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Ghostwire : Tokyo le fil de l’araignée – Test – Xbox Series

image jeu ghostwire tokyo

Ghostwire : Tokyo accueille une superbe MAJ gratuite !

Paru voilà un peu plus d’un an, Ghostwire : Tokyo est un cas à part, qui me tient à cœur. Si le jeu a fait parler de lui, c’est surtout pour des raisons extra-vidéoludiques, car l’exclusivité temporaire pour la PlayStation 5 venait en contradiction avec le rachat spectaculaire de Bethesda (donc du studio Tango Gameworks) par Xbox Game Studios. Twitter s’est emballé, comme toujours, et les tests parus à l’époque furent, selon moi, indignes du résultat livré par les développeurs. Le titre étant désormais disponible aussi bien sur le PlayStation Plus que sur le Xbox Game Pass, beaucoup de joueurs sont entrain de découvrir les belles qualités de cette œuvre certes imparfaite mais passionnante. L’occasion de revenir dans ce Japon fantastique, surtout qu’une grosse mise à jour vient d’être publiée. Intitulée Le Fil de l’Araignée, ce contenu totalement gratuit (une initiative à saluer !) mérite bien un test dédié.

Si ce test se concentre sur Le Fil de l’Araignée, je ne peux qu’en profiter pour revenir succinctement sur Ghostwire : Tokyo. Le projet était très ambitieux sur le papier, et même surprenant : il est très rare qu’un studio japonais s’aventure dans le domaine de l’open world, d’autant plus avec un gameplay à la première personne. L’histoire est faite pour séduire les japonophiles, et ils sont nombreux en France. Tout débute abruptement : le monde vient d’être victime d’une catastrophe meurtrière, entrainant la soudaine disparition de 99% de la population. Alors que seuls les animaux sont épargnés, l’esprit KK, visiblement au courant de beaucoup de choses prend corps dans un cadavre, celui d’un certain Akito, lequel se rendait au chevet de sa soeur malade. Le duo va donc devoir enquêter sur la situation grâce aux capacités psychiques de KK, en suivant la trace de celui qui semble être à l’origine du massacre, le masqué Hannya. L’ambiance reste à couper le souffle, vous allez prendre grand plaisir à parcourir, par exemple, ce Shibuya rempli de yokai. Un véritable fantasme pour qui ne peut pas se permettre de voyager aussi loin.

Abordons plus spécifiquement ce qu’apporte la mise à jour Le Fil de l’Araignée. Pour rester dans l’écriture, sachez que l’histoire propose désormais un peu plus de cinématiques. Pas de quoi transformer le récit de Ghostwire : Tokyo (ce n’était de toutes façons pas l’objectif), mais la qualité de la réalisation, soutenue par la technique toujours aussi impressionnante (j’y reviens plus bas), fait qu’on accueille ces scènes à bras ouverts. Ensuite, on va rentrer un peu plus dans le gameplay du soft avec deux nouvelles missions secondaires. Il faut rappeler que le titre propose certes un fil rouge, mais aussi de quoi s’en éloigner afin d’explorer cet incroyable territoire, et au passage garnir un codex très développé (ah, la catégorie des comestibles !). La MAJ ajoute tout d’abord une phase dans un totu nouveau lieu : une école hantée. Dans ce lieu bien flippant, il sera question d’une légende urbaine japonaise bien connue : Hanako-san. Oui, cette fillette qui hanterait les toilettes des écoles et apparaîtrait si l’on y prononce son nom trois fois. La mission n’est pas des plus longues, mais elle ajoute encore à la délicieuse atmosphère du jeu. L’autre quête est plus costaude : retrouvez vingt-cinq photographies afin de purifier ces zones. Certes, cela ajoute une chasse au collectible dans un univers déjà très fourni en la matière. Mais c’est tellement agréable de se perdre dans cet environnement…

L’un des bijoux les plus sous-cotés de cette génération

Ghostwire : Tokyo Le Fil de l’Araignée ne porte pas ce titre pour rien. Cette impressionnante mise à jour propose un tout nouveau mode de jeu, portant donc ce même nom. On le débloque après le second chapitre, et il est question d’un Roguelite totalement en adéquation avec l’univers et le gameplay qui s’y inscrit. Concrètement, le joueur doit parcourir trente zones, aléatoirement parmi plus de cent-vingt créées par les développeurs. Ce n’est donc pas infini, mais vous aurez de quoi faire. Le principe est donc de survivre le plus longtemps possible, en réussissant les défis proposés, avec à la clé de l’argent à glaner (beaucoup, ce qui sera utile pour acheter de l’équipement pour Akito et faire des razzias chez les matous-vendeurs) et des compétences à débloquer. En parlant de compétences, de nouvelles rejoignent celles de l’avatar. J’ai particulièrement apprécié la charge, très utile quand les adversaires se font nombreux. Aussi, on peut désormais contre-attaquer après un bon blocage. Si la prise en mains reste parfois imprécise, surtout avant d’améliorer le timing des sorts, ça règle quand même quelques soucis. Enfin, de nouveaux adversaires font leur apparition, comme le redoutable (et très résistant) Regard Silencieux, dont la spécificité est de n’être détectable que grâce à la vue paranormale. Et attention au Châtiment, mais je vous en laisse l’entière surprise.

La durée de vie se fait donc d’autant plus conséquente. Si le fil rouge ne vous demandera qu’une douzaine d’heures pour être parcouru, tout le reste fait que la durée de vie atteint au moins les cinquante heures. Ah, la quête aux 240 000 esprits à collecter, ça va vous demander énormément de temps ! Jusqu’ici tout va bien, mais il va falloir aborder une spécificité de cette version Xbox Series : une technique clairement en retrait par rapport à celle, bien plus solide, de la version PlayStation 5. Avant d’aller plus loin, je vous conseille très fortement cette dernière, si vous possédez la console de Sony. Auquel cas, tout ce qui suit ne vous concerne pas. Donc, sur la machine de Microsoft, c’est clairement moins agréable à jouer, surtout en mode mode qualité avec un 30fps/1080p qui annihile le ray tracing. Une véritable étrangeté, tout comme le mode performance dont l’intérêt principal, un framerate constant, n’est pas assuré (on tourne à peine au-dessus des 30fps). Le soft est une dinguerie artistique, mais elle est indubitablement pensée pour la PlayStation 5.

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