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Raiden III x MIKADO MANIAX – Test – PlayStation 5

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  • Raiden III x MIKADO MANIAX
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Nintendo Switch
  • Développé par : Moss
  • Edité par : NIS America
  • Sortie le : 9 juin 2023
  • Genre : Shoot'em up
  • pegi7

Raiden III x MIKADO MANIAX : le classique a du bon

Véritable classique du shmup vertical, ce genre malheureusement tombé en désuétude depuis la désertion des salles d’arcade, Raiden est même une institution. Sorti en 1990 sur borne, puis porté avec plus ou moins de réussite (je me souviens encore de la version Jaguar, l’un des seuls bons jeux de cette console), le premier opus a marqué toute une génération. Si bien que des suites ont déboulé, récemment remises en avant par le décidément très précieux éditeur NIS America. Après le quatrième épisode, c’est au tour de Raiden III x MIKADO MANIAX de débarquer, lequel s’appuie sur ce qui ce qui est, à mon humble avis, l’itération la plus sous-cotée de la saga.

L’une des grandes qualités du shmup, dans sa grande globalité, est de ne pas gonfler les joueurs avec des histoires trop présentes. Entre nous, ça fait du bien de se remémorer ce fait après avoir passer des heures à supporter Final Fantasy XVI. Bref. Raiden III x MIKADO MANIAX confirme tout ça, et que ceux n’ayant pas joué à un précédent épisode de la licence soient rassurés : ils ne seront pas perdus. On y retrouve les vilains Crystals aux commandes d’une nouvelle invasion visant notre bonne vieille Terre. Pour leur résister, l’Etat Major envoie un nouveau vaisseau, le ME-02, avec pour mission de tout exploser en chemin. Voilà, c’est tout, et c’est très largement suffisant pour créer l’envie de jouer, de perdre, de recommencer. Ce qui est le principal, il faut le rappeler à certains développeurs.

Dès les premiers instants, Raiden III x MIKADO MANIAX nous prend aux tripes grâce à un gameplay des plus simples et addictifs. Pas de complications venus de nulle part : un défilement vertical (donc de haut en bas), un tir principal, trois power up permettant de changer d’arme, du gros scoring, du multijoueur, le tout en restant à l’orée du bullet hell sans ne jamais y entrer. Pour rentrer dans les détails, les différents power up sont au centre des sensations : la mécanique est simple, efficace, et surtout permet à tous les joueurs de se trouver sa meilleure façon de résister à la difficulté. On a une mitraillette couvrant une grande partie de l’écran mais peu puissant, un laser à l’impact vers l’avant uniquement mais très impactant, et un plasma assez équilibré dont le faisceau peut varier selon les mouvements du vaisseau. Pour faciliter le choix, les power up sont signalés par un code couleur, et plus on en acquiert plus ça devient puissant. C’est hyper lisible, on comprend tout de suite le principe, et grâce à ça on peut bien se concentrer sur l’adversité. Voilà une prise en mains exemplaire.

Jamais révolutionnaire, mais toujours fun au possible

En-dehors de la technique et de la musique, que j’aborde plus bas dans ce test, Raiden III x MIKADO MANIAX ajoute une ou deux petites options de confort. On peut partir dans un run avec plus de vies, ou encore afficher la hitbox des ennemis, ce qui peut aider les grands tarés s’exerçant pour la partie perfect. Ceux-ci doivent tout de même savoir que le soft oppose une difficulté bien corsée, mais sans non plus qu’elle soit centrale dans le trip. Ce qui amusera vraiment, c’est la quête du scoring, surtout que cet épisode introduit le principe du score plus élevé quand on se dépêche de toucher un opposant. Ceux-ci laissent derrière eux des items à récolter pour le scoring, ce qui provoque une double implication du joueur : survivre aux vagues incessantes, mais aussi la récolte. Pour finir avec le gameplay, il ne faut surtout pas sous-estimer la grande réussite du jeu à deux. Par contre, l’option permettant de manipuler le deuxième vaisseau quand on est en solo est vraiment faite pour les poulpes à la vue bien fine.

Si je devais trouver un reproche à Raiden III x MIKADO MANIAX, ce serait clairement l’absence de nouveaux stages. On garde ceux d’origine, donc sept dans des environnements variés. C’est peu, mais c’est le genre qui le veut et, surtout, vous allez galérer pour voir les derniers. La durée de vie est donc très variable, entre ceux qui se contenteront de voir la fin au niveau de difficulté le plus simple (ce qui n’a aucun sens, entre nous), et ceux qui essaieront coûte que coûte d’atteindre les premières places du classement mondial. Techniquement, le jeu s’inscrit dans une 3D certes datée (rappelons que le soft d’origine est sorti en 2005) mais propre. Les décors nous emmènent de la Terre à l’espace, globalement c’est assez beau et j’apprécie encore les effets d’explosion et de lumière. Aussi, et heureusement, je n’ai relevé aucun ralentissement. Mais la grande nouveauté, c’est bien l’OST, fabuleuse en tous points. Si l’on peut parfaitement opter pour celle d’origine, ce serait une erreur que de passer à côté de celle spécifiquement composée pour cette version. Et vous allez en prendre plein les oreilles, à tel point que je me suis pris à jouer rien que pour l’écouter.

Conclusion

Raiden III x MIKADO MANIAX est un must-have pour n’importe quel amateur de shoot’em up. Si le jeu, et plus globalement la licence, n’essaie jamais de révolutionner le genre, il reste une valeur sûre au gameplay simple, tranchant et addictif. On prend plaisir à nettoyer l’écran de ses vagues incessantes, et il ne faut pas sous-estimer la difficulté de l’ensemble. J’ajoute une nouvelle bande originale carrément orgasmique, qui m’a accroché à la manette comme rarement. Un plaisir des oreilles, un skill énorme, voilà la recette d’un très bon shmup.

16 /20
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