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Melobot : A Last Song – Test – PlayStation 5

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  • Melobot : A Last Song
  • Disponible sur : PlayStation 5, Xbox Series, PC
  • Développé par : pas d'informations
  • Edité par : Anomalie Studio
  • Sortie le : 16 septembre 2024
  • Genre : Aventure, Jeu de rythme
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Mélobot : A Last Song, pas le dernier pour nous charmer

Jamais deux sans trois ! Après Astrobot et Akimbot, voici venu Melobot : A Last Song. On aurait pu penser qu’une sorte de « botsploitation » est entrain de se mettre en place, mais pas du tout. Rassurez-vous, le jeu d’Anomalie Studio va plus loin, comme en témoigne l’œil protecteur de l’éditeur Microids, lequel accompagne cette première sortie de l’entité parisienne. Alors, que donne cette aventure annoncée comme mignonne, musicale et écolo dans son scénario ?

Melobot : A Last Song est ce genre d’expérience dont on a besoin entre deux gros jeux interminables. Pour tout vous dire, je me le suis lancé entre Age of Mythology : Retold et Reynatis, alors autant vous dire que l’envie de souffler était présente. Le jeu d’Anomalie Studio a presque parfaitement rempli son rôle, tout d’abord en me proposant un univers à la direction artistique toute mignonne, et un récit s’appuyant certes sur des racines sombres mais tout de même assez léger pour ne pas plomber l’ambiance. L’histoire, toute traduite en français, est donc simple et efficace : l’espèce humaine a découvert les Méloplante, un organisme produisant une matière noire idéale pour l’avancée technologique. Bien entendu, vous voyez gros comme une maison la résonance avec le pétrole, mais le soft évite toute notion de leçon moralisatrice. C’est ainsi, l’Homme avance, et souvent contre lui-même. Pour preuve, il invente donc des robots afin de subvenir à ses besoins, lesquels vont se retourner contre lui. Sur cette base, le scénario installe un personnage principal robotico-choupinet chargé de soigner les Méloplantes, sur Terre mais aussi d’autres planètes. On a aussi droit à de petits développements du lore via des notes éparpillées, ce qui récompense l’implication.

Melobot : A Last Song déploie donc un caractère de jeu d’aventure, et pourtant le gameplay se dirige plus vers le rythme. Soigner les Méloplantes se fait par le biais d’un mini-jeu de rythme, mettant aussi à l’épreuve votre mémoire. Vous allez donc trouver ces organismes, écouter et lire à l’écran les notes jouées, et les reproduire grâce aux touches associées. Plus vous serez précis sur la cadence, plus vous recevrez d’étoiles vous récompensant. Sachez ici qu’il existe deux niveaux de difficulté : l’un vous permettant de voir les notes, et l’autre faisant disparaitre ces indices, donc vous obligeant à tout mémoriser. Oui, un peu comme la séquence finale de Drakengard, mais en beaucoup plus maitrisé ne vous inquiétez pas. Chaque planète propose un espace d’action plutôt réduit, mais avec pas mal d’activités concentrées, ce qui permet au joueur de vite enchainer. C’est une bonne chose, car la boucle de gameplay est assez courte : même si chaque nouveau level renouvelle l’instrument de musique utilisé, finalement on se contente de réutiliser nos acquis d’un bout à l’autre de l’expérience. Heureusement, d’autres phases viennent pimenter le cheminement, comme celles nous opposant aux gardiens, sortes de boss aux patterns certes facilement lisibles mais agréables à contrer. Des moments toujours entrainant, notamment grâce à de superbes musiques.

Une expérience courte mais marquante

Battre ces boss nous récompense d’un point de compétence, à dépenser dans un arbre permettant d’améliorer par exemple la vitesse de l’avatar ou son énergie. C’est une bonne idée, j’ai ressenti une bonne courbe de progression alors même que les minis-jeux de rythme, le cœur de ce Mélobot : A Last Song, tendent à se répéter sans trop d’incidence sur le skill. Tout cela forme donc une prise en mains accessible (avec tout de même un bon challenge pour qui opte pour le niveau Difficile), certes sans trop de profondeur mais tout de même rafraichissante. Et surtout, le titre a la bonne idée de ne pas s’étendre éternellement. Outre que je n’en peux plus des softs nous forçant à jouer pendant des centaines d’heures, il fallait surtout que Anomalie Studio se rende compte que son concept se devait de rester raisonnable en terme de contenu. C’est bien le cas : il m’a fallu à peine cinq heures pour tout voir et tout trouver, ce qui s’avère amplement suffisant pour garder une bonne impression.

Mélobot : A Last Song est certes le projet d’une toute petite structure, il n’en reste pas moins charmant visuellement. Certes, sa pure technique ne vous fera pas dépenser mille euros dans une PlayStation 5 Pro (spoiler : aucun jeu ne mérite que vous y placiez autant d’argent), mais elle se met idéalement au service d’une imagerie naïve, colorée certes mais toujours dans un rendu accompagnant logiquement une ambiance pas vraiment « la vie en rose ». Alors oui, les textures ne sont ni très détaillées, ni très précises, et parfois ça bave un peu. Mais on pardonne. Ce qui m’a un peu plus chiffonné, c’est le manque d’originalité dans les environnements des différentes planètes : désert, bois, etc, on a déjà vu. Enfin, l’ambiance musicale est sans conteste à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre d’une telle aventure. Que ce soit pendant les moments plus calmes, ou les phases de boss, les mélodies sont idéales pour servir le gameplay, et se chargent aussi de renforcer non seulement l’intérêt de l’instrument utilisé par l’avatar mais aussi le côté étrangement mignon-sombre de l’histoire.

Conclusion

En cette rentrée 2024 assez chargée, Mélobot : A Last Song n’était clairement pas dans mon agenda. Pourtant, il s’est fait une belle place dans mon cœur de gamer. Cela grâce à une ambiance charmante, parvenant à marier direction artistique mignonne et histoire aux racines plutôt sombres. Mais aussi un coeur de gameplay rythmique plutôt réussit, même s’il ne peut éviter une évidente répétitivité. Mais l’expérience ayant l’intelligence de ne pas s’étirer inutilement, on pardonne. Enfin, la musique est bien à la hauteur de ce qu’on peut attendre de ce genre de titre. Du coup, voilà un titre que je recommande pour souffler entre deux productions AAA (trop) accaparantes.

15 /20
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