Dossiers

Game Boy : la portable légendaire de Nintendo célèbre ses 35 ans

7 mn de lecture
image header game boy
image dossier game boy
  • Jeu.x abordé.s : Tetris, Gargoyle's Quest, Wario Land, ...
  • Développeur.s : Capcom, Konami, Square, ...
  • Editeur.s : Nintendo, Palcom, Technos, ...

Héritière des Game & Watch, la toute première Game Boy envahissait les foyers il y a déjà 35 ans !

Portable emblématique de l’histoire du jeu vidéo, la Game Boy s’est rapidement imposée grâce à sa ludothèque prolifique et à sa conception efficace permettant des ventes à moindres coûts. Commençant à s’essouffler au milieu des années 90, elle connaît une seconde vie avec la révolution Pokémon et se décline alors en plusieurs modèles jusqu’à l’arrivée de la Game Boy Color. Ce dossier revient sur son histoire tout en donnant un large panorama des jeux qui ont fait son succès.

Date de sortie : 21 avril 1989 (Japon), 31 juillet 1989 (Amérique du Nord),
28 septembre 1990 (Europe)

Fabricant : Nintendo
Génération de console : Quatrième

Nationalité : Japonaise
Unités vendues : 118,69 millions (64,42 sans compter la Game Boy Color)
Fin de production : 23 mars 2003
Meilleur vente : Tetris
(35 millions)

 

Une console portable emblématique

image line up game boy

Un line-up sobre et varié dans la grande tradition Nintendo.

Console mythique de l’histoire du jeu vidéo, la Game Boy sortait il y a déjà 35 ans. Conçue par Gunpei Yokoi et l’équipe du département Nintendo Research & Development 1, elle est l’héritière des Game & Watch et la première console portable grand public à accueillir des cartouches interchangeables. Afin d’en assurer les ventes et de limiter ses coûts de production, Nintendo fait le choix d’une technique limitée et d’une absence de couleur à l’écran, les graphismes apparaissant sur plusieurs nuances de vert et sans rétroéclairage. Arrivée en pleine hégémonie de la NES, elle est d’une puissance similaire et obtient plusieurs portages de sa ludothèque.

Le 21 avril 1989, la Game Boy arrive au Japon avec un line-up sobre mais efficace porté par Super Mario Land, le plombier quittant le Royaume Champignon pour Sarasaland, contrée dont les niveaux sont inspirés de l’Égypte antique, du Triangle des Bermudes, de l’Île de Pâques et de la Chine antique. Il doit y secourir la princesse Daisy du maléfique Tatanga, cette dernière devenant un personnage jouable récurrent depuis Mario Tennis sur Nintendo 64. On y trouve aussi le casse-briques Alleyway, un portage du jeu NES Baseball et le jeu de mahjong Yakuman. Peu après arrivent un portage de Tennis, une nouvelle version du jeu de mahjong solitaire Shanghai ainsi que l’emblématique Tetris, puzzle-game devenant rapidement le jeu le plus vendu de la machine et premier jeu à exploiter le câble link permettant de jouer à deux.

Le 31 juillet 1989, la Game Boy paraît en Amérique du Nord avec un line-up composé de Super Mario Land, Tetris, Alleyway, Baseball et Tennis. Le reste de l’année voit arriver d’autres puzzle-games comme le sympathique Boxxle, Kwirk, QBillion ainsi que Crazy Castle, qui s’exporte au Japon avec la licence Mickey Mouse avant d’arriver en Amérique du Nord avec la licence Bugs Bunny, Roger Rabbit faisant l’objet d’un tout autre jeu en 1991. Outre le labyrinthique Boomer’s Adventure in ASMIK World et le jeu de flipper Pinball Revenge of the Gator, on trouve le jeu de course Motocross Maniacs, la simulation de bataille navale Battleship, les jeux de sport Golf et Malibu Beach Volleyball, le jeu de plates-formes réflexion Hyper Lode Runner et le très perfectible Castlevania The Adventure, premier des trois épisodes de la saga parus sur Game Boy.

Si la machine commence à se parer de jeux de combat comme l’adaptation du manga Ken le Survivant Fist of the North Star 10 Big Brawls for the King of Universe et Master Karateka, qui adapte quant à lui le grand classique de Jordan Mechner, elle trouve aussi ses premiers RPG avec The Sword of Hope et Makai Toushi SaGa, premier d’une trilogie de Square adaptée en Amérique du Nord sous le nom de Final Fantasy Legend. Le 1er septembre 1989, la Game Boy voit sa première concurrente arriver avec la Lynx d’Atari, console bien plus puissante pourvue d’un rétroéclairage permettant de jouer à l’horizontale ou à la verticale et de modifier l’orientation d’affichage pour une prise en main adaptée aux gauchers. Une machine rapidement écartée du marché à cause d’erreurs marketing répétées et d’un nombre de jeux très limité.

 

1990, un décollage spectaculaire

image 1990 game boy

Une console qui enchaîne rapidement les classiques.

Avant même que la Game Boy ne foule le sol européen en 1990, la portable multiplie les jeux en tout genre avec des shoot’em up comme Solar Striker, Burai Fighter Deluxe, un portage de Space Invaders ainsi que Nemesis, dérivé de la saga Gradius. Du côté des jeux de sports, Soccer Mania s’impose comme le premier d’une longue lignée de jeux de football sur la machine, Battle Pingpong demeure un des rares représentants du tennis de table, King of the Zoo propose une variante du jeu de palet avec plusieurs boules à renvoyer à l’adversaire tandis que Skate or Die Bad’n Rad fait bien galérer les joueurs avec sa jouabilité hasardeuse. Les puzzle-game continuent de pulluler entre Quarth, Daedalian Opus et surtout Doctor Mario, jeu consistant à associer des pilules à des virus de même couleur pour les éliminer le plus vite possible. Certains jeux de réflexion comme Qix et Serpent proviennent de l’Arcade tandis que le jeu de creusement de galerie Boulder Dash est lui aussi adapté sur Game Boy. On trouve également le jeu de plates-formes réflexion Penguin Land, le jeu d’action réflexion Amazing Penguin et l’iconique Atomic Punk, épisode de Bomberman connu en Europe sous le nom Dynablaster.

Les jeux d’action se montrent eux-mêmes particulièrement variés avec le platformer Wizards & Warriors X The Fortress of Fear, Ninja Boy et sa vue aérienne, les portages Arcade de Paperboy et Double Dragon ou encore Gargoyle’s Quest, jeu d’action aventure dérivé de Ghosts’n Goblins ayant pour héros la gargouille Firebrand, ennemi du roi Arthur. Prête à tout pour conquérir un public international, la Game Boy se pare de jeux à licences populaires à la fin des années 80. Outre le labyrinthique Popeye et le platformer The Amazing Spider-Man, le Batman de Tim Burton obtient une adaptation très différente de l’itération NES dans laquelle le joueur se défend avec une arme à feu. La popularité des dessins animés engendre également le beat’em up Teenage Mutant Ninja Turtles Fall of the Foot Clan ainsi qu’un portage du DuckTales de la NES.

Le 28 septembre 1990, la Game Boy arrive enfin en Europe avec un line-up composé de Super Mario Land, Alleyway, Baseball, Tetris, Qix et Solar Striker. La fin de l’année 1990 est également marquée par l’arrivée d’une deuxième concurrente au Japon : la Game Gear de Sega, elle aussi bien plus puissante et pourvue d’un écran rétroéclairé, mais tellement énergivore que les six piles qu’elle requiert sont à changer toutes les deux ou trois heures de jeu. Le 21 novembre 1990, Nintendo surenchérit avec la très attendue Super Famicom, console de salon qui s’impose rapidement comme la meilleure référence des 16-bit grâce à une ludothèque hautement qualitative et un futur adaptateur permettant de jouer aux jeux Game Boy sur grand écran.

 

Des licences Nintendo très présentes

image licences nintendo game boy

Une ludothèque particulièrement solide.

Connu pour fortement soutenir ses consoles, Nintendo ne fait pas dans la demi-mesure avec la Game Boy en plaçant Super Mario Land comme porte-étendard de son line-up. Le plombier s’émancipe ensuite fortement dans Super Mario Land 2, qui enrichit le gameplay avec des mécaniques héritées de Super Mario Bros. 3 et Super Mario World en plus de donner le choix entre six séries de niveaux réparties sur la carte. Une aventure qui aboutit alors sur l’apparition de Wario, double maléfique de Mario que ce dernier doit battre pour récupérer son château avant que ce méchant éphémère ne devienne le héros de sa propre série de jeux. Parmi les meilleurs jeux de la machine se cache en effet Wario Land, qui va encore plus loin que ses prédécesseurs avec la possibilité de foncer vers l’avant, l’apparition de costumes inédits et des niveaux secrets menant à une seconde quête qui consiste à dénicher des trésors. Il est suivi par Wario Land II, plus linéaire mais toujours aussi plaisant. En plus du puzzle-game Doctor Mario, la mascotte de Nintendo apparaît aussi dans deux Mario’s Picross qui reprennent le principe des jeux de chiffres sur grille tandis que Yoshi commence à obtenir ses propres jeux avec les puzzle-games Mario & Yoshi et Yoshi’s Cookie.

De son côté, Donkey Kong effectue un retour fracassant en 1994 dans un tout nouveau titre qui sublime la formule du jeu d’arcade d’origine où Mario poursuit le primate dans de nombreux niveaux alliant brillamment plates-formes et réflexion. Ce dernier réapparaît ensuite dans la trilogie Donkey Kong Land, adaptation partielle des Donkey Kong Country qui parvient néanmoins à retranscrire les sensations des épisodes Super Nintendo avec de jolis remix musicaux et des graphismes détaillés. La Game Boy est également la plateforme de naissance de la saga Kirby, petite boule rose capable d’avaler ses ennemis et de voler en aspirant de l’air ayant fait ses premiers pas dans Kirby’s Dream Land. Rapidement populaire, cette nouvelle mascotte effectue son retour dans un Kirby’s Dream Land 2 où elle profite de sa capacité à absorber les pouvoirs de ses ennemis héritée de l’épisode NES Kirby’s Adventure. Très présente sur Game Boy, on la retrouve aussi dans le jeu de flipper Kirby’s Pinball Land, dans le casse-briques Kirby’s Block Ball et dans le puzzle-game Kirby’s Star Stacker.

Parmi les licences Nintendo les plus prestigieuses, The Legend of Zelda marque l’histoire de la machine avec un quatrième épisode intitulé Link’s Awakening, qui reprend de nombreux éléments de son prédécesseur A Link to the Past pour les réadapter dans une toute nouvelle aventure marquée par l’absence de Ganon et de Zelda. Un jeu historique sur le thème du rêve qui opte pour une exploration semi-linéaire tout en mettant un plus fort accent sur la résolution de puzzles entre chaque donjon. Tandis que Kid Icarus of Myths and Monsters fait suite au grand classique de la NES sorti en 1986, Metroid II Return of Samus remet en scène son héroïne sur la planète où se cache le nid des Métroïdes, qu’elle doit éliminer définitivement. Outre Game Boy Gallery et les deux premiers Game & Watch Gallery qui compilent plusieurs jeux issus des Game & Watch, les Tactical-RPG Game Boy Wars et Game Boy Wars Turbo succèdent à Famicom Wars.

Suite du dossier à venir très prochainement !

Articles liés
Dossiers

Silent Hill : 25 ans d'horreur psychologique

14 mn de lecture
Réponse de Konami au Resident Evil de Capcom, Silent Hill fête aujourd’hui son quart de siècle Saga historique du survival horror, Silent Hill arrive trois ans après Resident Evil pour le concurrencer sur son propre terrain. S’affanchissant des codes hollywoodiens pour mieux se concentrer sur l’horreur psychologique, elle se démarque largement des autres jeux du genre mais peine à perdurer dans le temps, les années 2010 signant une longue traversée du désert suite à l’échec des derniers épisodes et à l’annulation du prometteur Silent Hills. Ce dossier revient sur son…
Dossiers

Dreamcast : la console mythique de Sega célèbre ses 25 ans !

11 mn de lecture
Console partie trop tôt, la Dreamcast fête aujourd’hui son quart de siècle Machine précurseure de la sixième génération suite à l’échec de la Saturn, la Dreamcast arrive seulement quatre ans plus tard en tant que console de la dernière chance pour redorer le blason de Sega. Véritable réussite au niveau de sa ludothèque, elle fait toutefois face à une concurrence trop agressive obligeant Sega à se retirer du marché des consoles à peine plus de deux ans après sa sortie. Ce dossier revient sur la courte durée de vie d’une…
Dossiers

Mega Drive : 35 ans pour la console légendaire de Sega !

19 mn de lecture
Console symbolique des années Sega, la Mega Drive paraissait il y a 35 ans Successeure de la Master System qui avait essentiellement convaincu le marché européen, la Mega Drive connaît des débuts difficiles avec la concurrence de la Famicom au Japon. Arrivée en Amérique du Nord, elle connaît enfin le succès en mettant en avant des figures emblématiques du sport de haut niveau et décolle définitivement à l’arrivée de Sonic the Hedgehog. Ce dossier revient sur son histoire et sa ludothèque, véritable âge d’or pour la firme !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *