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The Caligula Effect 2 – Test – PlayStation 5

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  • The Caligula Effect 2
  • Disponible sur : PlayStation 5, PlayStation 4, Nintendo Switch, PC
  • Développé par : FuRyu
  • Edité par : NIS America
  • Sortie le : 20 octobre 2023
  • Genre : J-RPG
  • pegi12

The Caligula Effect 2 : une édition sans surprise d’un bon J-RPG

Depuis quelques temps déjà, le très précieux éditeur NIS America s’est lancé dans une sorte de mission de préservation, rendant disponible sur consoles actuelles pas mal de jeux inédits en Occident. C’était le cas avec Rhapsody : Marl Kingdom Chronicles, ou encore les Prinny Presents NIS Classics. Mais ce n’est pas tout, car des softs bien plus récents nous parviennent aussi en version PlayStation 5. Après Ys VIII, Ys IX, The Caligula Effect : Overdose, voici venu l’heure de The Caligula Effect 2, paru sur la précédente génération en 2021.

Si ce court test va principalement s’attarder sur la version ici abordée, il faut tout de même replacer le contexte. The Caligula Effect 2 prend la suite presque directe du premier opus. « Presque », car l’action se situe tout de même quelques années après les assez sous-cotées aventures du Go-Home Club. La paix dématérialisée semble être revenue avec la disparition de la réalité virtuelle Mobius. Sauf que le néant se comble rapidement, surtout dans un monde aussi en proie au vide affectif. C’est ainsi que se forme Redo, une nouvelle utopie immatérielle, créée autour d’une nouvelle virtuadoll nommée Regret. Cet endroit est pensé pour offrir un très angoissant havre de paix. « Angoissant », car les gens en ayant besoin sont poussés par l’envie de fuir le réel. C’est ici que l’écriture va évidement vers une inévitable référence à Persona 5, avec ce qu’il faut de critique de la société japonaise. Rassurez-vous : même si l’on reste dans un milieu estudiantin, et avec des thématiques en rapport avec la jeunesse, j’ai trouvé le résultat bien moins adolescent-en-crise que chez Atlus. Je n’irai pas plus loin dans le scénario, simplement il faut s’attendre à une bonne dose d’histoires assez sordides, plutôt intelligentes, et un récit principal bien mieux rythmé qu’auparavant. Aussi, sachez qu’il n’y a pas besoin d’avoir joué à Overdose pour profiter de cette suite. Finalement, mon seul regret de ce côté est l’absence de sous-titres français… ils ne sont disponibles qu’en anglais.

Ce The Caligula Effect 2 version PlayStation 5 ne se pense pas autrement qu’en étant un simple portage. Aucune nouveauté de contenu, aucune quête secondaire ajoutée, aucune révision de gameplay. Ainsi, il est évident que cette sortie ne s’adresse uniquement qu’aux joueurs n’ayant pas découvert le titre dans ses précédentes éditions. Ceux-là vont découvrir un gameplay très typique de cette sorte de sous-genre qu’est le J-RPG en milieu scolaire. On déambule dans des couloirs, que ce soit dans le « réel » ou dans les donjons. L’exploration, bien récompensée par pas mal de coffres à dénicher, est plus agréable que dans Overdose grâce à un level design plus logique… sauf dans des donjons encore un peu trop plats. Le système de combat ne bouge pas non plus : toujours du tour par tour, avec comme twist une ligne chronologique symbolisant la position de nos actions. Cette feature fait toute la différence, apporte pas mal de stratégie car les combinaisons sont nombreuses et s’enrichissent énormément tout au long de cette longue aventure. Et pour les joueurs qui trouveront les combats parfois un peu trop longs, une option existe afin d’automatiser tout ça. Globalement, cette suite est bien plus agréable à jouer que le premier opus, et j’ai même préféré cette prise en mains à certains autres J-RPG parfois plus mis en avant (coucou Shin Megami Tensei V).

L’essentiel est assuré, mais on aurait aimé une technique plus solide

Je parlais de longue aventure car, et c’est mérité. Cette version PlayStation 5 de The Caligula Effect 2 a beau ne rien proposer de neuf en terme de contenu, il faut tout de même souligner la durée de vie solide qui l’habite. Certes, il ne s’agit pas du plus long des J-RPG mais, entre nous, ce n’est pas une mauvaise chose en cette époque où le moindre petit jeu se transforme en chemin de croix long de trop de dizaines d’heures. Ici, il vous faudra une petite trentaine d’heures afin de voir l’une des deux fins du récit. Et à peu près deux fois plus si l’on cherche à faire tout le contenu annexe sur cette même run. Sachez aussi que le soft de FuRyu propose un new game plus bien costaud. Avec une difficulté très rehaussée, des nouveautés dans le magasin, ou encore la très impressionnante Prometheus Tower dont les cent étages vont vous pousser à bout… il y a de quoi faire.

Lors de la sortie The Caligula Effect 2, en novembre 2021, j’avais souligné les faiblesses du soft du côté de la pure technique. J’ai donc particulièrement surveillé le pur visuel car plus aucune excuse sur PlayStation 5 ! Eh bien malheureusement, je n’ai pas relevé d’avancées particulières. Le jeu est certes tout à fait agréable à l’œil grâce à une direction artistique maitrisée (et clairement inspirée de Persona, c’est indéniable), il n’en reste pas moins daté aussi bien dans ses textures et ses animations. Heureusement, je n’ai pas noté les mêmes chutes de framerate qu’auparavant, c’est déjà ça. Enfin, la musique reste toujours aussi bon, bourré de thèmes très typés J-Pop. C’est très entrainant, énergique, on retient bien les rythmiques et les morceaux se font assez nombreux pour ne pas lasser. J’ajoute des doublages japonais parfaitement interprétés.

Conclusion

The Caligula Effect 2 était un bon J-RPG en 2021, et il le reste en 2023. Cette suite reste bien meilleure que le premier opus sur tous les plans, avec une histoire intelligente, rythmée, un gameplay équilibré et une durée de vie solide sans s’étirer inutilement. Par contre, cette édition PlayStation joue les petits bras avec la technique : elle n’est pas réellement perfectionnée alors que les textures ou les animations en auraient eu besoin. Voilà donc l’occasion de découvrir ce soft assez sous-coté, pendant que ceux ayant déjà terminé l’aventure lors des précédentes éditions n’auront pas vraiment de raisons d’y revenir.

15 /20
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