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Stellar Blade – Test – PlayStation 5

5 mn de lecture
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  • Stellar Blade
  • Disponible sur : PlayStation 5
  • Développé par : Shift Up
  • Edité par : Sony Interactive Entertainment
  • Sortie le : 26 avril 2024
  • Genre : Souls-like
  • pegi18

Stellar Blade, aussi fun que sexy !

On ne va pas se mentir, 2024 n’est pas l’année la plus trépidante pour ce qui est des exclusivités first studio, et ce quel que soit le constructeur abordé. Nintendo est clairement en phase d’entre-deux machines, XBox a totalement pété les plombs, et PlayStation tarde à donner de la visibilité à son calendrier. Heureusement pour la PlayStation 5, les éditeurs tiers sont là (particulièrement les asiatiques), et quelques exclus signées de longue date donnent un peu de relief à ce début d’année pourtant chargé en titres multi-plateformes. Final Fantasy VII Rebirth et Rise of the Ronin ont rendu des copies aussi funs que solides, et voilà venir le tour de Stellar Blade, l’un de mes chouchous pour le titre de GOTY 2024 avant même d’avoir posé la main dessus. La raison ? Un équilibre annoncé dans la difficulté du genre Souls-like, mais aussi une direction artistique très courageuse pour cette bien sombre époque que nous traversons. Après une démo qui a mis tout le monde d’accord, voilà que le jeu complet est disponible, et l’on va voir que mon intuition était en grande partie la bonne.

Issu du studio coréen Shift Up, jusqu’ici connu notamment pour un jeu mobile intitulé Destiny Child dont la sortie avait été l’occasion d’une controverse sur la censure imposée par l’Occident (une constante dans l’histoire de ce studio, on y reviendra plus bas), Stellar Blade est un grand événement pour tout amateur d’expériences solos. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, et contrairement à ce que je m’imaginais dans un premier temps, l’écriture se révèle particulièrement soignée. Sans trop rentrer dans les détails afin de ne pas briser le (gros) plaisir de la découverte, sachez que l’action se déroule dans un futur clairement lointain, alors que des créatures nommés Naytiba ont envahi la Terre. C’est dans ce marasme que vous allez faire connaissance d’Eve, une jeune femme aussi forte que charmante, envoyée d’une station orbitale avec son équipe afin de récupérer la planète. Mais le plan ne va pas se dérouler comme prévu, et un monstre Alpha décime la team dans une séquence d’introduction hyper impressionnante. Loin de se dégonfler, Eve va s’entourer de survivants humains afin de mener sa mission à son terme. Certes, les enjeux ne sont pas révolutionnaires, et l’on pourra parfois penser à NieR Automata (mais sans le développement philosophique), mais le récit propose pas mal de rebondissement bien vus, et surtout une bonne dose de détails du lore pour qui prendra le temps de visiter les différents menus. J’ai été emballé du début à la fin, surtout que la version française est de haut niveau.

Ce que je redoutais devoir être de haut niveau, c’est surtout mon skill. Car Stellar Blade, là encore contrairement à ce qu’on pensait jusqu’à peu, s’inscrit pleinement dans le genre du Souls-like. Et, entre nous, je commence à ne plus trop accrocher à ce style, trop usité ces dernières années. Surtout, je n’ai plus trop l’envie de m’infliger des séances de torture mentale comme sur certains boss de Sekiro (Isshin, je pense à toi). Eh bien, et c’est sans aucun doute la plus grande victoire de Shift Up : son titre est justement fait pour les joueurs de mon tempérament actuel. Comprendre par là que si le challenge est tout de même présent, le mode de difficulté le plus bas permettra à tout le monde de voir la fin, et même avec des passages assez chauds. On retrouve tout ce qui fait le sel de la recette : une vue à la troisième personne, un level design faisant la part belle aux chemins à trouver ou à débloquer, un gros focus sur les parades ou contres, des éléments de personnalisation très RPG, et un arbre de compétence. On a aussi le système de camp, de repos provoquant le retour des monstres, etc. Clairement, la base du gameplay est très classique, mais c’est dans le feeling que tout se joue. Eve répond au doigt et à l’œil, ce qui ne fait que rendre plus jouissif un contre bien exécuté. Car une parade pile au moment de l’impact provoque une possibilité d’offensive dévastatrice nommée Châtiment, accompagné d’une animation cool au possible. Quel plaisir quand ça sort !

Un jeu plus profond qu’espéré, à tous les niveaux

Mais attention, derrière ce classicisme de façade Stellar Blade réserve pas mal d’excellentes surprises. La première, qu’il ne faut pas trop dévoiler tant sa découverte restera certainement comme l’un des meilleurs moments ludiques de cette année 2024, est le drone. Lié à l’un des personnages du jeu, ce véritable buddy nommé Lily nous permet d’avoir recours à des armes à feu, donc d’attaquer à distance. Oui, exactement comme NieR Automata, mais avec une mécanique plus profonde pour le coup grâce au système des différentes balles provoquant différents effets. Gros missiles, fusil à pompe, rayon laser (mon préféré), vous aurez de quoi faire et surtout de quoi accentuer l’exploration afin de bien s’armer. Cette farfouille des magnifiques environnements, justement, est exemplaire tant le joueur se sent récompensé de différentes manières. On va dégoter des objets pour améliorer l’épée de Eve, mais aussi et surtout des éléments afin de changer d’Exospines. Notre avatar très sexy va donc changer de tenue, avec bien entendu des effets qui changeront du tout au tout. Et j’insiste, s’aventurer dans les moindres recoin de cet agréable level design devient vite indispensable, tant on va aussi y trouver une myriade de collectibles nous ouvrant les portes d’un lore assez démentiel. On sent que les développeurs aiment leur jeu et respectent les joueurs, ce qui se fait de plus en plus rare.

Preuve en est de cette réussite à tous les niveaux, je n’ai pas vu s’évaporer les nombreuses heures de jeu jusqu’à cette fin aussi épique que parfois rude pour les nerfs. Il m’a fallu une bonne quarantaine d’heures, sans pour autant atteindre le 100%, et au niveau de difficulté Normal. C’est déjà pas mal, et la durée de vie explose pour qui vise la complétion (comptez au moins cinquante heures). De plus, Stellar Blade fait date en terme de générosité de contenu. Sachez qu’une mise à jour vient de proposer un new game plus et un nouveau mode de difficulté, tout ça le plus gratuitement du monde ! De quoi relancer le soft histoire de trouver tous les costumes. Techniquement, le jeu est carrément sensationnel, et ce quel que soit le mode d’affichage sélectionné (équilibré, résolution ou performance). Les environnements post-apocalytiques foisonnent de détails grâce à des textures totalement infaisables sur l’ancienne génération de consoles. Les modèles 3D, que ce soit des humains ou des monstres, sont ultra charismatiques. Les animations ne sont pas en reste, notamment les pirouettes de notre avatar. Alors oui, il y a un sujet à propos de la censure. Oui, quelques tenues ont été modifiées avec la première mise à jour, et le sang n’accroche plus autant l’héroïne. Et oui, je l’ai mauvaise à ce sujet. Mais les retours sur les différents réseaux sociaux sont entrain de signaler tout ça, donc pas la peine d’enfoncer le soft pour si peu. Simplement, j’espère que les gens comprendront qu’il est temps d’arrêter de s’enfoncer dans un puritanisme navrant. Bref, ne prenons pas ce regret en compte car les artistes méritent notre soutien. C’est aussi le cas des musiciens qui signent sans aucun doute l’une des plus belles OST de l’année. Avec quelques morceaux issus de MONACA, que l’on connait pour ses travaux sur… NieR Automata, tiens donc !

Conclusion

Stellar Blade est une pure réussite : il atteint un niveau de qualité que je n’espérais pas ! Souls-like certes parfois difficile mais tout de même accessible pour les joueurs lambdas, l’expérience se fait hyper fun dans les possibilités laissées par différentes mécaniques bien huilées. Le level design, ainsi que la générosité des objets à dénicher, pousse à l’investissement, et la durée de vie se veut solide au possible. Ajoutons une histoire plutôt classique mais à l’écriture soignée, une direction artistique plaisante au possible, une technique impressionnante, et l’on obtient un hit.

17 /20
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