Test

Final Fantasy III Pixel Remaster – Test – PC

5 mn de lecture
image jeu final fantasy iii pixel remaster
image steam final fantasy iii pixel remaster
  • Final Fantasy III Pixel Remaster
  • Disponible sur : PC (Steam), Google Play, App Store
  • Développé par : Square Enix
  • Edité par : Square Enix
  • Sortie le : 28 juillet 2021
  • Genre : J-RPG
  • pegi7

Final Fantasy III Pixel Remaster, du rétro à fort challenge

Après FF I Pixel Remaster et FF II Pixel Remaster, voici venu le temps d’aborder le troisième larron de cette trilogie. Et c’était une vraie attente, pour plusieurs raisons. Non seulement le jeu d’origine est un véritable mystère pour nous autres occidentaux. Aussi, sa réputation est très bonne auprès des connaisseurs. Final Fantasy III Pixel Remaster est-il la grande star de cette salve lancée par Square Enix ?

Empruntons une machine à voyager dans le temps, direction l’an de grâce 1990. En France, Zouk Machine et Mecano trustent le top 50, et au cinéma c’est l’orgie : Total Recall, Les Affranchis, Danse avec les loups, À la poursuite d’Octobre Rouge, et bien d’autres. Côté jeux vidéo, c’est un peu moins foufou, même si Mega Man 2, Ninja Gaiden ou encore le Batman de la Game Boy (du génie !) ont tout de même fait plus que sauver la baraque. Au Japon, le constat n’est pas le même, car c’est en ce tout début de décennie qu’est sorti Final Fantasy III, le dernier opus destiné à la Nes, mais aussi un gigantesque succès populaire vendu à plus d’un million d’exemplaires au Pays du Soleil Levant.

Et nous autres européens alors ? Eh ben rien. Il a fallu attendre le très sympathique remake 3D, paru sur Nintendo DS chez nous en 2007, pour découvrir cet univers. Mais pas dans sa version d’origine : avec tant d’ajouts et de modifications que le résultat n’était plus vraiment comparable avec le soft initial. D’où une grande partie de l’intérêt de ce Final Fantasy III Pixel Remaster, dont la philosophie s’étale dans le titre. Vous y retrouverez donc l’aventure d’origine, un scénario inchangé, et finalement une expérience faite pour les archéologues du jeu vidéo. Si votre truc c’est le rétrogaming, aussi bien pour ses sensations que dans un but de préservation, vous êtes à la bonne adresse. Même si, entre nous, on aurait tout de même aimé une version boîte (peut-être avec une version destinée aux consoles, qui sait ?).

Les invocations enfin de la partie

image test final fantasy iii pixel remaster

Les invocations font leurs grands débuts.

FF II marquait une vraie avancée dans le scénario, plus développé que chez son prédécesseur. Final Fantasy III Pixel Remaster est un petit peu décevant dans dans ce domaine, avec un scénario moins étonnant que le précédent opus. La base de ce nouvel univers est pourtant très solide : on retrouve d’ailleurs le coup du groupe de héros composé de quatre orphelins, exactement comme dans FF I. Le récit reste tout à fait intéressant, entendons-nous bien, mais il lui manque sans doute la dimension dramatique pourtant mise en avant dans FF II. Reste que l’aventure va vous faire voir du pays, avec parfois d’incroyables poussées épiques et même du continent : un cristal mystérieux va vous pousser à aller botter le popotin du perfide Xande, et d’une entité cachée dans son ombre, lesquels déversent le malheur sur le monde afin de sauvegarder leur immortalité. Et pour vivre tout ça, Square Enix propose des sous-titres français de bien belle qualité.

Final Fantasy III Pixel Remaster propose de découvrir l’un des épisodes les plus importants de cette grande licence. En effet, le soft a imposé quelques codes que l’on retrouvera presque automatiquement par la suite. On reste sur des combats au tour par tour bien entendu, mais la mécanique des lignes avant et arrière est largement corrigé, approfondi, avec des dégâts qui s’adapte en fonction du placement. Aussi, on retrouve le système de jobs, mais avec deux belles nouveautés. Tout d’abord, on peut désormais en changer en cours de route, pas gratuitement mais cela plaira aux indécis. Aussi, on en accueille de nouveaux, et pas qu’un peu : chasseur, ninja, chevalier, érudit, barde, géomancien, conjurateur, dragoon, viking, karatéka, chevalier mystique, invocateur, shaman, sorcier et sage. Voilà qui assure un choix très, très large, avec bien des archétypes pour tous types de joueurs (notre préférence allant au très complet ninja).

Oui, vous avez bien lu : Final Fantasy III Pixel Remaster introduit un invocateur, dons les invocations qui vont avec, au nombre de huit (dont Ifrit et Shiva). Elles sont encore balbutiantes, bien entendu encore très loin du grand spectacle qu’elles représenteront par la suite, mais clairement nous voyons là un FF avec des codes désormais profondément installés. Surtout que, après l’arrivée des Chocobo avec FF II, le troisième opus fait lui aussi intervenir des éléments devenus, avec le temps, de véritables signatures. Les invocations donc, mais aussi les fameux Moogles, ces mascottes très kawai ressemblant à un mélange d’ourson, de chauve-souris et de poisson-lanterne. Il s’agit clairement du premier Final Fantasy à imposer une personnalité digne d’une série en devenir.

Une technique rendue plus agréable, et une OST carrément sublime

image gameplay final fantasy iii pixel remaster

Les J-RPG rétros ont toujours autant de charmes.

Et côté fun, on en est où ? Final Fantasy III Pixel Remaster va plaire aux amateurs de gros challenges. L’aventure est très, très difficile, surtout dans ses dix premières et dix dernières heures. Les potions sont proposés à un tarif vertigineux, et les boss forment presque à chaque fois un véritable mur de difficulté, du moins pour qui ne se préparerait pas assez. Surtout, le dernier donjon est l’un des plus éreintants (et longs) de toute la licence, une véritable épreuve pour les nerfs. Donc oui, ce trip rétro va vous faire transpirer, et pas qu’un peu. Mais bonne nouvelle : le rythme des combats aléatoires a enfin été revue à la baisse. Et ça, c’était très attendu, tant on pouvait parfois se sentir harcelé par les monstres dans les deux précédents jeux. Enfin, l’impression d’évolution est excellente, et notamment bien accompagnée par des moyens de transports de plus en plus efficace. Quand on dirige, sur la fin, l’imposant Invincible, cela n’a plus rien à voir avec nos premières courses en Chocobo.

Côté bonus, Final Fantasy III Pixel Remaster apporte exactement la même chose que pour FF I et II Pixel Remaster. Il est donc question de graphismes plus supportables que la version d’origine, on est presque sur un rendu de début de 16 bits, mais toujours avec cette forte impression de rétro. Sans oublier de petits effets de lumière qui s’imbriquent bien à l’ensemble. C’est agréable, et cela n’apporte que de la crédibilité au sous-titre de cette édition. On retrouve aussi une option de combat automatique, une traduction française de belle qualité, une meilleure ergonomie des menus ainsi qu’un musée où l’on retrouve les sublimes artworks de Yoshitaka Amano, et les musiques du surdoué Nobuo Uematsu. D’ailleurs, la bande originale a été entièrement réarrangée, et le résultat se fait carrément divin !

Conclusion

Final Fantasy III Pixel Remaster va vous faire découvrir une belle aventure, mais surtout un soft au gameplay délicieux. Attention cependant, car la difficulté est clairement au-dessus du commun des J-RPG actuels, et de très loin, notamment dans son très imposant dernier donjon. Si le challenge ne vous effraie pas, vous découvrirez les premières invocations de la licence, mais aussi les premiers Moogles et bien d’autres choses. On gagne même en flexibilité grâce à un changement de job désormais possible, ce qui plaira aux joueurs désirants tester un peu comme ils le veulent. Bien entendu, cette édition apporte aussi quelques petites choses, comme une légère refonte technique, des sous-titres français, un musée et une nouvelle (et réussie) ergonomie des menus. Voilà qui clos le chapitre Nintendo pour Final Fantasy, et bientôt nous débuterons l’ère Super Nintendo, la meilleure à l’humble avis de votre serviteur…

16 /20
Articles liés
Test

Squirrel With A Gun - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Squirrel With A Gun : du fun à toutes les branches Si l’ultra-réalisme a longtemps été au centre des attentions non seulement de l’industrie vidéoludique mais aussi des joueurs, il semble qu’on soit (enfin) venu à bout de cette tendance. Preuve en est le récent succès d’Astro Bot, salvatrice bouffée d’air frais. Personnellement, rien ne fait plus jeu vidéo qu’un plombier à moustache sautant sur des tortues, ou qu’un hérisson bleu fonçant à vive allure. Le jeu vidéo, c’est aussi le joyeux délire, et pas que les TPS grisâtres. Car…
Test

Until Dawn - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Until Dawn : Halloween a sa star vidéoludique Sérieusement, c’est un truc de fou comme le temps passe vite. J’ai du mal à réaliser : Until Dawn, le jeu qui a révélé le studio Supermassive Games (bien soutenu à l’édition par Sony Interactive Entertainment), va bientôt souffler ses dix bougies. Alors certes, ça fait un bail, mais le souvenir est encore très vivace. Il faut bien dire que les qualités de ce survival horror à forte tendance film interactif déployait bien des qualités. La première, la principale selon moi, était…
Test

Melobot : A Last Song - Test - PlayStation 5

4 mn de lecture
Mélobot : A Last Song, pas le dernier pour nous charmer Jamais deux sans trois ! Après Astrobot et Akimbot, voici venu Melobot : A Last Song. On aurait pu penser qu’une sorte de « botsploitation » est entrain de se mettre en place, mais pas du tout. Rassurez-vous, le jeu d’Anomalie Studio va plus loin, comme en témoigne l’œil protecteur de l’éditeur Microids, lequel accompagne cette première sortie de l’entité parisienne. Alors, que donne cette aventure annoncée comme mignonne, musicale et écolo dans son scénario ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×
Test

Dragon Quest III - Test - Square Enix - Nintendo Switch