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Red Wings : Aces of the Sky – Test – PlayStation 4

image jeu red wings

Red Wings : Aces of the Sky a la virevolte très arcade

Ah, les « jeux d’avion » ! Ces engins, véritables fantasmes ailés chez les enfants et les plus grands, sont présents dans le domaine vidéoludique depuis ses débuts. Tout d’abord par le biais du Shoot’em up, avec des grands classiques comme la série des Strikers. Puis, avec l’avènement de la 3D, on a vu paraître des softs de plus en plus fous, comme les Ace Combat ou, dans un style futuristo-spatial, Rogue Squadron. Avec Red Wings : Aces of the Sky, c’est plutôt le passé qui est visé, avec l’ambiance qui va avec.

Red Wings : Aces of the Sky nous propose un voyage dans le temps, direction la terrible Première Guerre Mondiale. Vous voilà embarqué dans le conflit par le biais d’un scénario plutôt soigné, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce genre de jeu. Oubliez la pure véracité historique, malgré la présence de grands noms bien connus (le Baron Rouge !), mais les conflits ne sont pas inintéressants. On ne s’en relève pas la nuit, n’exagérons rien, et la narration par des cutscenes stylisées en BD a du mal à nous accrocher. Mais ça fait un minimum le job. Pour le mode solo, on a le choix entre les deux camps : Triplice et Triple-Entente, avec deux histoires différentes. On n’en attendait pas autant !

Mais vous ne vous lancerez pas dans Red Wings : Aces of the Sky pour son récit, c’est certain. Ce qui se devait de faire la différence, c’est le gameplay. Tout d’abord, sachez que le cheminement du solo est découpé en missions, avec des objectifs certes différents mais sans grande originalité. Abattre tel nombre d’ennemis, épreuve de pilotage en passant par des anneaux, dégommer des dirigeables, le sentiment de répétition ne tarde pas à apparaître malgré la courbe de difficulté bien salée. Heureusement, il existe tout de même deux moyens de respirer : différentes phases liées à différents engins, on va en reparler, la possibilité de débloquer puis de customiser des avions et un mode multijoueur uniquement en local (écran splitté, donc) et en coopération.

Des commandes nerveuses, mais une caméra perfectible

Viser implique un rapprochement de la caméra.

Les sensations de vol sont certes loin d’atteindre les classiques du genre, mais on ne peut nier avoir été séduit par le caractère très arcade du feeling. Red Wings : Aces of the Sky assure la qualité de sa prise en mains non seulement par le biais d’un tutoriel efficace, mais aussi en permettant des manœuvres nerveuses. Les développeurs d’All In! Games (ici distribués par Microids) ont tout de même pris des risques. Certains sont de l’ordre de la bonne idée, comme le besoin de se recharger en carburant pendant les missions. Le système de compétence l’est aussi. Au début, elles sont au nombre de quatre (d’autres sont à débloquer, puis à perfectionner) et permettent notamment de se tirer d’affaire lors d’une salve adverse, ou de coordonner une offensive avec des alliés. Mais attention, on ne peut les utiliser n’importe comment car il faudra attendre un temps de cooldown entre deux déclenchements.

Par contre, on est moins fan du contrôle de la vitesse, appliquée sur le stick droit. Ce dernier, on le préfère lié à la vue, et c’est d’ailleurs l’un des regrets laissés par Red Wings : Aces of the Sky. Il y a comme un paradoxe entre la nervosité des commandes et cette caméra certes honorable mais parfois prise en défaut. Aussi, la courbe de difficulté est rude, et il va falloir sans cesse améliorer votre attirail par le biais d’un arbre de compétences. Pour ce faire, il est nécessaire de reporter des étoiles en fin de mission. Plus vous obtenez un bon score, notamment en cherchant à enchainer rapidement les avions abattus ou en se dépêchant de terminer le stage, plus vous chopez d’étoiles, jusqu’à trois. Il va donc falloir assez souvent revenir sur d’anciens niveaux, pour du grind à peine déguisé.

Contenu généreux, et belle direction artistique

Il faut passer dans ces anneaux pour réussir l’épreuve.

Signalons aussi des phases dans des avions plus costauds, dans le but de bombarder des ponts en vue top-down. On salue l’envie de diversifier les situations, mais on ne peut aussi que souligner un certain manque de précision. Mais tout de même, au-delà de ces anicroches, Red Wings : Aces of the Sky parvient à s’attacher notre sympathie. Les missions sont nombreuses, la durée de vie solide, l’intelligence artificielle s’adapte bien au courant arcade dans lequel s’inscrit l’expérience. Techniquement, on fait clairement face à un jeu qui fut d’abord une exclusivité Switch, mais on reste dans du très correct. La direction artistique à base de cel-shading est une réussite, et globalement les environnements se font vivants surtout grâce aux nuages à traverser. Reste que les textures ne s’avèrent pas des plus précises, et l’on relève un peu de crénelage. Quant aux musiques, elles ne laissent pas vraiment de souvenirs mais donnent dans des notes héroïques pertinentes.

Sachez enfin que Microids distribue une version collector du jeu, intitulée Baron Edition. Vous y trouverez votre exemplaire physique du jeu dans un boitier exclusif. Aussi au programme, un artbook contenant de nombreux artworks et un poster aussi inédit qu’aérien.

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