Test

Glyph – Test – Bolverk Games – Nintendo Switch

3 mn de lecture
image jeu glyph
image nintendo switch glyph
  • Glyph
  • Disponible sur : Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Bolverk Games
  • Edité par : Bolverk Games
  • Sortie le : 11 janvier 2021
  • Genre : Plates-formes, Casse-tête
  • image pegi3

Glyph, le jeu d’habileté de votre été

N’en déplaise aux joueurs les plus viriles, le jeu vidéo a toujours été une histoire de petites boules. Pong a bien sûr ouvert le bal, puis par la suite on a vu Mario en lancer toutes enflammées, et même Samus Aran en prendre la forme. Récemment, c’est Super Monkey Ball qui a ravivé la passion pour cette forme permettant tous les délires physiques les plus funs. Et Glyph tente de rejoindre le mouvement, avec une réussite appréciable.

Sorti en catimini sur Switch, au tout début de l’année 2021, Glyph est l’exemple typique de ces petits softs qui ont pourtant tout pour faire passer un agréable moment. On est en plein jeu de plate-formes-casse-tête, qui demande au joueur de maitriser une baballe évidemment soumise à un moteur physique jouant avec ses nerfs. Mais plaisante la bougresse : pensée pour être domptée, et même exploitée par la scène speedrun. Avec le stick gauche, on la dirige, le droit sert à la caméra. Le but va être de dénicher une clé dans le niveau en cours, afin d’ouvrir la sortie vers le suivant. Simple comme bonjour ? Vous imaginez bien que les développeurs et éditeurs de Bolverk Games, de l’indé comme il nous plaît, compliquent rapidement l’affaire…

Bien entendu, il est question de se mouvoir avec précision. Pas de limite de temps pour les niveaux principaux (plus de quatre-vingt !), donc prenez votre temps pour bien vous dépatouiller dans des stages au level design souvent très intelligent. Glyph vous fait rouler, mais aussi sauter, ceci uniquement si vous étiez auparavant sur le plancher des vaches. Cela complété par le fait de rebondir, de planer, et d’autres choses que l’on vous laisse découvrir. Les premières minutes sont l’occasion d’un tutoriel pour bien comprendre tout ça, et même les subtilités qu’on n’avait pas vu venir. Par exemple, la commande pour forcer le rebond, si elle est de suite suivie par un saut, permet un bon bien plus puissant. Ce qui, combiné au double-saut puis au survol, et pourquoi pas en passant par un cercle de recharge autorisant une nouvelle manœuvre, vous propulsera vers des plates-formes très éloignées sans le moindre mal.

Des niveaux funs à parcourir

image test glyph

En cours de niveau, on peut vérifier la complétude de celui visité. Voir si on a bien récupéré toutes les pièces, ou encore glané les gemmes et les artefacts. La monnaie sert à ouvrir des passages, ou encore à activer de nouveaux stages. On sera aussi en capacité de débloquer des bonus cosmétiques, qui modifie la forme du Glyph. Et ce n’est pas tout, car le contenu figure parmi les surprenantes satisfactions du titre. On peut aussi débloquer des défis de Contre-la-montre, ou encore se lancer dans le total 100%. Car, au sein des environnements ouverts, qui vous accordent vraiment une belle liberté de décision pour atteindre ces fichues pièces, les plus courageux se lanceront dans la quête des éléments cachés. Ils sont tous atteignables après des cheminements parfaits pour mettre à l’épreuve le skill, et sont récompensés par des skins. Du coup, la durée de vie dépasse amplement la douzaine d’heures.

Ajoutons aussi un effort des développeurs afin de proposer un contexte scénaristique. Ce n’est vraiment pas pour cela qu’on reste accroché à la Switch, surtout que les sous-titres ne sont disponibles qu’en anglais. Mais ça a le mérite d’exister. Non, on revient avec grand plaisir vers Glyph car Bolverk Games a soigné le challenge, notamment avec cette bonne décision de marquer l’échec par un retour en début de niveau. Si vous tombez dans le sable, c’est de suite sanctionné, sachez-le. Mais, pour ne pas décourager les maladroits (et on l’est tous, ne vous inquiétez pas), le soft garde comme acquis les objets ramassés. Ouf, c’est donc bien moins punitif qu’un Super Meat Boy Forever.

Et pour ne rien gâcher, Glyph est aussi remarquable dans sa direction artistique. Les couleurs délavées, mais aussi les éléments de l’histoire, construisent une ambiance étonnamment mélancolique. La musique, parfois mémorable, n’est pas étrangère à ce constat, apportant même une énergie sur les passages demandant du courage. Par contre, les textures ne sont pas fameuses en docké, et à peine meilleure en mode nomade. C’est dommage, mais rien qui puisse vous faire passer à côté de ce très bon titre.

Conclusion

Glyph est typiquement le genre de bon petit trip que l’on aime découvrir et conseiller. Si vous appréciez la plate-forme, le concept de boule à maitriser d’après une physique bien travaillée, vous allez tomber sous le charme. D’autant plus que le challenge est là, et le contenu assez costaud. Reste que la pure technique est un peu en-deça de ce qu’on pouvait en attendre, même si la direction artistique, étonnamment mélancolique, fait passer la pilule. Du bon jeu d’agilité comme on aimerait en voir plus souvent. Et si vous voulez l’essayer avant de craquer, sachez qu’une démo est disponible sur le eShop.

16 /20
Articles liés
Test

Starfield - Test - Xbox Series X

5 mn de lecture
Starfield : Bethesda revient enfin au très haut niveau Alors que la guéguerre fait rage sur les étouffants réseaux sociaux, je vais tout de suite éclaircir ma pensée. Oui, c’est bien du côté de Xbox qu’on a vécu les plus gros séismes ludiquo-industriels de ces dernières années. Entre l’acquisition titanesque de Zenimax, et le psychodrame Activision-Blizzard-King, Microsoft est entrain, selon moi, de marquer les points décisifs concernant le grand tournant vers le jeu vidéo sous forme d’abonnement. Si les gamers, et même les fans absolus du géant américain, ont pu…
Test

Monochrome Mobius - Test - PlayStation 5

3 mn de lecture
Monochrome Mobius, un JRPG honorable Le JRPG connait une drôle d’époque. Après l’échec ludique de Final Fantasy XVI, dont je me remets tant bien que mal, on pourrait penser que le genre est en crise. Ce n’est pourtant pas le cas, loin de là, et ça se vérifie par les attentes des fans. Persona 6 reste en haut de celles-ci, pareil pour Dragon Quest 12, le mystérieux Metaphor : ReFantazio ou le plus de niche Disgaea 7. Même le très « brochette boeuf-fromage » Sea of Stars a rencontré un…
Test

Ride 5 - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Ride 5, le meilleur opus de la licence Née en 2015, voilà donc presque 15 ans, la licence Ride a évolué en même temps que son développeur Milestone. On ne va pas se mentir, ce dernier n’a pas toujours été synonyme de qualité. Cela a changé en seulement quelques années, et notamment depuis que ce studio italien, spécialisé dans les jeux de course (et particulièrement de moto), a été acquis par Deep Silver. Un gage de moyens salvateur, tant le rythme de parution est effréné dans cette structure. Parfois même…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

[Test] Narita Boy - PlayStation 4 - Team17