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Monster Energy Supercross The Official Videogame 6 – Test – PS5

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Monster Energy Supercross 6, un bon opus malgré du surplace

Si les fans des différents jeux de sports, mécanisés ou non, sont heureux de retrouver leurs licences plus ou moins mis à jour chaque année, un débat concernant ce rythme de sortie commence à pointer le bout de son nez. C’est clairement ce tempo intenable qui a tué Pro Evolution Soccer, tandis que les FIFA et autres NBA 2K sont entrain de gravement baisser de régime. Même la licence F1 de chez Codemasters, pourtant solide, montre des signes de faiblesse sur sa dernière itération. Pendant ce temps, Milestone ne semble pas touché, même si le développeur et éditeur enchaine les sorties frénétiquement. Ce Monster Energy Supercross : The Official Videogame 6 passe-t-il à travers les gouttes ? En partie, oui, mais gare à la glissade…

Vous vous en doutez, et surtout depuis les bides des modes histoires dans certains jeux de sport (Alex Hunter, si tu nous entends…), il ne faut pas attendre le moindre scénario. Intelligemment, Monster Energy Supercross : The Official Videogame 6 concentre son, expérience solo sur la Carrière, certes classique dans son cheminement mais effectivement renouvelé depuis le cinquième opus. Ce contenu imposant vous propose d’abord de personnaliser un pilote, à l’aide d’options peu nombreuses mais suffisantes afin de créer un lien avec l’avatar. Ensuite, on devra faire nos preuves à travers trois grands chapitres, en fait autant de championnats : Future (250), Rookie (250) et Pro (450). Et le tout sous l’œil attentif d’un entraineur de luxe : Jeremy McGrath, spt fois champion de Supercross. Globalement, il va évidemment falloir gagner pour exister, mais ça ne se fera pas sans chouchouter son pilote. Trouver le bon sponsor est la base, mais ce ne sera pas suffisant. La santé est aussi importante, attention donc à bien récupérer après une course aux nombreuses chutes, sous peine de blessures sérieuses. Aussi, on a droit à un tout nouvel arbre de compétences fourni. J’attendais cette fonctionnalité avec impatience, car elle a parfois tendance à un peu trop faciliter les choses dans un jeu de sport. Milestone a trouvé un bon compromis, en liant le gain de points avec des objectifs en cours de course. Plaisant, et surtout ça ne mâche pas le travail que de s’améliorer sensiblement par exemple dans la maitrise des virages. Enfin, il existe aussi un système de rivalité avec un concurrent, lié au chapitre Pro. De quoi vraiment sentir que la licence fait un bond en avant en terme de contenu.

Fun dans son mode Carrière, Monster Energy Supercross : The Official Videogame 6  était aussi (et surtout) attendu pour son gameplay. Sur ce point précis, on peut clairement parler de continuité avec le précédent opus, tant on en retrouve les bases. Heureusement, elles sont parfois améliorées, mais il faut prévenir sur la ressemblance dans la prise en mains. Le moteur physique et les réactions très agressives des concurrents (même dans les modes de difficulté bas) font que le soft se situe entre la simulation et l’arcade. Un bon tutoriel bien fourni et interactif vient nous rappeler les spécificités de ce sport aussi exigeant que tendu, je conseille fortement aux novices de ne pas zapper cette petite phase. D’ailleurs, ces nouveaux venus peuvent se réjouir : entre la possibilité (limitée) de rembobiner et les options proposant tout un tas de réglages concernant la difficulté et les sensations, ils ont de quoi obtenir une expérience « à la carte ». Il est toujours un peu difficile de sortir des figures, et l’accent est clairement mis sur la réception des sauts, plus que sur les folies aériennes. La physique se fait à notre désavantage dans les collisions, mais je l’ai trouvé plus juste pendant les virages. Aussi, les sensations sont toujours aussi bonnes dans la différentiation des sols, entre ce qui est vierge de passage et les sillons, le sec ou le mouillé, etc. Les spécialistes pourront donc utiliser cette spécificité à leur avantage. Globalement, c’est plaisant à jouer, même si l’ensemble fait du surplace.

Un gros mode Carrière, mais une petite technique

Monster Energy Supercross : The Official Videogame 6 peut compter sur sa licence officielle pour livrer un contenu de bonne tenue. Bien entendu, les circuits sont les vrais. Mais le soft ne se contente pas de vous proposer ces tracés, il propose aussi un tout nouvel éditeur. Ce dernier n’est pas là pour faire de la figuration : il est d’une complexité étonnante, et les amateurs de ce genre de feature vont s’en donner à cœur joie. L’intérêt de la chose est non seulement de renouveler les courses, mais aussi de les proposer à d’autres joueurs. Et vice-versa : vous pouvez aussi charger d’autres créations et vous y essayer. Ce n’est pas tout, car les passionnés de casques (je vous assure, ils existent !) ont le même outil à leur disposition, et ils pourront aussi se les échanger. C’est tout ? Eh non, les autocollants ont droit au même traitement, ce qui termine de faire de la partie Personnalisation une véritable star de cette itération. En solo, on a droit aux classiques Courses uniques, Championnats, Contre la montre. Plus rigolo, le Supercross Park est un monde ouvert certes un peu vide par endroit mais fun à parcourir. Il est divisé en cinq grandes zones, et propose un tas de tramplins… et même des secrets. J’ajoute du multijoueurs, que ce soit en local (jusqu’à deux joueurs, en écran splitté), ou en online où la communauté est assez active, et l’on obtient une durée de vie tout à fait satisfaisante.

Jusqu’ici, Monster Energy Supercross : The Official Videogame 6 assure un résultat convaincant, et même surprenant dans sa solidité même si l’originalité n’est pas totalement de mise. Seulement, la vraie ombre au tableau arrive : le jeu est techniquement un peu décevant, au même niveau que la précédente itération. Attention, ce n’est pas une catastrophe, mais j’espérais que la licence passe enfin à un rendu purement digne de la nouvelle génération. Ce n’est donc pas le cas, même si l’essentiel est assuré : la fluidité ne souffre jamais. Par contre, mis à part quelques effets de lumière assez mignons, on est en face d’un soft clairement pensé pour la PlayStation 4 ou la Xbox One, aussi bien dans les textures que dans les animations. Dommage, et il va vraiment falloir que ça change pour le prochain millésime. Enfin, la musique ne laisse aucun souvenir, et les bruitages manquent de précision, aussi bien en haut-parleur qu’au casque. Pour terminer, sachez que la version PlayStation 5 profite des spécificités de la DualSense, avec de très bonnes vibrations haptiques et la résistance des gâchettes idéalement mise à contribution.

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