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The Legend of Heroes : Trails From Zero – Test – PlayStation 4

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L’un des meilleurs opus de The Legend of Heroes

Au cinéma, il y a les gros blockbusters, et les séries B. Et, entre nous, ces dernières sont parfois meilleures que les premiers, même si elles se destinent aux plus fins des connaisseurs. Ce phénomène, on le retrouve aussi dans la littérature, ou encore le jeu vidéo. Par exemple, pour le J-RPG, il y a évidemment les Final Fantasy, Dragon Quest, Tales of. Des licences de très grandes qualités, mais leurs fans ont vite compris que le genre offre d’autres horizons, et sans aucun doute d’une qualité fondamentale égale. Parmi ces dignes représentants, je pense tout de suite à un studio en particulier : Nihon Falcom. Inutile de le cacher, je les adore, principalement pour Ys, que je considère comme l’un des meilleurs A-RPG. Une autre série excelle dans son domaine, tout en se trimballant l’une des fanbases les plus actives : The Legend of Heroes.

Active depuis plus de trente ans, la licence The Legend of Heroes est aussi qualitative que peu « novice-friendly ». En effet, la question revient toujours : par quel épisode, voire quel arc, débuter cette imposante série. Contrairement à un Final Fantasy, ici l’univers est unifié et cohérent, avec des personnages que l’on croise, recroise, et les références internes pleuvent. Si vous aviez découvert ce monde avec les quatre Trails of the Cold Steel, l’arc le plus populaire en Occident, alors vous n’aurez pas de mal à vous y retrouver, même si les clins d’oeil sont nombreux à d’autres opus que l’éditeur NIS America sortira plus tard sous nos latitudes. Donc, The Legend of Heroes : Trails From Zero n’est peut-être pas la meilleure porte d’entrée sur consoles actuelles (TOCS III l’est, avec sa traduction française et son énorme codex), mais il ne demande pas non plus une totale connaissance de la licence.

The Legend of Heroes : Trails From Zero est initialement sorti en 2010, uniquement au Japon et sur PSP (plus tard sur Windows et Vita). Autant vous dire que peu de monde a dû y jouer. Dommage, car il s’agit certainement de l’un des épisodes les plus soignés dans son écriture. Ce premier opus de l’arc Crossbell (la ville où se déroule l’action) s’intéresse au destin de Lloyd Bannings (nom familier pour qui a fait les TOCS), un nouveau détective de la Special Support Section. Cette branche de la police locale intervient auprès des habitants, afin de régler des affaires impliquant directement la criminalité du coin, ce qui donne à l’ambiance un charme étrange, entre le J-RPG et le polar, c’est très réussit. Bien entendu, la partie politique est assez importante, avec un conflit engageant deux nations ennemies, mais c’est sans doute dans toutes les affaires annexes que l’ambiance de développe au mieux. Une belle réussite, avec pas mal de textes à la clé. Malheureusement, les sous-titres ne sont disponibles qu’en anglais, et il faudra un bon niveau pour s’en sortir.

Un très bon J-RPG… pour les anglophones

L’arc de Crossbell débute de fort belle manière.

The Legend of Heroes : Trails From Zero est plus classique dans ses mécaniques de combat. On est dans un bon J-RPG au tour par tour, avec déplacement  sur damier, barre d’action pour informer du prochain assaillant, attaques normales, magies, etc. Les amateurs du genre ne seront pas perdus, et encore moins les fans de la licence. Ceux-ci retrouveront évidemment les gestion des Arts (la magie, donc), qui s’associent aux personnages grâce aux Quartz, dans une mécanique qui rappelle de suite celle des Materia de Final Fantasy VII. Globalement, les combats sont tactiques sans non plus aller du côté des T-RPG à la Tactics Ogre, un bon compromis qui rend ces joutes très addictives. J’ai aussi beaucoup aimé le principe du bonus associé à un tour, ce qui pousse le joueur à essayer d’y figurer afin d’en profiter. Les batailles ont toujours été l’un des points forts de la licence, et c’est encore le cas ici.

Une bonne histoire, un gameplay solide, et The Legend of Heroes : Trails From Zero ajoute une durée de vie conséquente. Il m’a fallu un peu plus de quarante heures pour voir le bout de ma première partie. Il existe un New game plus pour qui veut se frotter à la difficulté la plus élevée. Et quelques petits bonus, comme un Extras Shop pour acheter des artworks, mais aussi les fameux Carry Over permettant de garder, dans le NG+  tout ce qui est statut, armes, objets, etc, de votre premier run. Grosse rejouabilité donc, par contre peu d’activités annexes. Techniquement, cette version PlayStation 4 est moins bien traitée que celle pour la Nintendo Switch. Cette dernière contient pas mal d’amélioration, comme un lissage des sprites très convaincant, et un framerate plus stable. La console de Sony n’est donc pas celle que je conseille pour ce titre, à part si vous êtes un chasseur de Trophées. Enfin, ce remaster dispose d’un doublage japonais intégral hyper efficace, de quoi terminer de me charmer.

Retrouvez aussi le test de The Legend of Heroes : Trails to Azure, la suite directe de Trails From Zero.

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