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SNK vs Capcom : Card Fighters Clash – Test – Nintendo Switch

5 mn de lecture
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  • SNK vs Capcom : Card Fighters Clash
  • Disponible sur : Nintendo Switch
  • Développé par : Code Mystics
  • Edité par : SNK Corporation
  • Sortie le : 12 janvier 2022
  • Genre : Jeu de cartes
  • pegi7

SNK vs Capcom : Card Fighters Clash, un amour de TCG rétro

Alala, Neo-Geo, quel grand nom de l’industrie vidéoludique… Alors que Nintendo, Sega, voire Nec se tiraient la bourre sur notre territoire français au début des années 1990, quelques élus (très bourgeois, et tant mieux pour eux) pouvaient se vanter de posséder l’arcade à la maison. La Neo-Geo, rapidement surnommée la Rolls-Royce du jeu vidéo tant elle était chère mais aussi très avancée techniquement, faisait bande à part. Au point même que certaines licences passaient sous le radar malgré d’immenses qualités. Et le même phénomène pour les consoles. Qui a joué, en 1999, à la Neo-Geo Pocket Color, dans les quelques heureux pays européens à l’avoir reçu ? Personne, avouons-le. Du coup, c’est avec plaisir que l’on découvre les titres que SNK ressort en ce momen, exclusivement sur Nintendo Switch, dans cette collection Neo-Geo Pocket Color Selection. Le dernier en date, SNK vs Capcom : Card Fighters Clash, étant d’ailleurs l’un de ses plus sympathiques représentants.

SNK vs Capcom : Card Fighters Clash est paru en 1999, l’année de sortie de la Neo-Geo Pocket Color. Ce n’est pas une précision anodine : il faut souligner à quel point cette parution était, et reste toujours, un véritable événement. En général, il faut pas mal de temps avant que ce genre de rencontre entre deux mastodontes se mettent en place. Et si celle-ci fut rapide, c’est aussi parce que les deux parties y ont trouvé un vif intérêt ludique. Pas de mécaniques baston ici : on s’en échappe pour découvrir ni plus ni moins qu’un Trading Card Game à base de decks à faire se combattre, dans la plus grande tradition de Magic The Gathering. Un concept qui a toujours fait fureur au Japon. Et ce n’est pas l’immense succès des cartes à collectionner Pokémon, ou encore l’engouement pour les TC ayant un temps relancé l’arcade, qui démontrera le contraire.

Petite subtilité, cette édition de SNK vs Capcom : Card Fighters Clash propose les deux versions parues à l’époque. Car, comme pour les jeux Pokémon, encore lui, deux éditions étaient sorties, l’une pour SNK  l’autre pour Capcom, avec comme différence des cartes exclusives à l’une et l’autre version. Un grand classique qui, à l’époque, poussait à la rencontre entre les joueurs dans la cour de récréation. Ici, le duo est rassemblé, et l’on pourra passer de l’un à l’autre sans souci, afin de ressembler les trois cent cartes disponibles en tout et pour tout. Un gros chiffre, surtout à la vue de la plateforme d’origine du jeu. Bref, le game design s’organise évidemment autour du combat par les cartes, donc l’organisation de decks. C’est vraiment hyper simple à prendre en mains, et ce malgré la seule traduction anglaise des sous-titres anglais, qui pourra tout de même un peu rabougrir les non-anglophones qui, décidément, n’auraient pas pu découvrir le jeu vidéo dans les années 1980-1990.

Un jeu de cartes facile d’accès, avec tout de même de la profondeur

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Même dans un jeu de cartes, Sagat est redoutable !

C’est le gros point fort de ce SNK vs Capcom : Card Fighters Clash, sa simplicité d’accès. N’ayez crainte, pas de règles innombrables, et même carrément obscures comme le genre du Trading Card Game aime parfois à imposer contre notre gré. Un peu comme le très bon Voice of Cards : The Isle Dragon Roars, on va droit au but : les cartes ont une puissance énergétique (les BP), elles attaquent quand c’est notre tour de lancer, et l’adversaire perd quand les BP descendent à zéro. Simple, et fichtrement efficace. Bien entendu, des subtilités viennent ajouter l’indispensable profondeur de gameplay, mais là encore cela se fait avec une belle facilité de compréhension. Vous avez deux types de cartes : les personnages et les actions. Les premières peuvent se placer au nombre de trois sur le plateau, et elles apportent des SP, donc des points permettant l’utilisation de pouvoirs. Sachez aussi qu’on a droit à un système bien finaud d’affinités entre personnages, ce qui donnera aux fans l’occasion de démontrer leurs connaissances encyclopédiques des licences SNK et Capcom. Les cartes actions, elles, déclenchent des pouvoirs. Voilà de quoi grandement divertir, et sachez tout de même que certains combats vont vous donner du fil à retordre…

Il faudra donc faire attention aux unions entre les personnages (vraiment un super système, nommé Back up), mais aussi chercher à constituer un deck à cartes rares et, si possible, compatibles entre elles. Ce dernier point étant, au final, encore plus important que la seule puissance des BP, c’est dire si la priorité est donnée à la connaissance des licences, et c’est aussi dire à quel point SNK vs Capcom : Card Fighters Clash est le fruit de véritables passionnés, à destination de joueurs qui le sont tout autant. Et ce fait est bien souligner par l’emballage du soft : on a droit à une dimension RPG assez conséquente (du moins pour un titre portable), et même très plaisante. Ainsi, le joueur incarne un avatar (masculin ou féminin), son but étant de participer et de remporter le SC Tournament. Pour ce faire, il faudra terrasser six boss, dans six régions différentes, toutes très référentielles. On insiste sur ce point : le soft est clairement un bijou pour qui aime Capcom, SNK, et les deux. La moindre discussion avec un PNJ donne lieu à un clin d’œil, les environnements, évidemment très basiques, ne sont pas en reste (le parc d’attraction, un véritable bonheur). C’est clairement l’un des moteurs qui nous accrochent aux Joy-Con.

Un petit bijou, qui aurait mérité un re-design des menus

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L’univers est très plaisant à parcourir.

La durée de vie peut être bien solide si l’on accroche au point de viser la totalité du contenu. Il va vous falloir beaucoup de temps afin de dénicher toutes les cartes de SNK vs Capcom : Card Fighters Clash. Que ce soit chez les marchands, par le biais de PNJ, ou d’autres moyens que nous tairons ici afin de ne pas trop vous aider, notamment un jeu de hasard un peu rageant. En ligne droite, le soft se boucle en quinze heures, ce qui est déjà pas mal. Mais qui veut tout collectionner en aura pour au moins cinquante heures, un résultat impressionnant. Techniquement, le titre d’origine était un véritable petite bijou, et il garde toujours ce charme des anciennes consoles portables. SNK se devait de composer avec les restrictions, du coup on a des jolies cartes aux illustrations cartoonesques du plus bel effet. Et les balades dans le monde misent sur l’évocation, de quoi faire fonctionner notre imaginaire.

Par contre, les menus restent toujours chaotiques, et l’on aurait clairement aimé que cette édition soit l’occasion d’en revoir l’organisation. Surtout que la Nintendo Switch se prête volontiers à ce genre de sortie, c’est la plateforme parfaite pour y jouer, donc dommage. SNK vs Capcom : Card Fighters Clash se prêtait aussi bien à des apports de type musée, avec des choses à débloquer par exemple. Hélas, ce ne sera pas pour cette fois. Aussi, les bonus se limitent à des skins pour la reconstitution de la console portable de SNK, un zoom dans l’image, un remboninage que l’on ne conseille pas sous peine de dénaturer l’expérience. Et l’on regrette l’absence d’un mode compétitif en ligne. Reste tout de même que cette Neo-Geo Pocket Color Selection nous aide tout de même à découvrir des titres bien plaisants, et rien que pour ça on se doit de féliciter le studio de développement Code Mystics.

Conclusion

Avec SNK vs Capcom : Card Fighters Clash, on découvre encore une véritable pépite de la Neo-Geo Pocket Color, décidément peu avare en la matière. Ce jeu de cartes à collectionner, et à se faire combattre, parvient non seulement à nous amuser sans nous perdre dans ses règles, mais aussi à faire le bonheur des fans des deux éditeurs. Vous en aurez pour des heures et des heures à tout trouver, et vous ne manquerez pas de sourire devant le foisonnement de références aux différentes licences. Tout juste remarque-t-on le manque de bonus véritablement intéressant, mais rien de bien grave dans ce cas précis : découvrir ce titre dans son jus n’est pas négligeable. Tant on est prêt à parier que personne, ou si peu, ne l’a connu en 1999. Alors foncez, vous ne le regretterez pas, surtout qu’il est proposé à bon prix.

16 /20
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