Test

Foreclosed – Test – PlayStation 4 – Merge Games

3 mn de lecture
image jeu foreclosed
image playstation 5 foreclosed
  • Foreclosed
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Nintendo Switch
  • Développé par : Antab Studio
  • Edité par : Merge Games
  • Sortie le : 12 août 2021
  • Genre : Aventure narrative, Action, RPG
  • pegi16

Foreclosed apporte des idées, mais manque d’équilibre

L’industrie du jeu vidéo marche beaucoup par cycles, et même par modes serait-on tenté d’écrire. Quand le phénomène GTA a explosé, on a vu débarquer toute une tripotée de titres dans la même veine. Si Cyberpunk 2077 s’est extraordinairement ramassé, du moins qualitativement parlant, le jeu a tellement fait parler que cette atmosphère de science-fiction se retrouve un peu partout, notamment dans ce Foreclosed d’Antab Studio, dont la version physique est distribuée par Just For Games.

Pour être plus précis, Foreclosed est au croisement du cyberpunk, de l’aventure narrative, de l’action et de la logique RPG. Oui, vous l’avez compris : il va falloir s’intéresser à cet univers si vous voulez que le jeu vous touche. Heureusement, l’histoire en elle-même se révèle plutôt bonne, avec peut-être un manque de punch vers le milieu de l’expérience. Vous incarnez Evan Kapnos, un travailleur qui voit sa vie totalement basculer quand sa boîte fait faillite. Cela ne ferait qu’une ligne dans notre actualité mais, au sein de ce futur pas du tout enviable, l’identité n’appartient pas à l’humain, mais à l’entreprise…

Vous voilà donc en fuite, car des hommes en noir viennent récupérer rien de moins que votre identité. Cette première partie de Foreclosed est une véritable cavale scénarisée, et même mise en scène. Avec ce qu’il faut de toutes petites énigmes, et que QTE. Aussi, les angles de caméra changent, comme dans les premiers Resident Evil. Ici, nous émettons le premier de nos regrets : certaines transitions sont un peu sèches, du coup on met un peu de temps pour s’adapter à la nouvelle vue. Si ce n’est pas trop grave quand l’action est lente, se faire canarder tout en sachant que, la seconde d’après, on va devoir se resituer dans l’espace n’est pas la sensation des plus agréables.

Un récit cyberpunk qui se suit avec plaisir

image test fordclosed

Le jeu propose des QTE.

Toujours est-il que le récit de Foreclosed a de quoi intéresser, avec tout ce qu’il faut de paranoïa et de rebondissements qu’on ne voit pas venir. Aussi, l’esthétique très typée bande dessinée peut passionner. De plus, sachez que les sous-titres sont traduits un français. Cela met à l’aise, et au moins vous pouvez vous rassurer pour l’implication. C’est d’ailleurs une vraie qualité du jeu édité par Merge Games : il cherche à toujours garder l’intérêt du joueur, même si parfois la méthode est maladroite. Par exemple, certaines scènes ralentissent beaucoup trop la narration, surtout en plein milieu d’expérience.

Après une ouverture très efficace, Foreclosed marque tout de même un peu le coup. Evan récupère une arme à base d’implants, que l’on pourra d’ailleurs perfectionner au fil du cheminement. C’est ici que l’on voit venir quelques mécaniques RPG étonnantes, lesquelles ajoutent clairement de la profondeur à une aventure tout de même très axée sur la narration. Du coup, le flingue évolue, peut combiner des améliorations notamment afin de modifier les effets des munitions ou arranger la visée. Aussi les capacités de l’avatar suivent la même logiques, avec des aptitudes implantés dans son cerveau afin notamment de s’ajouter une attaque dans le dos, ou la possibilité de hacker de manière plus large.

Quelques maladresses obscurcissent le tableau

image gameplay foreclosed

L’avatar se perfectionne pendant l’aventure.

Alors qu’Evan fuit et évolue, on remarque tout de même de petits détails qui font sortir du trip. Foreclosed n’est pas un mauvais jeu, mais il reste maladroit voire qualitativement inégal. Typiquement, les bonnes idées ne peuvent pas faire oublier les phases de gunfight, avec des ennemis beaucoup trop résistants à nos balles. De vrais sacs à PV. De plus, l’intelligence artificielle pourrait être un peu plus précise : le cône de vision des adversaire se fait parfois douteux. Enfin, il manque clairement une commande de couverture. En son absence, le joueur doit penser à toute une succession de commandes, ce qui ne fait que ralentir le joueur, et lui impose des défaites parfois rageantes.

La durée de vie se fait assez cohérente avec la forme de fuite en avant revêtue par Foreclosed. Ce dernier se termine en six heures, et la rejouabilité n’est pas vraiment au rendez-vous. Techniquement, le jeu le soft n’est certes pas une grosse mandale moldave (quelques textures se répètent beaucoup), mais il se porte assez bien sur PlayStation 5 : les temps de chargement bien réduits, la fluidité se fait constante. Le Cel shading fonctionne parfaitement, le crénelage a pris des vacances. Mais ce qui reste bien en tête, c’est la direction artistique. Bien travaillée, celle fait en sorte d’appliquer un style très BD, avec ce qu’il faut de cases et d’onomatopées. Enfin, l’ambiance sonore manque de relief, malgré quelques thèmes idoines pour la tonalité, et un doublage anglais satisfaisant.

Conclusion

Foreclosed tente de donner un coup de boost au genre de l’aventure narrative, en distillant des mécaniques de jeux d’action et de RPG. Si les idées sont intéressantes et méritent qu’on s’y attarde, le soft manque d’équilibre notamment dans sa rythmique. Ce titre à l’ambiance cyberpunk pourra plaire aux fans de bandes dessinées, grâce à une direction artistique qui louche vers cet art. Et l’on apprécie le principe des améliorations à appliquer à l’arme et à l’avatar. Mais voilà, il manque une étincelle, du relief, pour que les six heures de cheminement restent un peu plus en mémoire. Dommage.

11 /20
Articles liés
Test

Potion Permit : Complete Edition - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Potion Permit : et la pharmacie devint aussi fun que cosy Si certains trouvent le genre trop classique car très balisé, ce qui est une grande erreur à mon sens, le J-RPG a cela de merveilleux qu’il se plie parfaitement au développement de ses propres codes. Par exemple, Torneco no Daibouken, un spin-off de Dragon Quest, propose de nous faire incarner le très reconnaissable marchand, l’une des figures centrales de ce genre. Je pense aussi à la série des Atelier, dont le but est d’incarner une créatrice de potions. Ah,…
Test

Monster Hunter Stories - Test - PlayStation 4

4 mn de lecture
Monster Hunter Stories, un spin-off toujours aussi agréable Après un début d’année 2024 assez chargé en belles sorties (principalement du côté de l’Asie), voilà que le rythme retombe assez abruptement. Et voilà venu le temps de laisser leur chance à des titres moins mis en avant, des remakes et autres remasters. Celui qui nous intéresse ici, Monster Hunter Stories, est particulièrement intéressant. Paru en 2017, un des plus beaux millésimes pour les joueurs (Breath of the Wild, NieR Automata, Super Mario Odyssey, etc), ce spin-off sorti sur Nintendo 3DS n’est…
Test

System Shock - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
System Shock, le retour d’un hit prodigieux Mais quel choc, sans mauvais jeu de mot ! Je n’aurai jamais imaginé écrire cela : ma découverte du très culte System Shock remonte désormais à trente années. Trois décennies, et quelques cheveux blancs désormais bien installés (ainsi qu’une hernie discale, hélas !), voilà donc que le remake débarque. Avant de l’aborder, il faut tout de même replacer le contexte et rappeler l’empreinte laissée par le titre de 1994. Quand celui sort, c’est une véritable révolution. Le soft est issu de Looking Glass…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

Glyph - Test - Bolverk Games - Nintendo Switch