Astor : Blade of the Monolith, une aventure à découvrir !
Alors que l’actualité est phagocyté par un Summer Game Fest 2024 pourtant très décevant, le rythme des sorties connait enfin une saine accalmie. Et, entre nous, on en avait bien besoin tant la première moitié de l’année fut chargée en grosses sorties. C’est donc l’occasion ou jamais de donner leur chance à des softs moins mis en valeur et pourtant tout aussi intéressants en terme de fun. C’est ce que je me disais au moment de lancer mon test d’Astor : Blade of the Monolith, un jeu issu du studio colombien C2 Game, que je découvre ici. L’entité est soutenue par l’éditeur Versus Evil, une boite bien connue par les fans de la scène vidéoludique indé. Alors, ce verdict ?
Astor : Blade of the Monolith est décrit comme un Action-RPG. Un genre qui, depuis quelques années et surtout l’avènement de FromSoftware, est devenu un peu fourre-tout. Clairement, je n’avais pas envie de replonger dans un Souls-like et, je le pense, c’est aussi le cas d’une bonne partie des joueurs. Il faut donc vous rassurer, on est plutôt dans un Zelda-like avec, effectivement, des mécaniques RPG et même le renfort d’une jauge de stamina. Mais clairement, le punitif n’est pas exagéré ni trop recherché, c’est plus équilibré. Et l’histoire suit le même chemin : on est dans une aventure pas trop cryptique, avec un univers clairement installé. Le soft nous envoie dans le monde de Gliese, à la découverte des guerriers masqués Diokek. Le joueur va justement en incarner l’un d’entre eux, et plus précisément Astor, l’élu qui doit repousser la menace des monstrueux Hiltstik. Mais ce n’est pas tout, car il faudra aussi faire toute la lumière sur la disparition étrange de l’ancienne civilisation. Certes, le scénario n’a rien de bien novateur, ni de trop surprenant. Et les quêtes annexes ont du mal à développer le lore. Mais tout de même, j’ai apprécié cette simplicité de ton, surtout que les sous-titres français sont de la partie.
Comme je le signalais plus haut, Astor : Blade of the Monolith est un A-RPG. Il faut donc compter sur une grosse importance du système de combat, lequel se révèle plutôt bien fichu. Clairement, C2 Game a cherché à assuré le principal, de bonnes sensations, avant de tenter l’originalité. C’est ainsi que l’on se retrouve avec un avatar disposant de quatre armes de corps à corps : le poing, l’épée, la lance et la hache, toutes disposant d’attaques normales ou chargées. Lesquelles apportent pas mal de différences non seulement en terme de feeling, mais aussi dans la puissance ou l’allonge. Cela afin d’exploiter les différences entre les monstres. Au fur et à mesure, certaines compétences magiques vont s’ajouter, apportant beaucoup dans les possibilités d’aborder telle ou telle situation. Jeu de rôle oblige, notre Astor va progresser en récupérant des cristaux sur les cadavres des Hiltstik, ou encore en ouvrant des coffres bien cachés au sein des différentes zones. Le formule est certes prudente, mais elle fonctionne idéalement. Je note seulement une configuration des touches pas hyper logique, mais on s’y fait après un tutoriel un peu laborieux.
Un monde plein de bonnes surprises
Astor : Blade of the Monolith va vous faire voir du pays ! Le monde de Gliese est semi-ouvert, comprendre par là qu’il est organisé en différentes zones, des biomes aux environnements là encore classiques mais efficaces. C’est au sein de ces endroits au level design satisfaisant, ne manquant pas de verticalité, que l’on peut se lancer non seulement dans les missions principales, les secondaires, mais aussi divaguer dans de la pure exploration. Celle-ci est récompensée par pas mal d’objets à collecter importants pour l’évolution du personnage. Et comme certaines routes s’ouvrent dans des conditions spécifiques, on pourra revenir dans chacune des zones pour viser le 100%. Aussi, les développeurs ont heureusement pensé à un moyen de locomotion afin de traverser un peu plus vite des biomes étonnamment étendu. Et pour pousser un peu plus le côté Zelda-like, sachez que l’avatar peut escalader, même si la prise en main de ce mouvement est un peu rendue difficile par une ergonomie approximative.
Astor : Blade of the Monolith propose assez de contenu pour vous occuper une vingtaine d’heures si vous cherchez le 100%. En tout cas, c’est le nombre d’heure que j’affiche au compteur. Et la rejouabilité se fait plutôt bonne, avec un new game plus répondant présent au rendez-vous. J’insiste : je n’attendais pas ce soft à ce niveau de contenu, c’est réjouissant. Côté visuel, le constat est plus mitigé. La direction artistique, très colorée et habitée d’un chara design séduisant, est de belle qualité. J’adore particulièrement la flore de ce monde, qui nous sort de l’ordinaire. Par contre, la pure technique a parfois du mal à suivre. La caméra connait quelques ratés, la fluidité n’est pas toujours assurée notamment lors de combats de boss pourtant réussis. Dommage mais soyons bienveillants, car il s’agit d’un studio de dimension humble, rendant pourtant un travail ambitieux. Cela force le respect. Enfin, il faut signaler une superbe OST, soulignant bien l’ambiance des biomes.