Hot Wheels Unleashed 2 marque de beaux progrès pour la licence
Alors que la licence Micro Machines semble enterrée depuis le pas très bon World Series, une autre licence forte (et entourée de nostalgie) est entrain de faire son trou du côté des adaptations vidéoludiques. Hot Wheels Unleashed premier du nom fut une bonne surprise bien qu’imparfaite, avec son évident focus sur la physique et des circuits rocambolesques. Cette suite, sobrement intitulée Hot Wheels Unleashed 2, se devait de muscler son jeu du côté du contenu mais aussi de la conduite pure que j’espérais encore plus arcade. Alors, le résultat, toujours signé par le studio italien Milestone (connu principalement pour ses simulations de moto comme Ride ou MotoGP), prend-il la bonne route à fond les ballons ?
Je ne vous le cache pas : pour moi un bon jeu de bagnoles, qu’il soit du genre simulation ou arcade, se doit dorénavant de proposer un mode Carrière ou équivalent. Même si j’ai longtemps apprécié les trips à la Ridge Racer, la seule motivation du temps à battre n’est plus suffisante pour rester accroché à la manette plusieurs heures. Le premier opus avait déjà un mode solo mais un peu rébarbatif. Et, dans mon test de l’époque, je formulais le souhait d’une suite réglant ce soucis. Eh bien, dans les faits, cet espoir n’est qu’à moitié satisfait. Oui, la campagne de Hot Wheels Unleashed 2, intitulée Creature Rampage, est plus fun à parcourir grâce à de nouveaux types d’épreuves. Il n’est donc plus question d’une simple succession de courses, mais notamment de Contre-la-montre, d’élimination, ou encore d’un mode Étape qui s’organise en points de passage à rejoindre. On a même des combats de boss plutôt amusants, avec des zones à activer afin de balancer des dégâts à une créature hantant chacune des six biomes (avec, au total, une bonne centaine d’épreuves) que vous devrez traverser. C’est donc plus diversifié, mais l’ajout du scénario ne m’a aucunement convaincu : il est beaucoup trop enfantin, sans intérêt à par peut-être justifier la présence de monstres. Bon, c’est sous-titré en français, on prend tout de même.
Dans ce mode Carrière, l’on glane de la monnaie virtuelle afin de faire évoluer nos petits bolides via des capacités à bonus mais aussi malus. J’ai d’ailleurs trouvé certaines améliorations trop peu intéressantes si l’on veut vraiment sentir une progression, il faut donc bien peser chacune des décisions. Autre élément très important : le magasin proposant l’achat de nouvelles voitures, avec un contenu renouvelé plusieurs fois par jour, un peu comme ce qu’on trouve dans un Gran Turismo. Par contre, la comparaison avec Hot Wheels Unleashed 2 s’arrête là car les sensations se font évidemment beaucoup plus arcade. D’ailleurs, la prise en mains a été assez simplifiée. Et ça, c’est la vraie grande différence qui fait de cette suite une véritable aubaine. Le premier opus était parfois trop raide, et de nouvelles mécaniques viennent équilibrer le gameplay. Tout d’abord, on a les sauts. Ceux-là sont exploitées par des portions de circuits plus aériens que par le passé. Aussi, le dash latéral donne un coup de fouet au jeu. Il est tout aussi utile contre les concurrents que l’on se plaît à tamponner qu’afin d’éviter de justesse des embûches parfois bien vicieuses. Alors oui, on a toujours quelques pièges difficilement prévisibles, ce qui donne au soft une sorte de caractère die and retry. Ou, tout du moins, il va falloir faire preuve de mémoire. Mais, globalement, j’ai ressenti beaucoup plus de plaisir au volant de cette suite.
La licence se bonifie côté gameplay
Ce gameplay rehaussé sert donc dans des circuits dont le level design se devait d’apporter encore plus de folie qu’auparavant. Si je suis un peu sur la réserve concernant les environnements, un peu trop similaires les uns les autres, les tracés sont bien totalement fous. Hot Wheels Unleashed 2 est hyper généreux à ce niveau : les loopings se succèdent, les grandes envolées se font nombreuses, tout cela bien aidé évidemment par les portions recouvertes d’accélérant. Ce dernier venant en complément d’un boost à déclencher en accord avec une jauge. J’ajoute du bon gros drift bien précis, mais aussi une intelligence artificielle qui m’a paru plus agressive qu’auparavant, et ce même dans le mode de difficulté le plus bas. Tout cela fait aussi que l’on prend plaisir non seulement dans la Carrière, mais aussi les autres modes, dont l’indispensable et efficace multijoueurs. Je note aussi un mode Construction qui plaira énormément aux plus artistes d’entre vous. J’insiste : ce contenu est très précis, permet beaucoup de choses que l’on peut ensuite partager avec la communauté.
La durée de vie de Hot Wheels Unleashed 2 est très satisfaisante. J’ai terminé la Carrière en six bonnes grosses heures, mais ce serait criminel que de s’arrêter là. Entre la Construction, la collectionnite nous poussant à détenir les quelques cent-trente-huit petites voitures (pour le moment, il y en aura évidemment d’autres en DLC), le multijoueurs, vous en aurez pour longtemps. Techniquement, le soft est d’une propreté indéniable. La fluidité n’est jamais mise en défaut, les textures reflètent bien l’aspect plastique inhérent à la direction artistique. Mon seul regret concerne la relative prudence des effets de lumière, mis à part les courses de boss qui marquent une véritable avancée sur ce point. Enfin, le domaine sonore, s’il n’est pas mémorable côté musiques, fait tout à fait le job dans les bruitages.