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The Kids We Were : Complete Edition – Test – Nintendo Switch

6 mn de lecture
image jeu thekids we were
image nintendo switch the kids we were
  • The Kids We Were : Complete Edition
  • Disponible sur : Nintendo Switch, PC
  • Développé par : GAGEX
  • Edité par : GAGEX
  • Sortie le : 2 décembre 2021
  • Genre : Aventure
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The Kids We Were : Complete Edition, une petite perle nostalgique

Il est de coutume d’accompagner une nouvelle année de quelques bonnes résolutions. Dans le cadre de notre webzine, nous en avons une qui vous intéressera directement : aller farfouiller dans les tréfonds des différents stores afin de vous proposer des articles sortant un peu de l’ordinaire. Pour l’écrire autrement : les titres « AAA » (grosses productions, en langage business) se voient déjà assez couverts comme ça, alors que plein de jeux moins médiatisés sont au moins aussi dignes d’intérêt. Et pour bien imager ce fait, l’on débute l’aventure du hors-piste par The Kids We Were : Complete Edition, soft de belle qualité tout droit venu du Japon.

Comment a-t-on entendu parlé de The Kids We Were : Complete Edition ? De deux façons. Premièrement, le jeu est accompagné d’une bonne réputation, construite lors de sa sortie sur smartphones. Oula, restez avec nous, on n’aborde pas l’une de ces expériences hypers courtes, simplistes, comme il en pullule sur ces plateformes. Justement, ce qui nous revenait aux oreilles était rassurant de ce côté, avec bien des joueurs se demandant pourquoi le soft ne s’accordait pas la chance d’apparaître sur consoles. Deuxièmement, votre dévoué serviteur passe son temps le nez dans le e-Shop, et c’est dans ce lieu que l’on a connu cette parution. C’est effectivement le bordel (pardonnez l’expression mais c’est vraiment ça) à ce niveau, Nintendo n’a pas du tout travaillé l’ergonomie. Cependant, on passe d’un éditeur à l’autre, on s’y perd, et l’on tombe parfois sur des titres qu’autrement nous n’aurions jamais croisé.

En tout cas, ce n’est pas en ayant suivi l’actualité de GAGEX, studio qui développe et édite The Kids We Were : Complete Edition, que l’on en a entendu parler. C’est une erreur de notre part, même si l’on ne peut pas avoir des yeux absolument partout. Il faudra suivre cette entité dans le futur, tant son jeu nous plaît, même s’il est encore imparfait. Le titre s’inscrit à fond dans le genre de l’aventure narrative, avec même une légère dose d’exploration et de farfouille. On apprécie ce mélange, tant il permet de bien se distinguer d’avec le Visual novel, dont les codes (que l’on aime aussi, soyons clairs) demandent d’autres réflexes. Sachez tout de même, avant de fondre sur ce sympathique soft, que les sous-titres ne sont disponibles qu’en anglais. Rassurez-vous, le niveau est largement abordable et ce même si votre niveau de maitrise approche de la simple moyenne.

Une ambiance entre douceur et mélancolie

image gameplay the kids we were

Le style voxel est très efficace dans ce jeu.

Une fois les problématiques installées, The Kids We Were : Complete Edition prend place dans le Japon des années 1980. Dès les premiers instants, on sent bien que l’un des objectifs du jeu est de nous faire ressentir une grande part de nostalgie. Et l’on ne peut que le comprendre tant ce pays fut, à cette époque, riche et prospère. On y reviendra plus bas, mais sachez que oui, le scénario joue à fond sur cette corde, et elle est d’une solidité à toute épreuve : on ressent nous aussi cette sorte de mélancolie heureuse, en mettant de côté toute forme de spleen au profit du seul constat d’un petit regret lancinant. Celui d’une époque aux multiples bons côtés (culturels, notamment), désormais révolue. Bref. Le trip propulse le joueur dans la peau voxelisée de Minato, petit garçon, accompagné de se sœur Mirai et de sa mère. Ce trio se trouve dans un train, en direction de Kagami, petite ville tranquille de la banlieue de Tokyo. En effet, la maman doit s’y acquitter d’un service funéraire. Pendant ce temps, les deux enfants se lancent dans une mission secrète : retrouver leur père, qui habite l’endroit.

On ressent de suite une ambiance très inspirée par les films des années 1980, voire 1990. On y trouve une pincée de Stand By Me, pas mal de Retour Vers le Futur, du Steven Spielberg dans la tonalité, et d’autres références que l’on vous laisse découvrir. Oui, la trilogie de Robert Zemeckis est très présente dans The Kids We Were : Complete Edition. Le développement du récit va faire intervenir une forte dose de fantastique. Alors que l’on apprend rapidement ce qu’il en est du père, ce n’est pas là un élément gardé sous silence, nos pérégrinations nous emmènent vers un objet étrange tombé du ciel, et la possibilité de revenir dans le passé. C’est ici, précisément, que l’on pourra émettre un ou deux regrets concernant la pure écriture du jeu, car on rencontre tout de même quelques facilités. En gros, la version adulte de notre avatar nous rend visite dans des sortes de divagations, lesquelles s’avéreront bien réelles. Son but étant de nous mettre sur la voie d’une solution à tous nos problèmes, qui se trouve trente-trois ans en arrière.

Bon, le principe de paradoxe temporel est donc mis de côté, on n’est pas dans la folle recherche d’une cohérence à la Timecrimes (film que l’on ne cessera de vous conseiller). Cependant, on comprend aussi que l’auteur du scénario ait surtout envie de raconter une histoire et, à travers elle, d’aborder certains thèmes plus surprenants, plus dramatiques que ce que les voxels à la Minecraft peuvent nous laisser imaginer. Le deuil, la maladie, et d’autres sujets que l’on ne vous dévoilera pas afin de vous laisser le plaisir de la découverte, cimentent encore plus ce voyage nostalgico-référentiel. Et cela se développe donc dans un passé glorieux, plein de douceur, de tendresse et de bienveillance. Au-delà même de la sympathie que l’on ressent profondément pour The Kids We Were : Complete Edition, c’est sa tonalité qui nous marque carrément au fer rouge. Les personnages s’entraident, font preuve d’une générosité qui nous atteint en plein coeur. Car Minato va faire connaissance avec d’autres enfants, et vivre ce que nous autres gamins des années 1980 ont connu : la solidarité, la camaraderie. Quelle belle ambiance, cela nous pousse même vers un second run alors même que ce n’était pas évident de par le seul contenu.

De la farfouille bien récompensée, mais pas de rejouabilité

image test the kids we were

D’autres enfants vont vous aider dans cette aventure.

Car au-delà de l’histoire, de l’atmosphère, The Kids We Were : Complete Edition est avant tout un jeu vidéo. Et l’on avait un peu peur que le résultat soit un peu déséquilibré console en mains. Rassurez-vous, on évite les pièges dans lesquels sont tombés des studios comme Telltale Tales (mais si, avouons que leurs Batman et autres Games of Thrones étaient mauvais) et l’on obtient vers un mélange de dialogues sans trop de choix dans les réponses, et du gameplay que l’on qualifiera de déambulation. La caméra n’est pas à la charge du joueur. On a, tout au plus, des petits changements de plans un peu comme dans les premiers Resident Evil. Seulement, on s’amuse tout de même, sans la moindre notion de skill. Cela grâce à la farfouille : on trouve et l’on collectionne quatre-vingt-dix objets appartenant au passé, avec ce qu’il faut de clins d’œil à la consommation d’auparavant. Magnétoscope, console, cartes, ce sont des dizaines et des dizaines qu’il faudra dénicher dans les décors. Le 100% est à portée de tout le monde, mais c’est tout de même prenant.

Aussi, l’on trouve des petites pièces, que l’on pourra ensuite jouer dans des machines afin de remporter des lots. C’est vraiment sympa, même si l’on regrette la facilité de cette seconde chasse au trésor : la proximité de ces sous est signalée dans l’un des menus. Il suffit donc de se concentrer là où le jeu nous l’indique, ce qui réduit un peu le charme d’une telle activité annexe. Enfin, sachez que la ville propose quelques mystères, selon là encore le chapitre. Tout cela construit une bonne durée de vie (six heures, pour notre part), surtout que cette version propose un épilogue en bonus, pas hyper long mais tout de même rassasiant et utile pour quelques zones d’ombre. Mais seulement sur un run, dommage. Enfin, la direction artistique est l’un des très bons points de The Kids We Were : Complete Edition. Le voxel s’accorde idéalement avec l’atmosphère nostalgique, on en croirait presque ce style imaginé pour ce soft ! La pure technique, sur la version Nintendo Switch, est passable. On note juste quelques sautes d’image, des collisions imprécises, mais entre nous on s’en fiche un peu. Et la musique (que l’on peut changer en parlant avec un personnage-jukebox) est un ravissement pour les oreilles, avec des mélodies agréables et cohérentes avec ce bien joli titre.

Conclusion

Foncez sur The Kids We Were : Complete Edition, une petite perle venue du Japon. Entre aventure, science-fiction et collecte d’objets, ce titre plaira aux joueurs nostalgiques, mais aussi à ceux qui aimeraient comprendre pourquoi nous le sommes. Certes, il s’agit d’un soft one shot qui, une fois le 100% atteint, ne propose pas de raisons d’y revenir par le gameplay. Aussi, l’on note quelques facilités scénaristique, et la pure technique peut encore être perfectionnée. Mais il s’en dégage une telle générosité, une telle douceur, une telle sympathie, qu’on ne peut que lui tresser les louanges qu’il mérite.

16 /20
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