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Helldivers 2 – Test – PlayStation 5

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  • Helldivers 2
  • Disponible sur : PlayStation 5, Microsoft Windows
  • Développé par : Arrowhead Game Studios
  • Edité par : Sony Interactive Entertainment
  • Sortie le : 8 février 2024
  • Genre : Action, Jeu-service
  • pegi18

Helldivers 2 : le vrai grand début du jeu-service

Alors que ce début d’année 2024 est clairement placé sous le signe du J-RPG de grande qualité (Persona 3 Reload, Like A Dragon : Infinite Wealth, Granblue Fantasy : Relink, bientôt l’énorme Final Fantasy VII Rebirth…), un genre a tout de même droit à un coup de projecteur pour le moins surprenant. Le jeu-service, ou GaaS pour les initiés, est celui-ci, et c’est une véritable surprise que de me voir en dire du bien. Car votre dévoué serviteur ne cache pas comme une certaine crainte à son propos, non seulement dans la forme que dans le fond. Soyons clairs dès le début de ce test : Helldivers 2 est du genre à faire changer d’avis, mais aussi à installer de nouvelles bases plus saines qu’auparavant. Un petit miracle, que je vous conte dans ces quelques lignes, en n’oubliant pas que le soft se perfectionnera encore dans les prochains mois.

Il faudrait avoir résilié son abonnement Internet, et vivre loin de la 4G, pour ne jamais avoir entendu de Helldivers 2. Très mis en avant par PlayStation Interactive Entertainment lors de ses différents évènements dématérialisés, le jeu a de suite retenu l’attention non seulement des joueurs, mais aussi des cinéphiles. Car le lien entre ce titre du studio suédois Arrowhead et le cultissime Starship Troopers de Paul Verhoeven est indéniable : les bêbêtes, des insectes géants, mais aussi la tonalité de l’univers, sont clairement connexes. Le joueur va donc se retrouver en pleine science-fiction aussi guerrière que satirique, avec une Super-Terre en proie à une invasion extra-terrestre, mais aussi à l’adversité de méchas bien vénères appelés Automatons. Certes, c’est moins drôle qu’un Earth Defense Force, mais ça reste assez croquignolesque. Il ne faut pas attendre beaucoup plus du récit : tout va se jouer dans la résistance à ce débarquement d’énormes punaises carnivores (appelées Terminides), et vous incarnerez plusieurs soldats destinés au massacre. J’ai trouvé l’installation de cette motivation très jouissive, car elle justifie et rend bien fun une phase d’apprentissage aussi complète qu’utile. C’est bien entendu traduit en français, tout le monde s’y retrouve.

Helldivers 2 a donc le bon goût de ne pas nous noyer sous un scénario dont on se fiche un peu, et rentre de suite dans le sujet : le gameplay. Comme le titre l’indique, il s’agit d’une suite. Mais ne vous inquiétez surtout pas, il n’est nullement conseillé d’avoir joué au premier afin de retrouver ses repères. Et pour cause, le premier était un bon jeu d’action en top down. Alors qu’ici, on se retrouve dans un TPS, donc à hauteur de regard de votre avatar. Et ça change tout non seulement en terme d’immersion mais aussi de prise en mains. Celle-ci est hyper efficace : les commandes répondent au doigt et à l’œil, la configuration des touches de base m’a paru logique au possible. On avance, on tire, on lance des grenades, on s’accroupit, on change d’armes à la volée dans des possibilités classiques (pistolets, fusil d’assaut, gros pompe qui tache, lance-flammes etc), on lance des actions spéciales appelées stratagèmes (récupération de munitions, frappe précise de missile). Si l’avatar n’est pas des plus nerveux, notamment quand il faut se retourner dans le feu de l’action, les sensations restent assez tranchantes pour rendre les batailles parfois homériques.

Starship Troopers et méchas : que demander de mieux ?

Et des batailles aussi rudes que passionnément épiques, vous allez en vivre ! Le contenu de Helldivers 2 s’organise autour du hub, vaisseau spatial baptisé selon votre soin. C’est de cet énorme bâtiment que l’on reçoit des missions aux objectifs principaux et secondaires, sur plusieurs types de planète. On rejoint le module de lancement et paf ! Nous voilà balancé sur le champ de bataille, dans la même propulsion que dans un Fortnite par exemple. Ensuite, l’on se lance dans une sorte de quête à l’élimination totale de l’ennemi, notamment en balançant des grenades dans les terriers afin de stopper la recrudescence de Terminides, ou de la récupération d’objets. Pour le moment, le type de missions est assez réduit. C’est un regret, comme à l’époque d’Exoprimal, mais nul doute que le soft d’Arrowhead aura droit à un meilleur suivi. Il faut ici préciser que le titre est essentiellement tourné vers la coopération (jusqu’à quatre), et non le solo. Il faut aussi noter l’absence totale, et justifiée par les développeurs, de JcJ. C’est bien en compagnie de coéquipiers que le jeu devient jouissif, quand il devient nécessaire de communiquer pour se lancer dans un stratagème, ou afin d’échanger sur la présence tétanisante d’Automatons. Et pour tout de même faire naitre les rires entre les participants, le friendly fire est pris en compte. Alors gare aux envolées lyriques de vos pétoires, même si leur utilisation est vraiment agréable dans le feeling.

Ajoutons une évidente dimension communautaire, avec une sorte de course globale à la libération de l’univers. C’est assez prenant, ça motive le joueur pour revenir encore et encore dans ce jeu. Helldivers 2 propose aussi des éléments à améliorer, comme les armes et les stratagèmes de plus en plus puissants, et tout cela sans débourser le moindre euro au-delà de l’achat du titre. La durée de vie est donc assez bonne, même s’il sera nécessaire que les développeurs gonflent un peu le contenu dans un futur assez proche. Les joueurs sont à fond, et nul doute qu’il va falloir les gâter pour les garder. Techniquement, le titre est assez surprenant. Dans le bon sens. C’est assez beau pour être digne de la génération en cours, avec parfois de beaux panoramas. Surtout, j’ai adoré le chara-design, et ce jusque dans les animations qui rendent les adversaires très marquants. La seule ombre au tableau, c’est la relative fragilité des serveurs actuels. Victime de son succès, le jeu est si peuplé qu’il manque de la place pour accueillir tout le monde, et surtout le soir. Heureusement, tout cela est provisoire, soyons patients et bienveillants pour ces développeurs très clairement surpris par l’engouement du public. Au niveau de l’ambiance sonore, tout m’a semblé au niveau attendu. Même si le doublage français manque un peu de force. Je termine ce test par deux bonnes nouvelles. La première, c’est l’excellente utilisation des spécificités de la DualSense, best manette ever rappelons-le. Les gâchettes ajoutent clairement aux sensations des armes. Et le crossplay se fait équilibré, je n’ai pas remarqué une véritable différence entre les utilisateurs, du simple fait que l’on coopère. Décidément, voilà un soft bien pensé jusqu’au bout.

Conclusion

C’est peu dire que je n’attendais pas Helldivers 2 à ce niveau d’excellence. On oublie assez rapidement sa condition de jeu jeu service, n’esxiste plus que le fun, la prise en mains efficace, les sensations de tir grisantes, la technique surprenante. Oui, il faudra surveiller le contenu, lequel va devoir gagner en relief si Arrowhead veut garder les joueurs pour plusieurs années. Mais voilà clairement le genre de sortie qui peut enfin lancer le GaaS comme genre intéressant. Et c’était, pour ma part, inespéré.

17 /20
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