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Trails Through Daybreak – Test – PlayStation 5

5 mn de lecture
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  • The Legend of Heroes : Trails Through Daybreak
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : Nihon Falcom
  • Edité par : NIS America
  • Sortie le : 5 juillet 2024
  • Genre : J-RPG
  • pegi12

Trails Through Daybreak, dans le haut du panier de The Legend of Heroes

Si on m’avait dit il y a une vingtaine d’année, et alors que l’arc Trails in the Sky débutait uniquement au Japon en faisant baver les amateurs de jeux japonais, que nous connaitrions la joie de voir débarquer chez nous (et à bon rythme) la gigantesque licence The Legend of Heroes… je ne l’aurai pas cru. En quelques années, et grâce aux efforts combinés de l’éditeur NIS America et du distributeur Plaion, cette légendaire série de J-RPG, l’une des plus productives (une vingtaine d’opus, tout de même), est enfin partiellement disponible dans notre bon vieil hexagone. Une dinguerie oui, surtout quand on connait la complexité de cet univers, de ses ramifications profondes. Aujourd’hui, et au bonheur des fans, c’est l’opus The Legend of Heroes : Trails Through Daybreak qui sort dans nos contrées, et fichtre qu’il était attendu ! En effet, il s’agit du début d’un nouvel arc, et des premiers pas d’un nouvel héros…

Après avoir mis fin aux arcs Trails of the Cold Steel (ou Erebonia) et Crossbell, deux gros morceaux, le studio Falcom décide de nous dépayser. The Legend of Heroes : Trails Through Daybreak prend donc la direction du second gros morceau du continent de Zemuria : la République de Calvard. Ici, je me dois de faire une pause afin d’éclaircir ce test. Oui, les nouveaux se sentiront comme totalement perdus, noyés dans les noms et références. Il faut de suite savoir où l’on met les pieds : dans un univers parmi les plus riche de l’histoire des J-RPG, à base de conflits politiques à très grande échelle et de petites histoire passionnantes aux grosses conséquences. Alors, si vous désirez débuter la licence, cet opus est-il recommandé ? Oui… et non. Oui, car nouvel arc signifie nouvelles problématiques, nouvelle ambiance, nouveaux personnages et même nouvelle technique. Cependant, je ne pense pas qu’un débutant pourra ressentir les mêmes choses qu’un joueur ayant bourlingué notamment (et surtout) du côté des Trails of the Cold Steel. Car cette République de Calvard, si on la découvre visuellement, cela faisait bien des opus qu’on en entendait parler. Là est la grande force de cette licence : avoir créé tant d’entité qu’on se sent toujours « comme à la maison »… si l’on est bien plongé dans ce gigantesque monde.

Donc, l’histoire de The Legend of Heroes : Trails Through Daybreak se déroule en l’an 1208 du calendrier Septian, ce qui le place pile après l’opus Trails Into Reverie, l’un des meilleurs à ce jour. La paix règne désormais, et la République de Calvard se fait même exemplaire en terme de prospérité. Ce grâce au très populaire président Graham, lequel a mis en place une politique fertile pour les industries. L’on incarne un certain Van Arkride (qui deviendra rapidement et plus simplement Van), dont le métier est pour le moins curieux : Spriggan, une sorte de mix entre garde du corps et détective privé. Oui, un peu comme Nicky Larson, mais en moins drôle dirons-nous.Notre avatar va recevoir la visite d’une certaine Agnès, dont la volonté est de retrouver un objet précieux ayant appartenu à son grand-père. Bien entendu, ce n’est que le point de départ d’une intrigue autrement plus fournie, et l’une des meilleure de la licence à mon sens tant elle brasse des sensations différentes. On passe de la pure aventure au fantastique (voire même on flirte avec l’occultisme), avec tout un tas de complots politiques et des mafias pour ne rien arranger. Et, bien entendu, la romance n’est jamais loin. Attention cependant, car le début du soft est très, très, très bavard. Les premiers chapitres sont pensés avant tout pour installer les problématiques, et vous allez devoir lire beaucoup de textes exclusivement en anglais… Je n’irai pas plus loin dans la description de la narration, sous peine de spoiler, mais je place ce jeu dans ce que la licence raconte de mieux.

Des nouveautés viennent parfaire un design général déjà très solide

Alors que j’aborde les nouveautés de gameplay, il faut insister sur l’excellent système LGC, en fait une sorte de réputation permettant des interactions différentes avec les PNJ selon vos actes dans certaines missions. Cela renforce l’immersion, et même la narration, je n’en dis pas plus ici. Mais c’est bien du côté des combats que The Legend of Heroes : Trails Through Daybreak propose du neuf. On a la possibilité de combattre au tour par tour, toujours avec les mécaniques habituelles (les Arts, Crafts et S-Crafts font tous leur grand retour), mais aussi en temps réel. Alors certes, ce dernier mode de bataille reste très basique, avec une attaque simple, une plus puissante, une esquive, la possibilité d’alterner avec les alliés notamment pour utiliser des coups à distance. Non, pas de super attaque, pas de compétences à la Ys (du même studio, pourtant). Le but étant plus d’affaiblir les ennemis avant de commencer le tour par tour. Une idée plutôt intéressante, mais que les développeurs doivent enrichir à l’avenir. L’exploration, elle, est conforme à ce qu’on attend de la licence. Certes, ce n’est pas la série de J-RPG offrant le plus de liberté, mais les nouveaux lieux offrent de quoi farfouiller. Par contre, et c’est sans doute ce qui me chiffonne le plus dans ce test : l’absence presque totale d’activités annexes. On a bien des missions secondaires, et même une sorte de quêtes aux recettes de cuisine, mais c’est vraiment trop chiche à mon goût.

Le bon côté des choses, c’est qu’en évitant de s’éparpiller The Legend of Heroes : Trails Through Daybreak ne se perd pas dans une quête gonflée artificiellement. Ce qui ne signifie surtout pas une petite durée de vie, loin de là ! Terminé le jeu presque en ligne droite vous demandera une cinquantaine d’heures, mais vous passerez à côté de beaucoup de contenu. Pour le 100%, que je n’ai pas à l’heure actuelle, je l’estime à au moins cent heures, c’est donc bien costaud, surtout qu’il y a un new game plus au programme. Côté technique, le jeu est clairement plus beau que ses prédécesseurs. Les textures se font plus détaillées, plus colorées aussi, avec pas mal d’effets de lumière plus satisfaisants qu’auparavant. Cela reste tout de même un peu daté, il ne faut pas s’attendre à une claque, mais c’est joli. Surtout grâce à la direction artistique soignée, qui se sent jusque dans un chara-design toujours aussi épatant. Ah, et le petit plus qui fait la différence : on sent que les artistes se sont un peu inspirés de la France pour certains villages, c’est ravissant. Et les musiques restent d’un niveau exceptionnel, comme d’habitude avec les jeux Falcom. L’OST propose pas mal de thèmes marquants, dans différents styles. Enfin, préférez évidemment le doublage japonais, bien plus inspiré.

Conclusion

Trails Through Daybreak avait comme objectif de faire oublier deux des arcs les plus populaires de la licence The Legend of Heroes, et l’objectif est atteint ! Certes, je regrette l’absence remarquée d’activités annexes, et les sous-titres uniquement anglais n’arrangent pas l’accessibilité. Mais ça reste toujours tellement passionnant dans le récit, solide dans le gameplay avec quelques nouveautés bien senties, et agréable visuellement, que je pardonne les quelques anicroches. C’est à ce prix que l’on découvre une aventure grandiose, un univers encore approfondi. Hâte de tâter de la suite !

17 /20
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