- Jeu.x abordé.s : Ace Attorney Apollo Justice, Castlevania Order of Ecclesia, New Super Mario Bros, ...
- Développeur.s : Capcom, Konami, Intelligent Systems, ...
- Editeur.s : Nintendo, Level-5, Enix, ...
Pourvue d’un double écran et innovante sur le tactile, la Nintendo DS entamait la septième génération de consoles il y a 20 ans !
Concrétisant une petite révolution pour le marché des portables, la Nintendo DS a fortement contribué à élargir la cible des joueurs grâce à sa simplicité d’utilisation et à des jeux occasionnels qui parlent à tous. Faisant partie des consoles les plus vendues de l’histoire juste derrière la PlayStation 2, elle dispose d’une ludothèque prolifique également soutenue par de nombreux jeux gamers. Ce dossier revient sur son histoire tout en donnant un aperçu des jeux qui ont fait son succès.
Date de sortie : 21 novembre 2004 (Amérique du Nord),
2 décembre 2004 (Japon),
11 mars 2005 (Europe)
Fabricant : Nintendo
Génération de console : Septième
Nationalité : Japonaise
Unités vendues : 154 millions
Fin de production : 20 avril 2013
Meilleur vente : New Super Mario Bros. (30,8 millions)
La tactile au double écran
Il y a 20 ans, la septième génération de consoles débutait avec la Nintendo DS (Dual Screen), nouvelle héritière des Game & Watch pour son double écran permettant divers types d’affichage, celui du bas répondant au tactile avec un stylet. Succédant à la Game Boy Advance avec laquelle elle reste rétrocompatible, elle réalise un passage à la 3D d’envergure sur le marché des portables. Pliable avec une mise en veille, pourvue d’un microphone et intégrant le wifi pour jouer en ligne, elle paraît d’abord en Amérique du Nord le 21 novembre 2004 avec un line-up porté par Super Mario 64 DS. Remaster du grand classique de la Nintendo 64, il propose des graphismes affinés, un mode multijoueur, des mini-jeux indépendants de l’aventure principale ainsi qu’un scénario modifié pour accueillir trois nouveaux personnages jouables : Yoshi, Luigi et Wario.
En plus de la démo « First Hunt » du futur Metroid Prime Hunters, la Sonic Team elle-même se charge de démontrer les capacités de la console avec Project Rub, compilation de mini-jeux qui exploitent le stylet et le microphone ainsi que la reconnaissance vocale de la console, à la fois par le souffle et la parole. Le reste du line-up se compose de jeux déjà disponibles quatre jours plus tôt : des portages du jeu de course Asphalt Urban GT issu de la N-Gage, de Madden NFL 2005, des Urbz Les Sims in the City et de Spider-Man 2.
Le 2 décembre 2004, la Nintendo DS arrive au Japon avec un line-up plus généreux comprenant déjà Super Mario 64 DS, Project Rub et Les Urbz Les Sims in the City. Parmi les nouveautés, Wario Ware Touched s’impose un classique emblématique avec un enchaînement de mini-jeux qui se jouent désormais entièrement au tactile. On trouve aussi Pokémon Dash, un jeu de course en vue aérienne avec Pikachu ainsi que les puzzle-games Polarium, Mr. Driller Drill Spirits et Zoo Keeper, issu d’un jeu flash précédemment porté sur Game Boy Advance et PlayStation 2. Le lancement est enfin complété par quatre exclusivités japonaises : Mahjong Taikai, le jeu de rythme Daigasso Band Brothers, le visual novel avec simulation de médecine Kensyui Dokuta Tendo et la compilation de jeux de société Cool 104 Joker & Setline.
L’année 2004 se termine alors avec les portages du puzzle-game Puyo Pop Fever et du jeu de golf Tiger Woods PGA Tour 2005, l’adaptation The Prince of Tennis Crystal Drive ainsi que Ping Pals, une simulation de chat un peu plus évoluée que le PictoChat inclus avec la console. Alors que la PlayStation Portable paraît le 12 décembre 2004 avec des caractéristiques totalement différentes, une concurrence parmi les plus enrichissantes de l’histoire du jeu vidéo est sur le point de commencer.
2005 : la nouvelle génération se dessine
Début 2005, la Nintendo DS creuse lentement mais sûrement son sillon avec des jeux qui exploitent efficacement ses capacités comme Yoshi Touch & Go, qui consiste à façonner le parcours automatique de Bébé Mario en lançant des œufs et en dessinant des nuages effaçables d’un simple souffle. De son côté, le jeu de recherche à forte dimension narrative Another Code Mémoires Doubles place le joueur dans la peau d’Ashley Mizuki Robins, une adolescente amenée à résoudre des énigmes en recherchant son père sur une île. Outre l’adaptation du film d’animation Robots et le puzzle-game Meteos, Pac-Pix propose quant à lui d’éliminer des fantômes en dessinant directement Pac-Man sur l’écran tactile.
Le 11 mars 2005, la Nintendo DS arrive enfin en Europe avec un catalogue composé des jeux disponibles au lancement américain (à l’exception de Madden NFL 2005 qui lui reste exclusif) complété par Wario Ware Touched, Pokémon Dash, Polarium, Mr. Driller Drill Spirits, Zoo Keeper, Ping Pals et Tiger Woods PGA Tour. S’ajoutent à eux la compilation de dix jeux Retro Atari Classics incluant des versions modernisées ainsi que Rayman DS, portage de la version N64 de Rayman 2 permettant d’utiliser l’écran tactile comme stick virtuel pour déplacer le personnage.
Durant le reste de l’année 2005, Nintendo continue de soutenir sa machine avec plusieurs jeux issus de ses licences habituelles. Alors que Mario Kart DS popularise fortement les parties en ligne tout en innovant avec des coupes rétros composées de circuits issus des anciens épisodes, Mario & Luigi Partners in Time succède à Mario & Luigi Superstar Saga avec un gameplay axé sur la collaboration avec Bébé Mario et Bébé Luigi. Si Super Princess Peach inverse les rôles en la plaçant pour la première fois comme héroïne principale devant sauver Mario des griffes de Bowser, Metroid Prime Pinball fait patienter les fans en attente de Metroid Prime Hunters tandis que Kirby Power Paintbrush renouvelle le gameplay de la saga en utilisant le tactile pour créer des chemins et parer des attaques.
Alors que Pokémon commence doucement à envahir la ludothèque de la Nintendo DS avec le puzzle-game Pokémon Link et le Dungeon-RPG Pokémon Donjon Mystère Équipe de Secours Rouge relié à l’Équipe de Secours Bleue sortie simultanément sur Game Boy Advance, Advance Wars revient dans un troisième épisode nommé Dual Strike et Animal Crossing commence à gagner en popularité avec un Wild World permettant de jouer en ligne. Les titres dédiés aux joueurs occasionnels se multiplient notamment avec la série de jeux Nintendogs, simulation proposant de s’occuper d’un animal de compagnie parmi six races de chiot. Si Electroplankton consiste en de la création de musique éphémère, le Programme d’Entraînement Cérébral du Dr Kawashima et Cérébrale Académie proposent divers tests cognitifs pour tenter d’élucider l’âge et la taille de notre cerveau.
Parmi les jeux les plus emblématiques de la machine arrivent ensuite le simulateur de chirurgie Trauma Center Under the Knife et un portage du cultissime Ace Attorney Phoenix Wright, enfin édité en Occident avec une traduction française, agrémenté de fonctions tactiles bienvenues et une toute nouvelle affaire qui double pratiquement la durée de vie du jeu, LifeSigns Hospital Affairs effectuant un mixte entre les deux gameplays. Si Capcom continue de soutenir la machine avec Mega Man Battle Network 5 et Viewtiful Joe Double Trouble, Konami n’est pas en reste avec le jeu de gestion Lost in Blue et le RPG Tao’s Adventure Curse of the Demon Seal, successeurs respectifs de Survival Kids et d’Azure Dreams. La firme frappe surtout très fort avec Castlevania Dawn of Sorrow, suite directe de Castlevania Aria of Sorrow adoptant un style manga pour ses avatars de personnage et une utilisation du tactile pour des attaques spéciales.
De son côté, Sega continue de soutenir Nintendo avec le jeu de plates-formes Sonic Rush, le jeu d’adresse Super Monkey Ball Touch and Roll, le puzzle-game Puyo Puyo Fever 2 et le party-game The Rub Rabbits, préquel de Project Rub proposant de nouveaux mini-jeux au stylet. Alors que d’anciennes franchises comme Space Invaders, Dig Dug, Bubble Bobble, Rainbow Islands, Bust-A-Move, Goemon, Bomberman et Harvest Moon profitent du succès de la Nintendo DS, Namco continue d’exploiter sa mascotte historique avec le jeu d’action tactile Pac’n Roll, Dragon Quest Heroes Rocket Slime propose d’incarner un gluant et Lunar Genesis concrétise le grand retour de la saga de RPG après de longues années d’absence. L’année 2005 est aussi marquée par l’arrivée du jeu de rythme exclusif au Japon Osu Tatakae Oendan ainsi que des adaptations de manga Fullmetal Alchemist Dual Sympathy, Dragon Ball Z Supersonic Warriors 2 et Jump Super Stars, jeu de combat en arène façon Super Smash Bros. avec un casting composé de nombreux personnages issus de la japanimation.
Le 2 mars 2006, la console se décline en un nouveau modèle avec la DS Lite, version plus petite et plus fine comprenant un réglage plus précis du volume et de la luminosité, une croix directionnelle réduite, un stylet plus long et épais, une batterie plus performante et un cache pour éviter la détérioration du port Game Boy Advance. Le 1er novembre 2008, la DSi augmente légèrement la taille des écrans, permet de prendre des photos enregistrables sur une carte SD et de naviguer sur Internet. Possédant une mémoire interne, elle permet surtout d’acheter des jeux dématérialisés sur le DSiWare à l’aide de points Nintendo. Quelques titres sortent du lot comme Wario Ware Snapped, Dragon Quest Wars, Bomberman Blitz et surtout Shantae Risky’s Revenge, metroidvania succédant au premier épisode sorti sur Game Boy Color. N’étant plus compatible avec les jeux Game Boy Advance, elle est rééditée dans un modèle XL le 21 novembre 2009.