Test

Pronty – Test – Nintendo Switch

3 mn de lecture
image jeu pronty
image nintendo switch pronty
  • Pronty : Mystères des Profondeurs
  • Disponible sur : Nintendo Switch, PC
  • Développé par : 18 Light Game, Funzone Games
  • Edité par : Happinet Corporation
  • Sortie le : 7 mars 2023
  • Genre : Metroidvania
  • image pegi3

Pronty, un Metroidvania classique dans un univers enchanteur

Parmi les genres qui ont suscité un récent regain d’intérêt, le Metroidvania est l’un des plus intéressants. Revenu sur le devant de la scène notamment grâce à la scène indépendante, ce style embarque des codes éminemment intéressants dans un game design : ils peuvent aussi bien s’adapter au RPG (je pense évidemment aux Castlevania depuis Symphony of the Night) qu’à l’action, et même au Roguelite. L’itération qui nous intéresse dans ce test, Pronty : Mystères des Profondeurs, l’œuvre des studios 18 Light Game et Funzone Games, a surtout comme objectif de soigner son gameplay, mais tente aussi un twist en lui donnant un coup de boost aquatique.

Depuis l’avènement des deux Ori, supers jeux au demeurant, il n’est pas rare de voir des titres s’inscrire dans ce genre d’ambiance un peu émouvante. Pronty : Mystères des Profondeurs est de ceux-là, en nous proposant un univers sous-marin baigné d’un message écologiste très marqué. L’action prend place dans un futur lointain (plus de quatre siècles après notre ère), alors que l’humanité a conquis les océans en y installant des dizaines et des dizaines de villes. C’est dans cette atmosphère assez étrange que le joueur est invité à incarner le Protecteur (disponible en version masculine ou féminine), Pronty de son petit nom, lequel comprend que Royla, la Cité des Profondeurs, est en proie à un danger mortel. Bien évidemment, l’être humain et sa pollution n’y est pas étranger, et il faut s’attendre à tout une thématique sur ce sujet, plutôt équilibré par ailleurs. Et le tout est sous-titré en français, voilà une bonne nouvelle !

Pronty : Mystères des Profondeurs est paru en 2021 sur PC, j’attendais donc de cette version Nintendo Switch qu’elle soit à la hauteur côté gameplay. Heureusement, c’est bien le cas : l’on trouve vite ses marques, et ce malgré les spécificités d’un soft prenant place sous l’eau. Donc pas de saut et une physique évidemment flottante. Le jeu se présente dans une représentation en 2D, et comme quasiment toutes les itérations du genre notre avatar débute son périple tel un novice. Comprendre par là qu’il va acquérir bien des compétences au fil de son cheminement, lesquelles nous ouvriront la voie vers de nouveaux chemins. Vous l’aurez compris, in faut s’attendre à du backtracking, et à une importance capitale de la carte des lieux. Les développeurs l’ont bien perçu : ces deux éléments clés sont soignés. C’est d’ailleurs un compliment que je peux formuler pour toute la prise en mains : les premières minutes forment un très bon tutoriel, et le mapping des touches se digère rapidement.

Tout baigne sous l’eau, ou presque !

image test pronty

L’univers de Pronty est l’une de ses forces.

Ainsi, l’on maitrise l’arme principale de notre avatar, une sorte de javelot nommé Bront, véritable star de l’expérience. L’une des excellentes idées de Pronty : Mystères des Profondeurs est de nous donner le choix entre son utilisation en mode Twin-stick, avec une visée sur le stick droit, et un mode de verrouillage automatique qui prend effet à l’approche de notre avatar. Les deux options ont leurs défauts et avantages, poussant à plus ou moins de prudence, ce qui nous pousse à vraiment penser notre choix, surtout en fonction de la difficulté. Celle-ci est disponible sous quatre niveaux, et l’on peut en changer n’importe quand pendant nos pérégrinations. Globalement, l’expérience est assez aisée pour un Metroidvania (hors boss), et le titre est assez généreux en améliorations. Celles-ci prennent non seulement la forme de pouvoirs, à trouver ou à acheter grâce à des denrées trouvées ici ou là. Mais aussi d’évolutions des barres de vie et d’énergie, grâce à des capsules à dénicher. Cela se fera en farfouillant dans un level design assez classique, idéalement lisible mais peut-être un peu trop classique pour les habitués du genre. On comprend tout de suite où se trouvent les secrets, ça manque un peu de véritable exploration.

J’ajoute des combats de boss proposant les véritables challenges de Pronty : Mystères des Profondeurs, et un 100% demandant un peu d’investissement, et l’on obtient une durée de vie assez correcte d’une bonne dizaine d’heures. Avec une belle rejouabilité par ailleurs, surtout que les développeurs ont communiqué à propos de mises à jour post-lancement. La technique est aussi d’une belle exécution. Pas de ralentissements, zéro bugs, l’expérience fut agréable d’un bout à l’autre. Surtout, la direction artistique est l’une des plus grosses satisfactions, avec cette 2D bourrée de détails, et ce superbe chara-design notamment du côté du bestiaire. Tout juste puis-je regretter des animations un peu trop simplistes pour l’avatar, mais c’est un détail. Quant à la musique, elle manque certes d’un thème immédiatement identifiable (la fameuse musique à siffloter dans sa douche), mais elle parvient sans aucun mal à bien accompagner l’action et l’ambiance mystérieuse du titre.

Conclusion

Pronty : Mystères des Profondeurs est un Metroidvania tout à fait efficace, classique dans son game et level design et charmant de par son univers et ses thématiques. On sent que les développeurs ont surtout cherché à assurer une prise en mains idéale, et cela se confirme Joy-Con en mains : l’expérience se fait agréable. La progression manque certes de surprises, et les fans du genre trouveront tous les secrets sans trop de mal, mais la durée de vie reste tout de même correct. Quant à la technique, elle est parfaitement maitrisée. Alors certes, cela manque d’un peu de relief, de prises de risques, mais ce soft est globalement une réussite.

15 /20
Articles liés
Test

Melobot : A Last Song - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Mélobot : A Last Song, pas le dernier pour nous charmer Jamais deux sans trois ! Après Astrobot et Akimbot, voici venu Melobot : A Last Song. On aurait pu penser qu’une sorte de « botsploitation » est entrain de se mettre en place, mais pas du tout. Rassurez-vous, le jeu d’Anomalie Studio va plus loin, comme en témoigne l’œil protecteur de l’éditeur Microids, lequel accompagne cette première sortie de l’entité parisienne. Alors, que donne cette aventure annoncée comme mignonne, musicale et écolo dans son scénario ?
Test

Marvel vs Capcom Fighting Collection - Test - PS4

6 mn de lecture
Marvel vs Capcom Fighting Collection : la baston 2D la plus spectaculaire Oui, en ce moment je suis d’humeur rétro. Très rétro. Les récentes annonces venues de l’industrie (comme pendant ce très décevant State of Play de septembre 2024) ont bien du mal à m’ambiancer. Et, pendant ce temps, on est beaucoup à redécouvrir le bonheur de simples pixels mariés à des game design toujours aussi efficaces. Bref, le jeu vidéo continue à procurer du plaisir pour tout le monde, même pour les gamers expérimentés ! Et Capcom, en ce…
Test

Akimbot - Test - PlayStation 5

5 mn de lecture
Akimbot, belle petite surprise de cette rentrée 2024 Si l’actualité est évidemment accaparée par les énormes productions aux moyens pharaoniques (mais parfois sans le moindre fun), ce sont surtout les mémoires qui me semblent être prises d’assaut. On nous prie de nous rappeler d’un open world, d’un GaaS, d’un RPG occidental, voire même d’un jeu plus indé mais tout aussi markété pour le plus grand nombre (coucou le très bon Vampire Survivors). Seulement voilà, quelques irréductibles, dont je fais partie, essaient tant bien que mal de résister. Il est donc…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

Atelier Ryza 2 - Test - Koei Tecmo - PlayStation 4