Site icon JV PLUS

Earth Defense Force 5 – Test – D3 Publisher – PlayStation 4

image jeu earth defense force 5

Earth Defense Force 5, du fun à l’état pur

Il faisait partie de nos jeux les plus attendus de 2018 : Earth Defense Force 5 est un épisode qui a marqué les fans de la licence. La série, EDF pour les intimes, en est à sa huitième itération, et sa recette ne cesse de se bonifier. Cette vérité se prolonge-t-elle avec ce cinquième opus ? Oh que oui : EDF EDF !

Earth Defense Force 5 s’inscrit dans la volonté de faire table rase des scénarios jusqu’ici narrés. Une nouvelle continuité semble se dessiner ici, ce qui se traduit par un récit peut-être un chouïa décevant. Non par sa tonalité toujours aussi bis et décomplexée, mais dans le sens où certains passages se bornent à revisiter ce qu’on a pu vivre dans Earth Defense Force 4.1. Rien de bien grave, tant on prend plaisir à suivre ce récit à base de science-fiction sauce nanar, et ce dès la prise de contrôle de notre avatar. Celui-ci, une toute nouvelle recrue, va participer à une guerre totale contre des monstres gigantesques, venus d’une autre planète, et pas avec les meilleures attentions. Rassurez-vous, votre représentant à l’écran sera tout à fait capable de venir à bout de véritables vagues de monstres, dans des effusions savoureuses de munitions, de membres arrachés, et de liquides colorés.

Si vous aimez la culture pop japonaise, Earth Defense Force 5 est un indispensable. Tout d’abord, l’ambiance qui s’en dégage reste captivante, d’un bout à l’autre. C’est bourré d’un humour très référentiel, et les missions sont habitées de soldats outrageusement héroïques. Ce qui ne les empêchera pas de se faire dévorer, mais non sans panache. Une vaillance poussée à son paroxysme, dans un ridicule totalement assumé et maitrisé. On émet tout de même un regret : l’absence de sous-titres en français (en l’occurrence, l’entièreté est en anglais), que ce soit dans les menus ou en cours de niveau. Aussi, on suppose que le budget, assez bas, ne permettait pas la présence d’une quelconque cinématique.

Un scénario qui sent bon le nanar SF

Le cheminement proposé par Earth Defense Force 5 se divise en opérations. Très nombreuses, plus d’une centaine que ce soit en solo ou en multijoueur, elles s’apparentent à des assauts jusqu’à ce que le camp adverse soit pulvérisé. Mais l’animation change constamment. Vous pourrez tout autant plonger dans un sous-terrain, afin de détruire des téléporteurs ennemis, que faire face à un immense monstre à la Godzilla, ou kaiju pour être plus précis. Pour ce faire, votre avatar transporte deux pétoires, et un modificateur. En gros, vous pourrez embarquer un automatique ou un fusil, ainsi qu’une arme de destruction plus massive, comme un lance-grenade ou un bazooka. Le troisième objet emporté pourra soit modifier certaines capacités de la recrue, ou lui permettre d’invoquer un véhicule. C’est à votre convenance : préférez-vous courir plus vite, mieux looter, ou avoir accès à un tank ?

Earth Defense Force 5 renoue avec une excellente prise en mains, classique pour la licence. Mais Sandlot a apporté quelques nouveautés qui perfectionnent encore ce déjà très bon résultat. Informons, ci, qu’on retrouve les quatre classes classiques : Ranger, Wing Diver, Air Rider et Fencer. Le premier peut désormais sprinter, ce qui nous facilite grandement la collecte du loot, ou le déplacement au sein des environnements. La seconde est, elle aussi, la cible d’une nouvelle accélération, mais uniquement dans les airs. Les deux dernières restent les mêmes qu’auparavant. On gagne en mobilité, en plaisir de se déplacer, mais aussi d’évoluer.

Quelques améliorations de gameplay toujours bonnes à prendre

Earth Defense Force 5 va vous faire voir du kaiju !

Earth Defense Force 5 améliore aussi le loot. On garde le principe : défoncer de la fourmi géante provoque l’apparition d’une caisse, dont les types sont au nombre de quatre. Deux apportent des effets en fin de niveau, et deux autres rendent de l’énergie de manière immédiate. Les boîtes rouges provoquent une évolution de nos points de vie, et les vertes contiennent des armes. On se souvient que, dans les précédentes itérations, ces bonus s’appliquaient uniquement à la classe en cours de manipulation. Cette limite est désormais de l’histoire ancienne : le tableau de fin de stage indique des points de vie en direction de toutes, mais à des degrés moindres. Si vous jouez un Ranger, un Fencer verra aussi son énergie progresser, mais bien plus lentement. Pareil pour l’attirail. Cela permet au jeu d’être toujours récompensant, ce qui s’avère une bonne idée.

Earth Defence Force 5 est l’épisode le plus généreux à ce jour. Vous pourrez toujours défourailler les habituelles espèces Alphas (les fourmis, grises ou rouges), des drones, des araignées gigantesques, des vaisseaux spatiaux, ou encore d’immenses tripodes. Des crapauds bipèdes, des colosses armés de fusils de l’espace, qui tentent de se planquer entre les immeubles. Clairement, il s’agit d’une version améliorée des anciens Hectors, ces robots imposants désormais absents. Les puristes, qui ont pratiqué l’épisode Global Defence Force, verront en l’espèce Gamma, sorte de cloportes grands comme des éléphants et dévalant des kilomètres en boule, un petit clin d’œil aux Gilios, mais en version beaucoup plus hargneuse. Enfin, et sans rentrer dans les détails histoire de vous en laisser la surprise, vous aurez droit à du sacré kaiju. On ne vous en dit pas plus, mais la mission 100 va vous rendre maboule.

Une durée de vie tout simplement gigantesque

On l’a écrit plus haut, Earth Defense Force 5 est l’épisode le plus copieux de la série. Si vous êtes du genre à compléter à 100% vos jeux, alors soyez sûrs de vous lancer dans un trip qui se compte en plusieurs centaines d’heures. Le soft est fait pour rendre fou les joueurs qui apprécient de pousser à bout leurs expériences. Toutes les armes sont évolutives : si vous lootez un flingue que vous possédez déjà, cela renforce ses capacités, jusqu’à un certain seuil à atteindre. Une fois que la qualité de la pétoire est maximisée, une étoile apparaît à ses côtés. Il faudra mettre de côté sa vie sociale pour toutes les obtenir. Aussi, les missions sont très nombreuses, et ne pensez pas les effectuer uniquement en Easy.

Si vous voulez atteindre le 100%, il est nécessaire de tout refaire en Hardest, un mode qui ajoute des dommages collatéraux (attention à vos coéquipiers, donc) et augmente les dégâts à votre encontre. Et ce n’est pas tout, après c’est le mode Inferno qui vous tend ses cruels bras. Là, chaque attaque ennemie peut s’avérer sinon fatale, très critique. Et ceci sans compter le multijoueur, online jusqu’à quatre, et en local, à deux en écran splitté. On vous l’assure : vous allez passer du temps sur Earth Defense Force 5, et avec un grand plaisir.

La PlayStation Vita a de beaux restes…

C’est le joyeux bordel à l’écran.

Earth Defense Force 5 se situe, techniquement, dans la droite lignée de l’épisode 4.1. Sachez, donc, que les textures sont à peine dignes d’une PlayStation Vita, et que le framerate chute parfois drastiquement. Mais ces imperfections font partie intégrante du délire. La personnalité d’EDF, c’est le nanar vidéoludique, mais bien trop bon en terme de plaisir de jeu pour être considéré comme un kusoge. On verra bien, et revenons au jeu testé. Il embarque de nouvelles conditions climatiques. Bon, cela ne marquera personne : on a droit à deux ou trois niveaux avec un sol recouvert de neige, sans la moindre trace d’impact sur le gameplay. Pareil pour la pluie.

Le brouillard, lui, apporte quand même une petite difficulté dans l’observation, et c’est réussit. On doit aussi noter le déversement de fluide, provoqué par les blessures des montres. C’est mauve, vert, marron, ça recouvre les bâtiments, on se croirait parfois en plein match de Splatoon. Grand-guignolesque, mais tout à fait dans l’ambiance. Enfin, comment passer à côté de la mémorable bande originale du titre ? Jun Fukuda (Infinite Space) et Masafumi Takada (Danganronpa V3 : Killing Harmony) rendent une excellente copie, blindée de sonorités typiques de la science-fiction des années 1950-1960. Mais pas que. Certains morceaux utilisent une voix lancinante, et le tout imprime un sacré rythme à l’action.

Quitter la version mobile