Site icon JV PLUS

Fast & Furious : Spy Racers L’Ascension de Sh1FT3R – Test – PS 5

image jeu fast furious spy racers

Fast & Furious : Spy Racers, bon pour les petits mais sans génie

Même si votre dévoué serviteur n’est pas spécialement fan de cette licence, il serait de très mauvaise foi que de ne pas remarquer l’incroyable trajectoire de Fast & Furious. Tout d’abord catalogué « beauf », et pas sans une certaine pertinence, cette véritable saga est aujourd’hui rentrée dans les mœurs, au même titre que les longs-métrages Marvel ou DC Comics. Du coup, voir l’univers débarquer dans un dessin animé, diffusé sur Netflix, est d’une logique imperturbable. Et la suite de ce destin tout tracé, c’était le jeu vidéo. C’est désormais chose faite, avec un éditeur très habitué à l’exercice de l’adaptation : Outright Games, dont on test régulièrement les softs comme The Last Kids on Earth et le Sceptre Maudit. Fast & Furious : Spy Racers – L’Ascension de SH1FT3R rejoint-il le rang des petites satisfactions ? Réponse dans notre article.

Fast & Furious : Spy Racers – L’Ascension de SH1FT3R est, tout d’abord, paru sur l’ancienne génération, PC et Nintendo Switch à la fin 2021. Ceci n’est pas une vaine précision, cela précise d’emblée le cadre de cette sortie sur les nouvelles consoles. On est là face à un jeu déjà bouclé de puis quelques temps, mais qui se devait de proposer des modifications d’ordre technique afin de justifier cette parution. Car, dans les faits, tout le cœur du titre est évidemment identique à ce que le trip proposait en novembre dernier : un jeu de course résolument arcade, destiné aux jeunes joueurs, avec une forte dose de narration et quelques bonus à débloquer.

Rappelons que le développement de Fast & Furious : Spy Racers – L’Ascension de SH1FT3R fut assuré par 3DClouds, un studio italien qui a su provoquer notre intérêt à quelques reprises. Ils ont à leur actif les sympathiques All-Star Fruit Racing et King of Seas. Donc pas des artistes sortis de nulle part, d’où la curiosité qui nous étreint au moment de débuter une partie. Ceci se fait dans un menu principal proposant trois gros modes de jeu : Tournoi des Espions, Course Rapide et Multijoueurs. Le premier cité fait figure de plat de résistance, il s’agit en fait d’un mode Histoire se divisant en cinq chapitres. Bon, pour tout vous dire on a trouvé le récit très, trop calibré pour les enfants. Et, entre nous, ayant connu l’époque bénie du Club Dorothée, on est du genre à penser que l’on prend constamment ce public pour des imbéciles. Du coup, oui, c’est très simpliste dans l’écriture : on suit l’équipe de Tony Toretto, qui doit infiltré des pilotes de courses sauvages. Rien de transcendantal, rendez-nous Dragon Ball, Fly et Les Chevaliers du Zodiaque.

Bon, au moins Fast & Furious : Spy Racers – L’Ascension de SH1FT3R est tout traduit en français, donc le public visé pourra comprendre sans problème les tenants et aboutissants. Une facilité d’accès salutaire, laquelle s’accompagne d’un gameplay dans la même veine. Nous voilà donc aux prises avec un jeu au game design pensé pour être joué par tous, tout en s’ouvrant à une certaine forme de spectacle due aux spécificités de la licence. Cependant, les premiers instants font un peu peur, avec un tutoriel passablement raté nous enfermant dans une arène bien trop petite, les courses qui suivent sont plus amusantes. Si l’impression de vitesse n’est pas hyper folle, on peut pourtant apprécier le mélange d’action et d’arcade. En effet, chaque pilote dispose d’attaques différenciées, à déclencher via une jauge qui se remplit au fur et à mesure. C’est certes basique, mais cette mécanique apporte juste assez de tactique pour de nouveaux venus. Une très légère saveur MarioKart-like donc, avec des bombes à peinture nous obstruant la visibilité, du boost de rapidité, etc.

Gameplay calibré, mais une technique à la traine

C’est propre, et c’est déjà ça.

Dans le mode Tournoi des Espion, le joueur se doit de remporter quatre championnats composés de quatre courses, avant de terminer par un boss final. Et pour passer à l’étape suivante, il faudra toujours briguer la première place. On pouvait avoir peur que le challenge proposé par Fast & Furious : Spy Racers – L’Ascension de SH1FT3R soit un peu trop élevé. Mais que les parents se rassurent : il n’en est rien. C’est même tout le contraire, l’on ne rencontre pas assez d’adversité, la faute à une intelligence artificielle parfois bien aux fraises. Les tracés, eux, font le job, avec ce qu’il faut de dénivelés perturbant, et de passages secondaires à tester. C’est pas mal, même si le bolide se traine invariablement. Au moins, le drift sort plutôt bien, et tant mieux car certains virages nécessitent vraiment l’utilisation de ce dérapage. Pour être juste, le gameplay est agréable, sans véritable fausse note, même si les sensations de conduite n’ont rien d’extraordinaire. Enfin, chaque fin de course vous octroie des Yoka, une monnaie permettant de débloquer pas mal de bonus : des décorations pour la base, de la peinture, des autocollants, les musiques du soft. Surtout, il sera aussi possible de débloquer d’autres pilotes, donc des voitures avec leurs propres attaques.

Le mode Tournoi des Espions n’est pas long, il faudra une poignée d’heures pour le boucler. Heureusement, ces petites choses à débloquer étirent bien la durée de vie. On pourra aussi revenir vers Fast & Furious : Spy Racers – L’Ascension de SH1FT3R afin de jouer en coopération locale. Et le mode Multijoueurs, hyper classique, saura peut-être satisfaire les fans. Par contre, autant vous dire que les serveurs sont déserts de chez déserts, mis à part en court de nuit avec le public américain. Et cette technique alors ? On ne va pas se leurrer, le résultat n’est pas transcendant. C’est certes propre, mais on est clairement sur un soft de l’ancienne génération. Les effets de lumière, le manque de détails au sol (passer dans de la boue ne provoque aucune réaction physique, par exemple), tout semble daté. En fait, l’apport principal se retrouve au niveau des temps de téléchargement. Et la fluidité se révèle enfin assurée d’un bout à l’autre, sans une seule baisse de régime. Tant mieux. Par contre, les vibrations, et les gâchettes, sont sous-exploitées. Dommage, car on tient tout de même un jeu de course pouvant faire mouche sur le public visé, au moins en partie.

Quitter la version mobile