Persona 5 Royal : une simple mise à jour technique sur PS5
Paru en 2017 sur PlayStation 3 et PlayStation 4, Persona 5 fut une véritable claque pour bien des amateurs de J-RPG… sauf moi. Et j’assume ! À l’époque, sur un autre site, j’avais soulevé ce que d’autres voix ont aussi tenté de faire entendre : l’absence de sous-titres français, sur un jeu aussi verbeux, était rédhibitoire. Et, plus ouvert à débat, la tonalité très victimaire et sociétale me gonflait à la longue. Paru quelques mois plus tard, Persona 5 Royal m’a bien plus séduit, surtout grâce à ses textes en français, et du nouveau contenu propulsant la durée de vie, déjà folle, vers des sommets impressionnants. Aujourd’hui, Atlus décide d’apporter ce soft sur PlayStation 5, mais cette fois-ci dans un élan bien moins généreux.
Beaucoup de tests, en cette fin d’année 2022, concernent des jeux portés sur d’autres consoles que celles initialement intéressées. Je pense à Maneater, Matchpoint Tennis Championships, Dungeons 3, et encore d’autres à venir. Comme pour tous, cet article va se concentrer sur ce qu’apporte l’édition en présence. Et, sur un titre comme Persona 5 Royal, je ne peux que vous recommander d’aller lire ce que j’en ai écrit lors de sa sortie d’origine, sur cette page. Il est tout de même important de rappeler que vous allez incarner toute une bande de laissés pour compte, lesquels vont se voir offrir le don d’intervenir dans la personnalité profonde de divers individus de la pire espèce. Si, au début, le joueur ne peut que valider ces actions, tant ce personnage du professeur de sport vicieux reste l’une des pires ordures croisées dans un jeu vidéo, bien vite l’écriture va poser la question du « ne va-t-on pas trop loin ? », faisant passer le récit dans une autre dimension, celle du chef-d’œuvre. Et tout en français de qualité, je le rappelle.
Le gameplay est totalement inchangé : on reste évidemment dans un J-RPG au tour par tour, avec grosse emphase sur les faiblesses élémentaires des adversaires. Les batailles de Persona 5 Royal, bien soutenues par une musique hyper entêtante, font clairement partie de ses plus beaux atouts, alors je vous conseille de ne pas vous gâcher le plaisir en mode Facile. Aussi, le titre fait partie des plus généreux de son genre, avec une méga-tonne de choses à faire : des petits boulots, de la drague et, plus largement, des relations à entretenir, un donjon-RPG embarqué qui vous demandera énormément de temps, des minis-jeux à foison, de la collectionnite, etc. S’il est vrai que le découpage en journées peut limiter le trip dans un premier temps, vous allez vite halluciner quand la liberté d’agir sera plus conséquente.
Un grand J-RPG à découvrir sans hésiter
Bien entendu, tous les apports de Persona 5 Royal sur PlayStation 4 font le voyage sur PlayStation 5 (mais aussi sur Xbox Series et Nintendo Switch, c’est à préciser). Donc un nouveau semestre, allongeant la durée de vie d’une trentaine d’heures (!), des nouveaux Confidents, l’excellent grappin permettant au level design de gagner en agréable verticalité. Aussi, Atlus s’est tout de même décidé à nous refiler tous les DLC cosmétiques, les costumes servant avant tout à égayer le fan de la licence, lequel retrouvera des habits des épisodes Nintendo 3DS, par exemple. Tout cela fait monter la durée de vie à cent-vingt bonnes heures. Clairement, si vous recherchiez un J-RPG capable de vous occuper bien longtemps, vous l’avez trouvé.
Et alors, c’est tout pour ce Persona 5 Royal version PlayStation 5 ? Pas tout à fait, car le soft tourne entièrement en 4K et 60fps. La moindre des choses, surtout qu’il va falloir passer à la caisse pour cette seule mise à jour. En effet, les possesseurs de la version PlayStation 4 l’ont dans le baba : pas de MAJ gratuite, alors que c’est le cas pour d’innombrables autres titres sur la nouvelle console de Sony. Vraiment, c’est assez incompréhensible de la part d’Atlus, surtout que les joueurs ont quand même bien fait marcher cet opus, largement rentabilisé. Pire, il est directement disponible sur le Game Pass de Microsoft. Un petit affront fait au constructeur, un peu éloigné de l’industrie vidéoludique japonaise depuis quelques temps ? Personne ne le sait, en tout cas ça doit en piquer certains…