semblé trop identique à l’épisode Bataille pour Bikini Bottom – Réhydraté. Est-ce un mal pour autant ? Pas forcément : les purs platformers 3D, et bons de surcroît, sont devenus si rares que je n’ai pas ressenti de lassitude.

Plaisant à parcourir, mais il manque une idée originale

Cette impression de classicisme pourtant plaisante est sans doute aussi due au level design. Bob l’Éponge : The Cosmic Shake est assez exemplaire dans le genre, en proposant certes des niveaux linéaires, mais longs et bourrés de choses à récupérer pour qui veut bien farfouiller. Alors non, impossible de parler de sentiment de liberté tant le cheminement est indiqué, et la route clairement invitée à être suivie. Mais entre la bonne utilisation de la verticalité et les occasions intelligentes de mettre à l’épreuve notre science du saut et de l’action. Encore une fois, Purple Lamp Studios ne tente jamais de révolutionner la recette, mais se met plutôt dans la position de l’élève appliqué. Chaque stage se termine par un combat de boss, là par contre il y a à redire tant ces phases manquent de punch. Heureusement, pour un peu égayer le tout, on a droit à de petites épreuves en forme de minis-jeux, au sein même des niveaux. Un peu de course aussi, à dos d’hippocampe,  mais moins bonnes que les glissades du précédent opus. Petite pensée pour le moment inspiré par les beat’em all, certes trop court mais bien fun.

Avec ses sept niveaux, ses tonnes de costumes à récupérer, et son 100% à atteindre, Bob l’Éponge : The Cosmic Shake peut compter sur une belle durée de vie d’une grosse quinzaine d’heures. Par contre attention : qui se contente de l’histoire principale, sans faire attention aux à-côtés, n’en aura que pour six heures. C’est donc un contenu tout à fait comparable à Bataille pour Bikini Bottom – Réhydraté, de quoi satisfaire les fans. Jusqu’ici, tout va plutôt bien, mais ça se gâte au moment d’aborder la technique du soft. On ne va pas passer par quatre chemin, le moteur est le même qu’en 2020, et j’ai même remarqué quelques éléments moins soignés : la distance d’affichage plonge certains décors dans une sorte de flou (léger, mais tout de même), et j’ai eu droit à quelques petites baisses de framerate. Cela reste tout de même un plaisir de retrouver cet univers, surtout que la direction artistique se révèle parfaitement maitrisée. Enfin, l’ambiance sonore s’avère de bonne tenue, entre le doublage français de qualité et la musique au niveau, avec même des thèmes vraiment très sympas comme celui du niveau Halloween.

Conclusion

Oui, j’ai apprécié Bob l’Éponge : The Cosmic Shake, un vrai bon platformer 3D à l’ancienne. Par contre, je ne peux que regretter sa trop grande proximité, en terme de mécaniques, avec l’épisode Bataille pour Bikini Bottom – Réhydraté. Certes, cette continuité est contrebalancée par le fait que le genre est aujourd’hui un peu oublié, mais j’aurais tout de même aimé au moins une ou deux surprises dans la prise en mains. Il faut tout de même se réjouir, car le titre livre une expérience globalement satisfaisante, bien aidé par un contenu costaud.

15 /20
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