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Disciples : Liberation – Test – PlayStation 5

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Disciples : Liberation relance la licence avec les honneurs !

Débutons ce test par une confession. Quand Kalypso Media, éditeur spécialisé dans les jeux de gestion et de stratégie, a annoncé Disciples : Liberation, on n’était pas spécialement hyper enjoué. Pourtant, on apprécie particulièrement les RPG stratégiques, mais cette licence ne nous a jamais réellement convaincu, à part le tout premier opus. Surtout, Disciples III fut une sorte de naufrage qui, on le pensait, avait définitivement tué la série. Eh bien vous savez quoi ? Ce n’était pas le cas, et la revoilà gonflée à bloc au point de nous faire écrire qu‘il s’agit d’une bonne surprise.

Tout d’abord, précisons que Disciples : Liberation n’est pas une suite directe du troisième épisode. Il s’agit, en fait d’une sorte de nouveau départ, mais évidemment toujours ancré dans le monde de Nevendaar. Celui-ci sera arpenté par notre avatar, Avyanna, une mercenaire, qui va se retrouver aux premières loges de changements majeurs dans cet univers. Accompagnée d’un chevalier serviteur, le courageux Orion, elle foire à moitié une mission d’assassinat et se retrouve projetée dans une région ô combien mystérieuse. Ce qui suit est de l’ordre de la dark fantasy, le soft étant parfois assez sombre dans les nombreux et très engageants choix qu’il propose. On insiste sur ce point : l’histoire se fait étonnamment fouillée, bourrée de détails et de rebondissements certes classiques, parfois un peu saugrenus, mais idéalement construits. Aussi, sachez que votre comportement aura une véritable incidence : on peut réellement ressentir le bien ou le mal que l’on provoque, ainsi le côté roleplay se fait très développé. Un bon point à saluer, surtout que les textes sont traduits en français.

Il est certain que le gameplay, dans les premières minutes de Disciples : Liberation, va chambouler les fans de la licence. La première mission a fort à faite en replaçant la série non pas dans du RTS pur et dur, mais plutôt dans une sorte de RPG tactique à hauteur d’homme. Le fait d’avoir imposé un avatar déjà construit n’est pas anodin, car c’est bien Avyanna, donc le joueur, qui se retrouve au centre de toutes les décisions. Bien vite, nous sommes propulsés en Yllian, une cité déchue qu’il va falloir restaurer. Elle sera le point de départ de vos différentes missions, grâce à des portails vous téléportant vers divers points précis de Nevendaar. Cela dans le but de recruter des compagnons, mais aussi se rapprocher des quatre factions qui composent cet univers : humains, elfes, démons et morts-vivants. Vous la sentez venir, cette feature à base d’affinité, vous demandant de vous acoquiner, ou de rentrer en conflit, avec ces différents camps ? Vous faîtes bien, car elle figure parmi les plus importantes de ce soft, et l’une des plus gratifiantes tant elle permet de favoriser le roleplay de manière bien profonde.

L’univers dark fantasy fonctionne idéalement

L’univers se fait très dark fantasy.

 

Des choix, des conséquences, des allégeances, des trahisons, mais aussi des combats. Disciples : Liberation propose beaucoup de missions, entre les principales, les secondaires et celles liés aux alliés. La plupart vous demanderont de partir à la joute, donc de manière tactique. Rassurez-vous, Frima Studio a pris grand soin de proposer un tutoriel déguisé en quête, de quoi apprendre sans se sentir trop idiot. On est placé sur une carte divisée en une multitude d’hexagones, que l’on pourra arpenter en respecter un rythme au tour par tour. On se déplace, on frappe, on gère des troupes mais aussi des personnages plus importants (deux au maximum) que l’on aura recruté dans des phases que l’on décrira plus bas. Une quinzaine de soldats pourront ainsi défendre vos intérêts, plus trois à l’arrière-garde, qui seront eux gérés de manière automatique. Veillez donc à ne surtout pas sous-estimer ce trio, tant il est important notamment pour se recharger en énergie. Ajoutons aussi un gain d’XP qui fait monter de niveau tout ce beau monde, dont notre avatar, et l’on obtient un système de combat certes sans aucune originalité mais aussi clair qu’accrocheur.

Disciples : Liberation nous donne aussi à gérer le reconstruction d’Yllian, une super idée sur le papier mais qui manque un peu d’enjeu dans la seconde moitié du cheminement. Il va donc falloir construire des bâtiments dont les effets seront bénéfiques sur les troupes. Non, cela ne chamboule toujours pas le genre, mais cela ajoute pas mal de peps, et même de farfouille quand il s’agit de trouver les matières premières, notamment sur le terrain. Mais aussi au sein d’infrastructures bien précises. Après quelques heures, on se rend compte que cette mécanique est finalement un peu limitée, la plus importante restant de bien faire évoluer les troupes (qui débutent toutes au niveau le plus bas, donc gros focus sur l’XP à amasser) et autres traits par le biais des différents arbres de compétence. Mais tout de même, on apprécie ce mélange des genres assez rare sur consoles. Surtout qu’il permet de souffler entre les combats, de parler avec des PNJ, bref de rentrer plus profondément dans cet univers d’une belle richesse.

Des mécaniques de combat aussi solides que la durée de vie

Prenez le temps de bien faire évoluer vos personnages…

Disciples : Liberation peut aussi compter sur une durée de vie bien solide, avec à la clé un challenge de haute volée. L’histoire principale vous demandera quarante heures de jeu, mais l’on double aisément ce chiffre pour qui veut tout voir, tout découvrir. Sachez d’ailleurs que le trame scénaristique pourra se terminer bien différemment selon vos choix en cours d’aventure. Cinq fins sont au programme, donc grosse rejouabilité. Techniquement, le soft se tient très bien sur PlayStation 5. On a bien observé une ou deux baisses de framerate sur quelques batailles plus énervées que les autres, mais globalement c’est exemplaire : pas de bug, temps de chargement quasiment inexistant. Et la direction artistique va de paire : on est dans de la dark fantasy de haut niveau, bien aidée par des animations qui soulignent sa violence. Et c’est bourrée de détails, les textures ne flanchent jamais, vraiment du boulot de qualité. Il est juste dommage que la Dual Sense ne soit pas vraiment mise à contribution. Côté ambiance sonore, notons des doublages français d’étonnante qualité. Vous pouvez opter pour eux les yeux fermés. Enfin, la musique est tout simplement idéale pour accompagner le trip.

Pour terminer, sachez que Koch Media distribue, physiquement, une Deluxe Edition de Disciples : Liberation comprenant quelques bonus intéressants. Tout d’abord, un peu de contenu : deux ensembles d’armure uniques, deux nouvelles armes, des fragments d’émotion pour Avyanna, des ressources et compétences supplémentaires. De quoi débuter l’aventure avec un peu de renfort. On a aussi droit à un compendium numérique. Qu’est-ce donc ? Eh bien il s’agit d’une petite encyclopédie, bien fichue, nous en apprenant plus sur l’univers, les personnages. Et avec à la clé pas mal d’artworks assez saisissants, on comprend mieux la qualité de la direction artistique. Enfin, la bande son est aussi incluse dans cette édition, au format digital, et elle s’écoute parfaitement hors jeu. Du tout bon, donc.

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