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Quest For Infamy – Test – PlayStation 5

image jeu quest for infamy

Quest For Infamy, pour les joueurs expérimentés et rigolards

Alors que Gran Turismo 7 et Horizon : Forbidden West sont des jeux bien moyens, mais tout de même très bien vendus à des millions d’exemplaires (c’est désespérant), d’autres titres ont essayé de se faire une place au soleil lors de ce mois de mars pour le moins mouvementé. C’est ainsi que l’on a découvert le choupinet The Cruel King And The Great Hero, par exemple. Mais aussi du jeu rétro, comme ce Moto Roader MC tout droit venu de la Sainte PC-Engine. Justement, l’on retrouve son producteur, Ratalaika Games, pour de nouvelles aventures à l’ancienne, mais cette fois-ci sous forme d’hommage. D’ailleurs, si l’on vous dit « Quest For Infamy », cela ne vous rappelle-t-il pas un certain Quest For Glory ?

Mais oui, Quest For Glory, ce savant mélange entre l’aventure et le RPG ! Si vous avez connu la (très) grande époque de Sierra On-Line, à la fin des années 1980 et ce jusqu’à la moitié des années 1990, alors vous vous souvenez obligatoirement de cette licence signée Corey et Lori Ann Cole. Et, dès lors, vous allez de suite capter des points communs avec le titre qui nous intéresse ici, Quest For Infamy. Celui-ci est l’œuvre d’un studio indépendant, Infamous Quests, dont la présentation sur leur site Internet permet déjà de capter une certaine forme de dérision. Celle-ci est partout dans ce soft, et ce dès la mise en place d’un scénario bien fendard. Vous incarnez Roehm, un homme débarquant dans la petite ville de Volksville. Et il se trouve que le lieu est victime d’isolation : un pont s’est effondré. Il va donc falloir attendre que cela se répare, mais non sans essayer de survivre. Pour le moment, c’est assez classique, mais le récit va s’emballer.

En effet, le héros de Quest For Infamy n’est pas vraiment clean. En fait, s’il a pris la route, c’est sur ordre de son père. Car cet indigne rejeton doit se faire oublier après avoir été pris sur le vif dans le lit d’un haut gradé. Voilà, dès lors, l’ambiance qui s’installe, surtout que Volksville n’est pas du tout aussi paisible qu’il n’y paraît. On est loin d’un trip à la Twin Peaks, par contre en ces lieux on a vite fait de vous raccourcir d’une tête. D’autant plus motivé pour quitter l’endroit au plus vite, Roehm va partir en véritable vagabondage, dans le but de bien s’entourer, mais aussi de se trouver un mentor parmi trois possibles, tous d’une classe différente (Voyou, Sorcier et Brigand). Et c’est alors que l’on se rend compte que l’on fait face à un jeu d’aventure au gros focus sur la liberté d’action.

Quest For Infamy est un jeu à l’ancienne, au plus profond de son game design. Notre avatar est rapidement lancé dans le grand bain, au sein d’un univers découpé par tableaux, et l’on peut explorer comme bon nous semble.On vous prévient de suite, ce sera très étonnant pour la grande majorité des joueurs ayant aujourd’hui l’habitude qu’on leur prenne la main, avec des mini-carte partout et des GPS à foison. Ici, rien de tout ça, pas même une map. Ouaip, il va falloir soit faire fonctionner sa mémoire, soit prendre des notes (on vous conseille fortement cette seconde solution). Surtout qu’il n’existe nul carnet afin de noter les indices que l’on recueille dans le cadre des différentes et nombreuses missions. Le Royaume est étonnamment grand, et c’est dans celui-ci que des tas d’habitants, bien écrits au demeurant, vous permettront d’avancer dans l’histoire, mais aussi dans la maitrise de votre apprentissage lié à la classe que vous aurez choisi.

Un jeu vaste, qu’il faut apprendre à parcourir sans world map

La direction artistique manque d’audace.

Car votre maître aura une importance pour faire évoluer vos statistiques d’une certaine manière. Votre build ne sera pas identique selon la classe que vous aurez choisi, ce qui peut aussi servir pour la rejouabilité car les missions dédiées sont bien différenciées. Oui, Quest For Infamy donc des éléments de RPG, car l’avatar évolue selon nos actions. On peut tout de même vous conseiller de ne pas commencer par le Sorcier, tant le maître Prospero a tendance à nous envoyer trouver des ingrédients pour ses potions. C’est un peu plat, alors que les deux autres métiers regorgent de moments vraiment burlesques. Les combats sont certes un peu légers, très basiques, les énigmes redoublent d’inventivité et de difficulté (une aide est possible, mais elle impacte les récompenses) et compensent bien le manque d’intérêt des joutes.

Tout cela fait de Quest For Infamy un bon petit jeu d’aventure à l’ancienne, peut-être un peu rustique pour qui a envie qu’on lui mâche le morceau. Mais sachez tout de même que le contenu forme une bien bonne durée de vie : une douzaine d’heure pour un premier run allant à l’essentiel, et encore plus pour qui voudrait tout voir. La partie technique est un peu moins reluisante, avec un pixel-art un peu délavé, tristounet en fait. Bon, les personnages féminins, et leurs tenues légères viennent réchauffer les cœurs, mais ça manque tout de même de panache dans la direction artistique. Le constat est le même pour la partie sonore, un peu molle du genou. Aussi, l’ergonomie des menus se révèle bien décevante, c’est un peu le bordel là-dedans. Enfin, signalons que le jeu ne propose que des sous-titres anglais, et il vous faudra un haut niveau de maitrise de la langue pour vous en sortir dignement. Du moins, si vous voulez bien tout capter au très amusant humour graveleux parcourant ce soft bien sympathique, à la manière d’un.

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