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Soul Hackers 2 – Test – PlayStation 5

image jeu soul hackers 2

Soul Hackers 2, pour patienter avant les prochains SMT

L’univers de la licence-phare d’Atlus, Shin Megami Tensei est complexe, il est fait de plein de cheminements différents, de telle sorte que le béotien peut s’y perdre amplement. Parmi les « branches », vous connaissez obligatoirement les Persona, devenus très populaires depuis l’incroyable et mérité succès du cinquième opus. Il est moins certains que vous ayez entendu parler de Devil Summoner : Soul Hackers. Et pour cause, le titre est longtemps resté cantonné au Japon, jusqu’à sa sortie sur Nintendo 3DS, en 2013 par chez nous, dans une version uniquement sous-titrée en anglais. Difficile d’accès, pointu dans son gameplay, le soft s’est tout de même attiré les faveurs d’une fanbase fidèle, laquelle se frotte les mains à l’idée de lancer ce Soul Hackers 2. Avec raison ? Eh bien oui, même si tout n’est pas forcément rose.

Tout d’abord, il me semble important de préciser que l’on peut très bien jouer à Soul Hackers 2 sans avoir pratiqué le premier. C’est une bonne nouvelle, même si cela n’a rien d’étonnant vu l’historique des Shin Megami Tensei. Par contre, on retrouve bel et bien l’esprit de cet univers, entre fin du monde, avancées technologiques significative, rapports sociaux entre les personnage et tonalité plus sombre que ce que la direction artistique peut transmettre. On découvre une humanité si avancée technologiquement qu’elle ne peut désormais que plafonner. Et si imbus d’elle-même qu’elle ne voit pas le danger issu de cette évolution bien trop fulgurante. Du coup, tel un Skynet en plus bienveillant, une sorte d’entité cybernétique nommée Aion dépêche sur Terre deux de ses représentants physiques : Ringo et Figue. Leur but, éviter que le conflit opposant les sympathiques Yatagarasu et l’horriblement belliqueuse Société Fantôme ne dégénère. C’est le point de départ d’une histoire qui, si elle use parfois de raccourcis abrupte, ne peut que séduire les fans de cet univers si particulier. Surtout qu’il faut le rappeler : les sous-titres sont disponibles en français, un véritable luxe même si le résultat est inégal.

J’ai bien une petite retenue sur l’écriture des personnages, tous caractérisés avec soin certes mais peu intéressant dans leur construction, leur background un peu convenu. C’est assez justifié par le scénario, que je ne dévoilerai pas plus, mais ça manque tout de même d’un peu de charisme. C’est dommage, car ce petit supplément d’âme aurait pu faire encore grimper d’un cran l’intérêt pour un monde que l’on a envie de mieux connaître, dans un style cyberpunk très soigné. Contrairement à un Tales of Arise, il ne faudra pas non plus compter sur des missions secondaires afin de s’approprier cet endroit futuriste. Les quêtes annexes existent, mais elles ne brillent aucunement par leur intérêt. Car Soul Hackers 2 met surtout le paquet sur son système de combat, et ses donjons, bien plus que sur l’exploration. Là encore, les fans ne seront pas surpris tant les Shin Megami Tensei, contrairement aux Persona, ont toujours été des Dungeon Crawlers (ou D-RPG), bien plus que des JRPG plus classiques à la Final Fantasy.

Le système de combat ne surprend pas, mais il passionne

La direction artistique a beaucoup de charme.

Soul Hackers 2 brille par son système de combat, et pour la troisième fois ce n’est pas étonnant tant celui des Shin Megami Tensei confine à la perfection. On est évidemment dans un système au tour par tour, et tout le reste coule de source. Comprendre par là qu’il faudra énormément miser sur les faiblesses élémentaires des ennemis : vous n’avancerez pas sans prendre cette particularité en compte. Évidemment, il est aussi question de recruter des monstres, chacun avec ses compétences propres, et de les équiper aux personnages comme des armes. Ici, il y a un petit changement, car désormais ce sont nos démons qui font le boulot de chasse , avant de revenir avec la prise et de nous proposer un challenge afin de l’enrôler. C’est une simplification, en accord avec le scénario, mais le principe est intéressant. Plus dommageable, la vitesse des batailles est étrangement lente. Mais vraiment. Cela manque de rythme, trop d’animations inutiles, du coup on pourra ressentir une petite lassitude au bout de quelques dizaines d’heures.

Pour boucler Soul Hackers 2 totalement, comprendre par là en se laisser aller au 100%, il vous faudra approcher des soixante heures. Sachez d’ailleurs qu’un New game plus est disponible, ainsi que plusieurs fins à découvrir. Une très bonne durée de vie donc, comme toujours avec les titres d’Atlus. Pour la technique, je suis plus partagé. La direction artistique est hyper séduisante, impactante, avec ces couleurs très marquée, ce chara-design typique de la licence. C’est vraiment beau, d’un pur point de vue plastique. Par contre, cela manque de détails, de précisions, surtout dans des donjons dont le level design représente le véritable point faible de cette sortie. On est quasiment sur du Crystar à ce niveau, c’est dire. Plat donc, sans surprises, aucun plaisir en terme d’exploration. Côté sonore, c’est le collectif MONACA qui s’en occupe, avec des thèmes que l’on retient immédiatement. Et, à signaler, la participation de l’excellent Keiichi Okabe (NieR Replicant) sur un très bon morceau, Hopeless Call.

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