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Monster Jam Showdown – Test – PlayStation 5

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Monster Jam Showdown, la titanesque surprise vrombissante

Quand on me dit Monster Jam, je pense de suite à la PlayStation 2. La série, débutée sur cette console par Activision, n’était pas vraiment en odeur de sainteté en Europe. Et pour cause, le jeu abordait un phénomène presque uniquement américain : les Monster Trucks, ces gigantesques véhicules aux roues démesurées, dont les spectacles de bruit et de fureur font lever les foules. Mais aussi, qui font le bonheur des collectionneurs de modèles réduits de chez Mattel. Pour bien comprendre l’aversion que cette passion rencontre sous nos latitudes, je vous laisser rechercher le test de JV.com de l’époque, hallucinant de dédain et de prétention. Bref. Tout comme le catch, les Monster Trucks se sont fait depuis une petite place dans l’imaginaire collectif, et aujourd’hui c’est Milestone (et l’éditeur Plaion) qui nous fait le plaisir de nous livrer un Monster Jam Showdown en forme de belle et grosse surprise.

Les Monster Trucks représentent principalement deux éléments : la puissance et le fun. Il fallait donc que Milestone, développeur spécialisé dans les jeux de course qu’ils soient à tendance simulation ou arcade, comprenne et traduise cela à l’écran. Bonne nouvelle, c’est bien le cas, et ce dès les premières seconde de pratique. Tout débute par un tutoriel assez rapide, ne faisant que survoler les bases d’un gameplay que l’on verra, plus bas, très direct et percutant. Mais on en vient vite à découvrir les vrais modes, en premier lieu le solo. Celui-ci s’articule autour d’une Carrière (le Showdown Tour) nette et sans bavure, comprendre par là qu’il ne faut pas en attendre un scénario intrusif. Grazzie mille ! Monster Jam Showdown prend le partie d’une architecture simple et ambitieuse, abandonne le concept de monde ouvert comme les précédents opus pour se concentrer sur des épreuves aussi nombreuses que plaisantes. On se frotte aux concurrents non seulement dans des courses simples (ou en Super 8, très spectaculaires au passage), mais aussi des un contre un, des freestyles pour balancer vos meilleures figures. On a aussi le Showdown, sorte de pic émotionnel du titre, avec des adversaires totalement timbrés. C’est si réussit que, à mon humble avis, le mode solo est la pierre angulaire de cette expérience !

Si j’ai ressenti autant de plaisir à parcourir ce mode Carrière, c’est non seulement grâce à la qualité des épreuves mais aussi du gameplay. Et ce n’était pas gagné ! Car, au-delà de cet aspect purement agressif et puissant, les Monster Trucks sont aussi des véhicules qu’il faut pouvoir manier. La grande problématique de Milestone se trouvait là, dans sa capacité à rendre ces immenses bolides plaisants à diriger. Avec leurs quatre roues directionnelles et leur V8 tonitruant, l’équilibre dans les sensations n’est pas aisé, et pourtant on l’atteint en très grande partie avec Monster Jam Showdown. Comment ? Grâce à un bon rendu des très importantes roues arrière permettant des virages plus ou moins serrés si on les active ou pas. Cela permet aussi au titre d’être tout de même un peu technique, et cela vous demandera un temps d’apprentissage. Rassurez-vous, c’est très fun pendant ces premières heures, notamment car le game design accompagne votre progression, manette en mains, par un système d’expérience vous récompensant par des nouveaux bolides de plus en plus impressionnants. C’est intelligent, et cela permet aussi de digérer d’inévitables premiers échecs quand on s’attaque à des courses brutales ou à des tricks vous obligeant tout de même à un minimum de skill.

Gameplay, contenu, technique et fun : les quatre roues de cette réussite

Tout cela est accompagné de subtilités assez étonnantes, on sent que Monster Jam Showdown a mis les petites roues dans les grandes. Par exemple, chaque véhicule à jusqu’à trois améliorations, on a des livrées, on est récompensé quand on défonce de pauvres petites voitures, etc. Le cœur du gameplay est bien plus riche qu’espéré, c’est très agréable à la découverte. Idem pour l’impact de la physique sur la conduite, même si c’est plus déroutant dans les premiers instants. Vous l’imaginez, déplacer ces monstres se fait parfois avec un sacré rendu du poids, mais là encore les développeurs sont parvenus à un bon compromis. L’inertie est certes présente mais pas trop handicapante, on peut prendre des décisions tardives et s’en sortir au moins de justesse, ce qui ajoute un bon stress et pas ce sentiment d’injustice qui pouvait régner dans les précédents opus. Ajoutons la barre de Turbo redoutable quand on la maitrise bien, et une IA particulièrement accrocheuse (que les débutants se rassurent, il existe plusieurs modes de difficulté), et l’on obtient bien une prise en mains efficace, fun et tout de même assez profonde pour ne pas nous perdre en cours de route.

Si je n’ai abordé que le mode solo de ce Monster Jam Showdown, sachez qu’il existe bien évidemment tout ce qu’il faut pour s’éclater à plusieurs, aussi bien en local (jusqu’à deux en écran splitté) qu’en ligne (jusqu’à huit joueurs). J’ai tout de même éprouvé moins de plaisir dans ces conditions, comme si le concept s’adaptait mieux à la pratique solitaire. Mais ce n’est pas tout côté contenu : il va vous falloir du temps pour débloquer les quelques quarante Monster Trucks, dont certains modèles 3D sont totalement cultes même pour les joueurs n’ayant une connaissance que très lointaine de ce sport. On sent que, chez Milestone, ils aiment ce spectacle et ses fans. Ajoutant des centaines de défis dans le mode Carrière, et l’on obtient déjà une base de durée de vie d’une bonne vingtaine d’heures, qu’il faudra bien évidemment multiplier avec le multi et la quête des meilleurs temps. Côté technique, c’est là encore une bien belle surprise ! C’est fluide, la distance d’affichage est nickelle, les effets de lumière parfois impressionnants. Surtout, j’ai particulièrement apprécié les circuits aux conditions climatiques dantesques : tempête de sable, de neige, orages, tout y passe et c’est un vrai bonheur pour les mirettes. Seuls les dégâts pourraient être plus précis, j’ai senti un aspect démolition en-deça du reste. Enfin, l’ambiance sonore est soigné sans non plus transcender, ça manque un peu de rock énervé à mon goût mais ce n’est jamais déplaisant surtout grâce au rendu des moteurs vrombissants.

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