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Glyph – Test – Bolverk Games – Nintendo Switch

image jeu glyph

Glyph, le jeu d’habileté de votre été

N’en déplaise aux joueurs les plus viriles, le jeu vidéo a toujours été une histoire de petites boules. Pong a bien sûr ouvert le bal, puis par la suite on a vu Mario en lancer toutes enflammées, et même Samus Aran en prendre la forme. Récemment, c’est Super Monkey Ball qui a ravivé la passion pour cette forme permettant tous les délires physiques les plus funs. Et Glyph tente de rejoindre le mouvement, avec une réussite appréciable.

Sorti en catimini sur Switch, au tout début de l’année 2021, Glyph est l’exemple typique de ces petits softs qui ont pourtant tout pour faire passer un agréable moment. On est en plein jeu de plate-formes-casse-tête, qui demande au joueur de maitriser une baballe évidemment soumise à un moteur physique jouant avec ses nerfs. Mais plaisante la bougresse : pensée pour être domptée, et même exploitée par la scène speedrun. Avec le stick gauche, on la dirige, le droit sert à la caméra. Le but va être de dénicher une clé dans le niveau en cours, afin d’ouvrir la sortie vers le suivant. Simple comme bonjour ? Vous imaginez bien que les développeurs et éditeurs de Bolverk Games, de l’indé comme il nous plaît, compliquent rapidement l’affaire…

Bien entendu, il est question de se mouvoir avec précision. Pas de limite de temps pour les niveaux principaux (plus de quatre-vingt !), donc prenez votre temps pour bien vous dépatouiller dans des stages au level design souvent très intelligent. Glyph vous fait rouler, mais aussi sauter, ceci uniquement si vous étiez auparavant sur le plancher des vaches. Cela complété par le fait de rebondir, de planer, et d’autres choses que l’on vous laisse découvrir. Les premières minutes sont l’occasion d’un tutoriel pour bien comprendre tout ça, et même les subtilités qu’on n’avait pas vu venir. Par exemple, la commande pour forcer le rebond, si elle est de suite suivie par un saut, permet un bon bien plus puissant. Ce qui, combiné au double-saut puis au survol, et pourquoi pas en passant par un cercle de recharge autorisant une nouvelle manœuvre, vous propulsera vers des plates-formes très éloignées sans le moindre mal.

Des niveaux funs à parcourir

En cours de niveau, on peut vérifier la complétude de celui visité. Voir si on a bien récupéré toutes les pièces, ou encore glané les gemmes et les artefacts. La monnaie sert à ouvrir des passages, ou encore à activer de nouveaux stages. On sera aussi en capacité de débloquer des bonus cosmétiques, qui modifie la forme du Glyph. Et ce n’est pas tout, car le contenu figure parmi les surprenantes satisfactions du titre. On peut aussi débloquer des défis de Contre-la-montre, ou encore se lancer dans le total 100%. Car, au sein des environnements ouverts, qui vous accordent vraiment une belle liberté de décision pour atteindre ces fichues pièces, les plus courageux se lanceront dans la quête des éléments cachés. Ils sont tous atteignables après des cheminements parfaits pour mettre à l’épreuve le skill, et sont récompensés par des skins. Du coup, la durée de vie dépasse amplement la douzaine d’heures.

Ajoutons aussi un effort des développeurs afin de proposer un contexte scénaristique. Ce n’est vraiment pas pour cela qu’on reste accroché à la Switch, surtout que les sous-titres ne sont disponibles qu’en anglais. Mais ça a le mérite d’exister. Non, on revient avec grand plaisir vers Glyph car Bolverk Games a soigné le challenge, notamment avec cette bonne décision de marquer l’échec par un retour en début de niveau. Si vous tombez dans le sable, c’est de suite sanctionné, sachez-le. Mais, pour ne pas décourager les maladroits (et on l’est tous, ne vous inquiétez pas), le soft garde comme acquis les objets ramassés. Ouf, c’est donc bien moins punitif qu’un Super Meat Boy Forever.

Et pour ne rien gâcher, Glyph est aussi remarquable dans sa direction artistique. Les couleurs délavées, mais aussi les éléments de l’histoire, construisent une ambiance étonnamment mélancolique. La musique, parfois mémorable, n’est pas étrangère à ce constat, apportant même une énergie sur les passages demandant du courage. Par contre, les textures ne sont pas fameuses en docké, et à peine meilleure en mode nomade. C’est dommage, mais rien qui puisse vous faire passer à côté de ce très bon titre.

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