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Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin – Test

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  • Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin
  • Disponible sur : Nintendo Switch
  • Développé par : Capcom
  • Edité par : Capcom
  • Sortie le : 9 juillet 2021
  • Genre : J-RPG
  • pegi7

Monster Hunter Stories 2 fait mieux que son prédécesseur

Cela fait désormais un moment que la licence Monster Hunter a dépassé le cadre de la hype pour devenir un véritable phénomène de société. Chaque annonce d’un nouvel épisode créé des torrents de réactions sur tous les réseaux sociaux. Puis ils se vendent comme des petits pain hirata. Du coup, Capcom est bien inspiré en creusant cet univers, et en créant des spin-off visant d’autres genre. Comme ce Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin, J-RPG au tour par tour d’une richesse indéniable.

Décidément, la Nintendo Switch régale les fans de la série signée Capcom. Quelques mois après un MH Rise qui a su rendre la licence un peu plus accessible côté gameplay, voilà que la console accueille un Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin très attendu au tournant. Pourquoi cela ? Car le titre est la suite d’un J-RPG, paru en 2017 sur 3DS, dont les qualités lui ont assuré une fanbase solide. Des Youtubeurs en ont fait des tonnes de vidéos, et il faut bien dire que le soft le méritait amplement. On appréciait cette véritable respiration dans une série parfois difficile d’accès pour les novices, à l’histoire mignonne et au gameplay ouvert aux amateurs de jeux de rôle nippons.

Le scénario de Monster Hunter Stories 2 prend la suite du premier, mais pas directe. Elle se situe cependant dans le même univers, et l’on y incarne le petit-enfant (garçon ou fille) de Red, le héros de MH Stories 1. Le récit débute dans Mahana, village bien connu des fans. S’y trouve toujours Ratha Gardien, considéré comme la divinité locale. Seulement, un jour, la paix est brisée, et tous les Rathalos s’envolent vers une destination inconnue. Celui qui protégeait la petite bourgade laisse derrière lui un œuf, que tout semble désigner comme celui du légendaire Ratha Destructeur. Et ce bébé ne sera pas n’importe lequel : il est sensé devenir le fléau dont le destin est d’annihiler le monde. Rien que ça. Dès lors, la volonté de voir la tendance s’inverser nous pousse à l’aventure, celle-ci brillant par son humour, sa belle légèreté dans le rapport à la camaraderie, mais aussi quelques moments plus désespérés. Le tout complété par des personnage faisant ici leur grand retour (Avinia, Lilia, et d’autres), et des sous-titres français très soignés.

La narration, énergique notamment grâce à des cutscenes de bonne qualité, ou encore à la prestation d’un Navirou lui aussi sur le retour (un chat qui parle, ça fonctionne toujours), est elle aussi de belle facture. C’est plus la structure de l’aventure qui manque un peu de peps, avec un schéma « nouveau village, quête, nouveau village, quête » sans trop d’originalité. On sent que les créateurs de Monster Hunter Stories 2 ont beaucoup jouer aux RPG occidentaux, et c’est peut-être un piège dans le sens où l’on préfère peu de quêtes annexes, mais toutes soignées dans leur déroulé. Là, ces missions que l’on récupère auprès des habitants ou des panneaux dédiés font parfois un peu Fedex, comme ce qu’on trouvait dans Xenoblade Chronicles. Bon, en même temps l’intérêt du jeu ne se trouve clairement pas dans le roleplay, mais plus dans son gameplay. Et là, c’est fantastique.

Les combats se révèlent profonds et tactiques

image capcom monster hunter stories 2

Associez vos forces pour des dégâts multipliés.

Monster Hunter Stories 2 s’inscrit de plein fouet dans la mouvance des jeux de capture de monstres. Et c’est évidemment tout en pertinence avec la saga principale, pas pour simplement suivre un quelconque modèle. D’ailleurs, la boucle de gamaplay se fait un peu différente que chez les Pokémon et autres Nexomon. Tout le sel de l’aventure est de se lancer dans l’exploration des immenses régions, lesquelles mènent bien au-delà de votre petit village natal. Elles couvrent toute une gamme d’environnements, dont des monts enneigés grandioses, ou un désert aride. Une fois qu’on y aura déniché une tanière, il faudra battre son habitant et s’emparer de l’un de ses œufs, le plus prometteur (à choisir selon divers critères). C’est un peu cruel sur le papier, mais un jeu vidéo permet ce qui ne l’est pas dans la vie de tous les jours ! Ensuite, il n’y a plus qu’à repartir avec l’ovale, pour le mener aux écuries. C’est ici qu’on est en capacité de faire éclore et d’accueillir un nouveau Monsties dans la team.

Et si, dans la team, vous ne voulez que des numéros dix, imaginez bien qu’il va falloir s’entrainer dur. C’est ici que les combats débarquent, et l’on va voir que, s’ils s’appuient sur des bases très solides, tout n’est pas encore parfait. Tout d’abord, rappelons que Monster Hunter Stories 2 est un J-RPG au tour par tour, et les joutes se lancent avec des ennemis visibles directement sur la carte (pas d’aléatoire). Le système met en place un Pierre-feuille-ciseaux efficace au possible, avec trois types d’offensives : Puissance, Technique et Vitesse. Chacun possédant une résistance et une faiblesse à l’un des deux restants. Si vous avez joué au précédent opus, sachez que les habitudes des ennemis en commun dans les deux jeux restent les mêmes. Sur ce principe très efficace, Capcom brode pas mal, avec des super attaque si un autre combattant de votre équipe choisit le même type.

Et ce n’est pas tout, loin de là. D’ailleurs, c’est là l’une de nos retenues : on croule vite sous les mécaniques, et il faut nécessairement un petit temps d’adaptation afin de tout maitriser. Cependant, l’ensemble fait bloc, et résulte sur un caractère étonnamment stratégique. On a la possibilité de changer d’arme (une fois) en cours de combat, afin de briser certaine partie de corps. L’équipement (épée, marteau, arc) se divise en trois catégories : tranchant, contondant et perforant. Cette dernière est toute nouvelle, et embarque deux spécificités. L’arc peut se charger, et la lancecanon, très puissante mais sans effet sur la jauge d’amitié, permet l’énorme Feu de Wyverne. Ajoutons que l’on peut monter à dos de Monstie et, si la jauge est remplie, il sera temps de lancer le coup fatal, une attaque aussi impressionnante que décisive. Monster Hunter Stories 2 n’est pas spécialement compliqué à maitriser, par contre sa générosité est si poussée que les combats peuvent parfois durer plus que de raison. Du coup, le grind en prend un petit coup à la longue.

Un contenu généreux, mais une technique perfectible

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La naissance, un moment toujours important.

Combattre rapporte des objets,  mais aussi de l’expérience. Cependant, n’allez pas croire que le grind est la seule manière de bien faire évoluer vos Monsties : le système de gênes est lui aussi très important. Ils sont arrêtés à la naissance, d’où l’intérêt de faire attention à la qualité de l’œuf (mais aussi à la couleur, qui induit une espèce spécifique). Monster Hunter Stories 2 fait revenir le Rite de transmission, mais grandement creusé depuis le précédent opus. La démarche n’est pas spécialement complexe : il est question de transférer certaines capacités (par le biais d’un gène à placer dans l’un des neuf emplacements) d’un Monstie à l’autre, afin d’obtenir un représentant d’espèce perfectionné, et même parfois carrément contre-nature. D’où, encore une fois, l’importance capitale de la phase de collecte de l’œuf.

Avec toutes ces subtilités, la durée de vie de Monster Hunter Stories 2 est du genre costaude. Il va vous falloir beaucoup de temps pour compléter à 100% la Monstopédie, et encore bien plus si vous désirez boucler absolument toutes les quêtes annexes, trouver tous les trésors, atteindre toutes les zones grâce aux capacités spéciales de vos alliés (escalade, bondir sur de grandes distances etc). Et la trame principale, rien qu’elle, vous occupera au moins vingt-cinq heures pour les plus rapides. Sans compter sur le contenu post-fin, avec des monstres de haut rang ou la difficile mais très plaisante quête des huit étoiles. Vous en voulez encore ? Eh bien le multijoueur vous tend les bras, et il est loin d’être anecdotique. Quêtes en coopération (avec ou sans ticket d’hôte), combats PVP et monstres exclusifs à ce mode sont au programme. Le tout soutenu par un Capcom qui, régulièrement, mettra le jeu à jour.

MH Rise est une sorte de miracle technique, dès lors on attendait la Switch au même niveau pour ce Monster Hunter Stories 2. Que ce soit clair : le jeu est visuellement impressionnant… pour la console de Nintendo. En docké, elle est poussée à bout, cela crève l’écran. On ne peut passer à côté de quelques ralentissements ici ou là, notamment à l’occasion de certaines cutscenes. Et le crénelage saute aux yeux. Le résultat est meilleur en nomade, et c’est une bonne chose tant on peut dire que Monster Hunter au lit, c’est la vie. Par contre, la Switch surchauffe et la batterie fond comme neige au soleil. Ce n’est pas pour rien : Capcom a vu grand, avec des environnements sublimes, et une direction artistique globalement au top. L’ambiance sonore est, de son côté, plutôt bien équilibrée.

Conclusion

Monster Hunter Stories 2 : Wings of Ruin est encore meilleur que son prédécesseur ! Son système de combat est certes difficile à appréhender dans les premiers moments. Mais, une fois digéré, il se révèle intelligent, tactique, d’une sacrée richesse. La chasse aux œufs reste l’activité numéro un de ce J-RPG, avec tant de subtilités que l’on ne peut que progresser dans ce domaine. On pourra tout de même regretter une technique moins solide en docké qu’en nomade, un cheminement parfois plat, et certaines batailles à la durée exagéré. Mais cela n’est finalement pas grand chose, au regard du contenu généreux, et même de la présence d’un multijoueur loin d’être anecdotique. Décidément, Monster Hunter ne faiblit pas…

16 /20
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